Quand on sait que les zèbres ont un besoin vital de sens et qu’ils questionnent sans cesse les règles pour en comprendre le but exact, on peut imaginer que lorsqu’il sera soumis à l’autorité, le zèbre risque d’avoir une réaction…assez forte.
Et c’est souvent le cas. Beaucoup estiment avoir un rapport conflictuel avec l’autorité, que ce soit l’autorité parentale, l’autorité d’un professeur à l’école, ou celle d’un supérieur hiérarchique au travail. Le zèbre conteste, corrige, contourne la règle s’il la juge injuste ou illogique. Et puisqu’il est très impliqué émotionnellement dans absolument TOUT, il défendra ses convictions avec frénésie. Il se rebellera peut-être ou fera preuve d’esprit de contradiction avec une force assez impressionnante.
Dans tous les cas, ces réactions ne semblent pas très appropriées et provoquent de fortes tensions entre eux, leurs parents, enseignants, supérieurs ou autres figures d’autorité.
Mais POURQUOI est-ce si difficile pour un zèbre de respecter l’autorité ?
Bon à savoir pour comprendre leur réaction :
Le zèbre est très attaché à ses valeurs morales.
Il est très très à cheval sur ce qui se fait, et ce qui ne se fait pas. Sur ce qui est bien, et ce qui est mal. Il va constamment défendre les minorités, les défavorisés, combattre les injustices… Aussi, lorsqu’une figure d’autorité lui demande de faire quelque chose qui semble négliger ou aller à l’encontre de ses valeurs morales, qui aura une conséquence défavorable pour le « bien », il refusera net. Souvent, il préfèrera même perdre son travail ou rater une matière à l’école plutôt que de compromettre ses valeurs.
Il respecte l’autorité de celui qu’il trouve juste.
Le zèbre ne fait pas de différence entre l’opinion d’une autorité formelle (supérieur hiérarchique par exemple) et celle des autres personnes (collègues de même niveau). Pourquoi ? Parce que depuis tout petit, il s’est rendu compte que ce que disait l’autorité n’était pas forcément vrai. Il a donc du mal à reconnaître les différences de statut et aura tendance à faire confiance à celui qu’il trouve juste et compétent plutôt qu’à celui qui dirige. « Normal » me direz-vous, on va tous dans le sens de ce que l’on trouve juste. Eh bien non. En société ou à l’école, il vaut parfois mieux écouter et faire ce que nous demande de faire le chef., même si on ne trouve pas que ce soit une très bonne idée. Si un bon chef trouve constructif et est prêt à écouter la remise en question de son autorité, la majorité interprète cela comme de l’arrogance, de la provocation ou du doute envers ses capacités, et cela provoque très souvent un conflit entre le zèbre et son supérieur.
NB : Il faut savoir que ceci est également valable lorsque le zèbre lui-même exerce une figure d’autorité. Il ne va pas forcément réussir à occuper la position d’autorité que les gens attendent de lui quand c’est nécessaire. Autant il va faire preuve d’une autorité naturelle lorsqu’il s’agit d’une cause ou d’un sujet qui lui tient vraiment à cœur, autant faire preuve d’autorité formelle sera difficile pour lui et nécessitera de s’adapter aux besoins de leur équipe.*
En fait, le zèbre ne respecte pas l’autorité non fondée.
Il a du mal à respecter les décisions prises arbitrairement, pas très logiques pour lui, sans consistance. Même si elle proviennent de quelqu’un qui par son statut fait figure d’autorité. Il pense comme ça : « Si tu ne m’expliques pas pourquoi, alors je ne t’écouterai pas. Si tu as eu tort lors de la discussion précédente et que tu as pourtant essayé d’imposer ton point de vue, convaincu que tu avais raison, alors pourquoi est ce que je te ferai confiance maintenant et t’écouterai ? » A l’école, il s’oppose souvent aux directives suite à une mauvaise expérience de l’autorité. S’il a été forcé un jour de rentrer dans le moule, si on ne l’a pas autorisé à faire ce qui l’intéressait (lire plus tôt, apprendre ce que faisait la classe d’au dessus par exemple) et que la conséquence a été pour lui l’ennui, alors il va perdre confiance en cette autorité et aura beaucoup plus de mal à la respecter par la suite.
*
Un respect total si le manager se soucie des autres.
Dès qu’il est confronté à un management stupide et rigide, sans justification, le zèbre trouve le moyen de partir. Souvent, il n’arrive pas à y faire face, rumine intérieurement puis craque. En revanche, s’il se trouve face à un manager à l’écoute des initiatives, qui se soucie des valeurs morales (du bien des personnes la plupart du temps en entreprise), et qui motive son équipe pour les mener vers le haut, à ce moment là il aura une totale confiance et foncera à la moindre instruction ! Ca m’est arrivé une fois, et j’étais comme ça :
Il a besoin de comprendre le sens d’une interdiction ou d’une consigne.
