Je reçois régulièrement des messages de lecteurs du blog me demandant :
Je reçois également des messages d’autres blogueurs sur la douance me reprochant d’utiliser le terme “zèbre” de Jeanne Siaud-Facchin, pas assez scientifique, pas assez humain, trompeur.
Enfin, je reçois des messages d’enseignants désireux de sensibiliser sur le fonctionnement des…. mais comment on dit du coup ? Des zèbres ? Des EIP ? Des enfants à haut potentiel ? Face à ces nombreux termes, ils sont un peu perdus, et ont peur de mal faire.
Que doit-on dire, alors ?
………..Ce qu’on veut !
Du moins, ici. Je pars du principe que chacun utilise le terme qu’il souhaite, qui résonne en lui/elle, qui lui parle, celui qu’il préfère. Quelle que soit la raison.
Moi, j’ai choisi d’employer majoritairement le mot zèbre dans ce blog. Pourquoi ? Parce qu’il a une histoire. Zèbre, c’est le mot qui m’a permis d’accepter de creuser ce sujet, de consulter, de me renseigner sur mon fonctionnement. J’avais tellement de clichés en tête à propos des personnes surdouées que je refusais catégoriquement d’en entendre parler. « Zèbre » m’a permis de prendre de la distance par rapport aux idées reçues, de me renseigner, puis d’avancer. Alors, c’est le terme que j’ai choisi.
Pourtant, aujourd’hui, avec du recul, ce n’est pas celui que je préfère. Je préfère l’expression toute simple de “personne douée”, comme le dit Arielle Adda. Mais je continue d’employer le mot “zèbre”, car sans lui, ce blog n’existerait pas.
C’est un choix très personnel, et je vous laisse faire votre propre choix quant au mot que vous préférez utiliser !
17 Commentaires
Merci pour cet article! Comme vous, j’utilise le mot ‘zèbre’ car c’est celui qui m’a parlé le plus quand j’ai commencé à me renseigner sur le sujet, avant d’être effectivement diagnostiquée. Mais il fait grincer beaucoup de dents dans mon milieu professionnel (je suis psychologue!) et j’ai souvent de la peine à défendre mon choix qui est, il est vrai, plus émotionnel que scientifique.
Ah oui j’imagine qu’il fait grincer des dents, et que c’est un peu différent dans le milieu professionnel ! Mais je pense quand même que chacun devrait pouvoir utiliser le terme qu’il veut sans qu’on lui reproche son choix… 😉
Sur ce coup là, je suis d’accord avec vous
Le terme zèbre me convient parfaitement, il est plus suggestif que surdoué ou doué. Seuls les initiés le connaissent. Sinon, j’ai été diagnostiquée sur le tard, à 52 ans, au hasard d’une rencontre avec une excellente psychologue. Tout d’un coup j’ai compris un passé un peu compliqué, aujourd’hui je comprends pourquoi je me sens différente, j’apprends à vivre avec ce sentiment de solitude car on ne trouve pas de réponses satisfaisantes lorsqu’on échange avec « les autres ». Mes enfants le sont aussi. Toutes les deux médecins elles ne veulent pas entendre parler d’un quelconque diagnostic. Dans les petites villes comme Perpignan il n’y a pas d’associations alors il reste internet et votre blog !
C’est marrant, j’ai aimé le titre… et je m’attendais à… aucune réponse, à part celle qui nous rend heureux ou tente de nous faire comprendre au monde. Pour ma part j’ai abandonné HP que je trouve prétentieux tout en étant compris de tous. Surdoué « is so 80’s ». Je tente « poète » et je vous le conseille vivement, ça assure la vision sure tout en étant ailleurs. Enfin, une amie proche que j’affectionne beaucoup me demande d’essayer polymathe… je vous tiens au courant 😉
La première fois que j’ai lu un ouvrage sur la question (« l’adulte surdoué, apprendre à faire simple quand on est compliqué »), j’ai été surprise et je me suis dit heureusement qu’elle a mis surdoué dans le titre…. Pour des gens qui savent valoriser les autres mais qui se sous-estiment, s’angoissent davantage et paraissent de prime abord moins aptes que les autres pour le bonheur….. il y a encore un terme à inventer, dénué de toute notion de comparaison. Il y a encore du travail à faire pour faire tomber les stéréotypes. à chaque fois que je l’écris, je fais comme un lapsus, je tape malgré moi « sourdoué » au lieu de surdoué. En fait la plupart des zèbres n’ont pas du tout conscience de leurs qualités et sont les premiers à se sentir mal à l’aise affublé d’un qualificatif valorisant. Peut être à cela aussi qu’il faut s’attacher pour combattre les stéréotypes. Peut être que finalement, surdoué, c’est quand même bien.
[…] collègue blogueuse Chloé de Rayures et Ratures aime le mot : douée. Fabienne, qui m’a soutenue à la création de Suivez le zèbre, […]
Pour ciels qui ont du mal à faire accepter un terme jugé « pas assez scientifique », « professionnel » etc, je pense qu’il peut être répondu sur un point de vue militant :
Être HPI/zèbre/surdoué/gifted/etc (je ne dirai pas « précoce » parce que là pour le coup c’est un abus de langage total) n’est PAS une maladie et n’a pas à être l’objet d’une réflexion accaparée par le milieu scientifique et encore moins par le milieu médical.
