C’était il y a un an, j’avais mal au ventre, j’attendais impatiemment le transporteur qui devait me livrer deux palettes de livres, en me demandant si sa couleur, sa texture et son odeur seraient comme dans mon imagination. Puis j’ai ouvert le premier carton, souri, et commencé à remplir les 800 colis des contributeurs Ulule et des bibliothèques !
J’avais toujours mal au ventre, car j’avais peur que les lecteurs du blog soient déçus, que les avis soient négatifs, que le contenu ne soit pas à la hauteur.
Un an après, il y a eu une réimpression et ce sont plus de 3000 livres qui ont été livrés chez leurs nouveaux propriétaires, et chaque jour je continue à en envoyer pour faire rayonner les rayures.
J’ai eu des périodes de gros doutes, des moments où je perdais pied face aux sollicitations et à la gestion/distribution/logistique chronophage, mais un an après, je suis mieux organisée et je peux me consacrer pleinement à la sensibilisation, sur les zèbres et sur la maladie invisible via Chroniques Invisibles .
Vos avis, commentaires et partages sur le livre ou le blog me nourrissent, me font un peu pleurer il faut l’avouer, me confortent dans l’utilité de mon travail, et m’encouragent. Je ne remercierais jamais assez tous les lecteurs du blog qui m’ont motivé à écrire toujours plus, tous les contributeurs Ulule qui m’ont permis de me lancer, et tous ceux qui, aujourd’hui, me soutiennent et me permettent de continuer cette aventure.
Un immense merci, et je vais aller fêter ça dans un café coworking en écrivant un nouvel article et en avançant mes recherches sur les zèbres adolescents, parce que j’adore ça en fait !💛
Prochains articles à venir : un article invité d’Elodie Crepel, illustré par mes soins, sur les profils laminaire et complexe, un article sur le sentiment de honte (pas un sentiment propre aux zèbres bien entendu mais j’avais envie de vous en parler), un témoignage de parent zèbre, et un article sur les adolescents 🙂
A bientôt !
3 Comments
Un grand grand merci Chloé pour tout !
Il y a tout juste un an, après des années d’errance entre hôpital psy et CMP, une psychologue différente de la kyrielle de pédopsychiatres rencontrés année après année a enfin posé un nom sur la dépression chronique de notre fille : sur-efficience (+ hyperesthésie, +hyper-sensibilité). Le combo parfait qui l’avait amenée, après des années de harcèlement scolaire, deux changements d’établissements, une hospitalisation en service psy-ado… à ne plus vouloir vivre cette vie, jugée trop dure à supporter, sans intérêt.
Et voilà, en peu de temps, les bons mots sont posés, votre livre arrive et elle le lit (c’est d’ailleurs le seul qu’elle ait lu intégralement, et qu’elle ait commenté en ne cessant de dire ah oui, ça je le ressens tout le temps !). Il a encore fallu un an de plus pour qu’elle accepte l’idée que finalement elle était sans doute peut-être allez savoir zèbre. 😉 Rien n’est encore gagné car il ne se passe pas un jour sans que j’entende dire « je suis nulle, je sers à rien… » mais des projets pointent le bout de leur nez (elle adore notamment la photo et fait des portraits superbes !). Elle recommence à sortir de la maison, à petits pas mais c’est déjà ça. Elle a 19 ans, pas d’amis, une soeur qui fait ce qu’elle peut et c’est déjà beaucoup… Elle alterne les moments d’exaltation avec des projets plein la tête et d’autres d’abattement total où elle s’auto-déprécie et s’abîme physiquement. Mais bon, elle est encore là, elle tient le coup et j’ai l’espoir qu’elle arrive à trouver sa place dans la société, dans la vie en général. C’est important qu’elle arrive à se prouver qu’elle est capable de réaliser des choses bien, et que ça ne soit pas que ses proches qui le lui signifient. Bref, ce besoin de reconnaissance, de se sentir utile et à la hauteur, j’ai bien compris qu’il est le lot de vous tous ! Grâce à votre magnifique livre (que nous avons offert à plusieurs membres de la famille et amis), elle a commencé à entrevoir qu’il pouvait y avoir une perspective heureuse, passant aussi par l’acceptation de moments plus compliqués tout au long de la vie. Alors, à nouveau, merci infiniment d’être arrivée à ce moment si particulier de notre vie et de l’avoir embelli :).
J’espère de tout coeur que vous continuiez à vous exprimer pour notre bien à tous, votre éclairage est très pertinent, profond et léger à la fois, il nous fait du bien ! 🙂
Que dire de ce livre, que dis-je de cette merveille !
Remettons les choses dans leur contexte.
Il y a encore quelques jours, je ne connaissais même pas le concept de Zèbre, alors me mettre dans une case et me coller une étiquette, impensable !
L’histoire à commencé pour moi lors d’un après-midi ennuyeux au travail ( c’est mal, me direz-vous !). Bref.
J’ai pris mon téléphone et j’ai tapé sur Google Image « blague, je m’ennuie au taf » – littéralement. Dans une période creuse au travail, nous nous plaignions souvent de l’ennui avec une de mes collègues, je voulais lui envoyer une image rigolote…
Au détour de mes pérégrinations, je suis tombée sur le blog ! Je l’ai parcouru, j’ai lu quelques articles et certaines choses en moi se sont éclairées. J’ai réellement vu des liens de tracer dans ma tête, des corrélations se faire.
Tel un tourbillon, les idées se bousculent et en une fraction de seconde, ce concept devient ma vérité. Ma réponse. Réponse aux centaines de milliers de questions que je me suis posée depuis mon plus jeune âge.
Vous savez, cette petite ampoule, celle qui s’allume lorsque nous avons une brillante idée ! Et bien elle est allumée, elle me rappelle que je dois approfondir mes recherches.
Et bien sur, un soir (surement le soir ou j’ai frénétiquement écrit cette tirade), j’ai reçu ce livre. Je l’ai lu en une heure, d’une traite. J’y ai trouvé des tas d’informations, des explications précieuses qui vont me mener vers des clés essentielles à mon existence. Existence dans un monde civilisé, normé et classé.
Ce soir, l’espoir renait en moi. Ce secret espoir de réussir un jour à combler le fossé qui me sépare de mes égaux, de réussir à me faire comprendre, d’apprendre à ne pas sur-réagir dans chacune des situations de ma vie.
Oui, par ce que ça c’est vraiment la folie douce ! Pleurer devant Bambi c’est une chose (qui n’a jamais pleuré devant Bambi ?), mais éprouver de la tristesse pour des objets ou ressentir ce que ressentent les autres avant même qu’ils ne l’expriment c’est compliqué au quotidien !
Il y a pas longtemps, une collègue m’a reproché de trop lui demander comment elle allait… Je m’inquiétais pour elle car je ne la trouvais pas comme d’habitude et elle s’est vexée que je m’en sois rendu compte. Malheureusement, je ne peux pas ne rien dire, j’ai ce besoin de m’occuper des gens et de leur montrer mon soutien indéfectible… Même les gens que je n’apprécie pas, c’est pour dire !
Je pourrais épiloguer cent-sept ans sur les innombrables exemples en ma possession mais voilà, je n’en ferai rien.
Juste merci d’avoir posé des mots la où ils étaient inexistants et d’avoir créer cette fichue case dans ma tête « tu es spéciale mais pas folle, tu as ta propre personnalité ».
Ooh, un grand merci pour ce commentaire qui me remotive et m’encourage vraiment à continuer dans mon travail ! Vraiment merci d’avoir pris le temps de m’écrire ces mots 🙂