Souvent, le zèbre s’oppose donc aux directives données par le supérieur, le parent, l’enseignant. Mais s’il a l’impression qu’elles ne sont pas fondées, ce n’est pas toujours le cas. A la maison par exemple, lorsqu’un parent lui ordonne de ranger ses chaussures qui traînent dans l’entrée, il va estimer que ce n’est pas fondé car il n’y a pas de but. Pourtant, il y en a bien un, et il en plus il concerne le BIEN !
Attention, tout ça ne veut pas dire que le zèbre ne respecte aucune autorité, au contraire. Lorsqu’il a bien compris une règle, qu’il sait pourquoi il doit faire ceci ou cela et que c’est pour le bien de tous, il mettra toute son énergie et son cœur à respecter et faire respecter cette règle. Moi-même, je respecte entièrement l’autorité d’une personne à condition que je sache pourquoi cette personne dit telle chose, et que je sois 100% persuadée qu’elle a raison. Et lorsque je suis convaincue que cette règle est établie pour le BIEN, je fais très attention à la respecter. Mon entourage peut témoigner, je suis convaincue des bienfaits du petit homme vert du passage piéton 🙂
*
Comment faire pour que ça se passe bien ?
Finalement, il n’y a « que » l’autorité non fondée que le zèbre remet en question. Le problème, c’est que lorsqu’une personne se retrouve face à une personne HPI qui se rebelle, elle ne va pas forcément chercher pourquoi mais va plutôt essayer de la discipliner, de faire preuve d’encore plus d’autorité ! Et à partir de là… ça monte des deux côtés, et ça finit plus souvent par des pleurs que par un grand sourire !
*
Astuces pour le zèbre :
- les gens n’aiment pas trop qu’on les corrige, même si c’est par souci de justesse
- quand tu poses ta question, explique que c’est pour connaître l’objectif de la personne et ainsi y répondre au mieux. Ca permet souvent d’éviter que ton interlocuteur ait l’impression que tu doutes de ses capacités
- essaye d’utiliser tes capacités d’analyse pour analyser la situation si tu refuses de faire ce que l’on te demande. Tu en déduiras ce qu’il faut que tu fasses pour éviter les problèmes:)
Astuces pour ceux qui ont besoin de leur demander de faire quelque chose :
- les écouter
- répondre à leur question quand ils demandent « mais pourquoi je dois faire ça ? » car ils poseront forcément la question. Il ne s’agit pas d’un doute envers vous et vos capacités, mais toujours de la quête de sens dont le zèbre a besoin
- Leur expliquer pourquoi faire telle chose avant même qu’ils posent la question
On se retrouve bientôt pour un nouvel article ! Si vous aimez mon travail, les livres Rayures et Ratures devraient vous plaire 🙂
34 Commentaires
C’est tellement ça ! 😀
Bonsoir,
le psy quand j’etais plus jeune m’a diagnostiqué enfant précoce (je ne comprenais pas trop le terme, je pense que je serai intelligent jusqu’a ce que le cerveau arrete de creer des reseaux lol)
mais est-ce normal qu’en voyant ton site, je me sente mal et bien,
J’explique, j’ai a la fois l’impression d’etre dans ta description du zebre, et a la fois j’ai l’impression d’etre bete et je deteste ca, car je me sens a la fois compris, et en meme temps incapable d’avoir des reponses a mes questions comme toutes celles qui sont encore non resolues (Les fantomes, ou comme celle là, « Si le vide n’est rien et qu’on peut le nommer, c’est quand fin de compte il n’est pas rien ? »)
Je te remercie de ta réponse (Désolé pour les accents je suis sur un clavier US)
Parfois, je me demande si l’impression d’être bête est commune chez les zèbres, car ça m’arrive tout le temps. Je ne pense pas que le « diagnostic » de zèbre te permette d’avoir des réponses à toutes tes questions non résolues, ce serait trop facile 😉 Le savoir m’a juste permis de comprendre mon fonctionnement, ça n’a pas arrêté mes questionnements !
Mais peut-être es-tu un zèbre, peut-être que tu te poses sans arrêt des millions de questions comme le font des milliers de zèbres…
🙂
ah, alors je comprends mieux mes relations conflictuels avec les gens, autorité ou autre. Oui, j’ai la mauvaise habitude de « remettre en question » l’autorité non fondé. À présent, je garde le silence et observe. Et au lieu de remettre en question l’autorité, je préfère juste m’en aller, ce qui fait que je me retrouve toujours seule…
Bref, mise à part ce petit commentaire à propos de l’article (qui me décrit trop bien) je souhaiterais un éclaircissement, car j’ai l’esprit dans la plus grande confusion à propos des « zèbres », terme dont je ne crois pas l’existence autre que pour des gens voulant se sentir « différent et supérieur », si on veut bien me permettre ma franchise qui, en fait, provient de cette confusion.