Nous ne sommes pas des cobayes, des objets d’études, des bêtes curieuses. à ce titre, il appartient aux PERSONNES CONCERNÉES d’utiliser le-s terme-s de LEUR choix. Il n’appartient pas aux psychologues, psychiatres, neuro-psy, et n’importe quel médecin de nommer une population à sa place.
En tant que personnes concernées, nous sommes les seul-e-s légitimes à discuter des termes que l’on juge les plus appropriés (ou non) à notre réalité, à notre être, à notre fonctionnement.
On peut être en désaccord les un-e-s avec les autres, évidemment, mais les personnes non-concernées n’ont pas vraiment leur mot à dire là-dessus. Ce ne sont en effet pas elles qui vivent avec les éventuels stigmates que véhiculent certains termes.
Et quand on aime aucun terme, on fait comment ?? 😀
Zèbre je vois bien le côté pareil et différent à la fois, mais je ne suis pas un animal…
Surdoué, précoce ne me plaisent pas pour les mêmes raisons que vous.
Doué pour moi on peut être doué pour plein de choses sans lien avec un test de QI.
Haut Potentiel ça sous-entend qu’il faut en faire quelque chose de ce potentiel.
HQI, THQI, PEMS ça sonne moche et puis un acronyme pour ne pas nommer… Je n’aime pas.
Philocognitif, tout nouveau tout beau… j’adore me prendre la tête, ça me passionne ! Non, vraiment…
Je suis sûre que j’en ai oublié tellement il y en a… Et au fond je crois que c’est ça qui me hérisse le poil. Impossible de trouver un terme idéal pour nommer quelque chose que l’on ne sait pas bien définir…
On peut en inventer un, ou ne rien dire 🙂 🙂
Bonjour, je découvre votre blog et de l’apprécie car les articles sont pédagogiques. Je me reconnais dans certaines caractéristiques des zèbres. Cela me permet de m’accepter différentes de beaucoup de gens, alors que j’en ai souvent fait un « complexe » . A 54 ans je commence à accepter ma différence et à demander à mon entourage de l’accepter. Je voudrais maintenant mieux comprendre le côté « sur » ou « haut potentiel » du « surdoué » : y a t’il un bénéfice propre aux zebres dont le zèbre va pouvoir profiter, faire profiter son entourage, ou la société ? Ce « sur », ce « plus » ce « potentiel », en quoi consiste t-il ? Il me semble que les côtés difficiles d’être zèbre sont souvent explorés et décrits mais moins le fameux potentiel : avez vous écrit sur ce sujet ? Ou bien auriez vous des ressources à me conseiller ? Merci.
C’est rigolo, personnellement j’ai toujours détesté ce mot.. Zèbre.. Je le trouve debilisant et infantilisant. Ca me donne l’impression qu’on veux absolument être dans une catégorie et se démarquer des autres.
C’est ça, c’est vraiment très personnel en fait, chaque mot renvoie quelque chose de différent chez chacun, du coup si on peut juste accepter que chacun emploie celui qu’il préfère, tout va bien 🙂
Je suis tombée par hasard sur votre blog car je cherchais des articles sur la peur de l’échec. C’est ce que ressent ma fille très régulièrement.
Je ne connaissais pas non plus ce mot « Zèbre » donc je l’ai interprèté comme un personnage imaginaire.
Et du début à la fin j’ai bien reconnu ma fille qui selon moi n’est pas une surdouée même si elle a des capacités. Donc je pense que ce message peut finalement être adressé à tout le monde.
Merci
Bonjour.
Quelque soit l’appellation, elle permet d’approcher au mieux la définition, d’une multitudes de sentiments.
Peut-on expliquer le sentiment amoureux ? alors que l’on sait parfaitement ce que cela produit dans le corps et la tête
Merci de ces réflexions qui permettront d’avancer.
Amicalement Nicolas
Bonjour à tous,
Personnellement je trouve surtout que les raisons invoquées pour expliquer le choix du zèbre sont très laborieuses (par-contre, je réponds à Sandrine : nous sommes bien des mammifères, des animaux donc).
Pour l’instant je trouve que ce qui colle le mieux c’est plutôt Renard, le Goupil 🙂
Malin, pas mouton au milieu des moutons, pas loup qui hurle avec les loups. Souvent incompris et dérangeant pour les réacs, il peut avoir belle allure mais passe souvent plutôt discrètement, tête basse, fatigué de s’prendre des coups.
🙂
J’apprécie et me délecte de tous vos commentaires. Ce que J’apprécie surtout c’est le sentiment d’humilité qui émane de chacun tout en véhiculant des notions nouvelles, voire soupçonnées mais non encore avouées..
Merci de tous vos témoignages qui facilitent à pousser mon investigation vers un but plus facile à identifier et par conséquent à atteindre.
Merveilleuse continuation à chacun de vous et tout particulièrement à l’intigatrice de ce site.
Sincèrement,
Isabelle
Isabelle