Car, je possède presque toutes les caractéristiques de ces « zèbres », comme déjà mentionnée. Ma confusion vient du fait que je suis allée voir une neuropsychologue pour lui faire part de mes « caractéristiques ». Au lieu d’écouter et me guider, j’ai été étiquetée de « trouble de la personnalité », ce dont je doute car aucun des caractéristiques des zèbre n’y est mentionnée. De plus, ces « troubles » ne correspondent pas à ce que j’ai.
Alors voici ma question : existe t’il un « spécialiste » qui tient VRAIMENT compte des « caractéristiques » des « zèbres »? Car si je comprends bien, être « zèbre » ne se limite qu’au QI UNIQUEMENT. Alors que sur internet, le QI n’est pas le seul facteur qui importe, ce qui est une trop grande contradiction sans aucun sens. Mon problème est que dès que je parle de ma souffrance provenant de ces caractéristiques, surtout un « spécialiste », ils répliquent tous que « tout le monde est différent ». Si cela est vrai, alors comment expliquer que je semble être la seule à posséder ces caractéristiques du « zèbre »? Comment expliquer que je pouvais lire des encyclopédies dès l’âge de 5 ans? Moi qui ai cru longtemps que tout le monde lisais aussi des encyclopédies…
J’espère ne pas avoir pris trop de temps ni d’espace pour partager mon opinion en toute franchise et ces questionnements qui, je l’espère, trouverons une réponse, car il est maintenant hors de question de payer un autre « spécialiste ». En existe t’il qui tiennent compte des caractéristiques du « zèbre »? Si oui, où ils sont?
Veuillez pardonner cette trop grande familiarité et ces questionnements, moi qui ai toujours tendance à croire que je peux m’entendre avec tout le monde sans barrière. Je ne souhaite qu’un soulagement provenant de ces caractéristiques, et une façon de les accepter.
Bonjour JazzyVertix,
Déjà, je suis contente si l’article vous parle un peu 🙂
Ensuite, le terme zèbre je l’utilise justement car les autres termes ont une connotation « supérieure » qui ne me correspond pas. Je ne vois pas en quoi les zèbres sont ou se sentent supérieurs. L’idée du blog justement c’est d’expliquer aux gens concrètement ce qu’il se passent dans leur tête, pourquoi ils réagissent comme ceci ou comme cela, les associations d’idées qui se font, les réactions (hypersensibilité, tout ça). Le but de passer un test (qui n’est pas simplement un test de QI au contraire mais vous devez trouver un psychologue capable d’analyser vos réactions pour vous expliquer comment vous fonctionnez) c’est de mieux vous comprendre, de savoir aussi comment la plupart des gens fonctionnent, et ainsi de pouvoir expliquer ou vous adapter afin de dissiper les malentendus.
Enfin, pour moi, ce n’est pas du tout un trouble de la personnalité ! C’est juste votre personnalité. Je vous conseille de vous rapprocher de l’association AFEP qui pourra vous donner les coordonnées de psychologues compétents pour vous faire passer ces tests, vous aider à vous comprendre et prendre en compte toutes vos caractéristiques.
Bon courage!
Re-bonjour,
En fait, l’article ne me parle pas qu’un peu, il décrit mon fonctionnement général, ce qui fait même un peu peur je dois admettre. Car c’est comme si quelqu’un avait lu dans ma tête…..
Ce que je veux dire par terme « zèbre » qui est en fait un désir d’être différent et supérieur, c’est que ce terme de zèbre est le plus rapproché de mon fonctionnement général. Mais comme tout le monde est un zèbre et possède donc tous ce fonctionnement… (du moins à ce qu’on m’a dit..)
Il est donc plutôt très claire du pourquoi on agit ainsi, de l’hypersensibilité (une malédiction, au même titre que les association qui se trouvent étrangement utile pour des travaux créatifs). Mais tout le monde possède ces traits.
Si ces caractéristiques ne sont donc pas un trouble de la personnalité, alors pourquoi la neuropsychologue m’a guidé vers ces traits? Voulait-elle en fait me faire souffrir davantage? Pour être honnête, je ne la croie pas, car elle a refusée de m’expliquer (ou plutôt ne savait pas « ce que j’ai »).
Je vous remercie de m’avoir répondu, car mon but est de connaître ce fonctionnement qui me fait souffrir en société, me faisant sentir étrangère…bref, un zèbre…
J’ai cependant une autre question : prennent-ils réellement en compte ces caractéristiques?
Par le passé, aucun n’en a tenu compte, ce qui n’a engendré que confusion, conflit que je soupçonne être un « malentendu ». À tel point que je ne croie plus à la « compétence » des soi-disant « psychologues ». Malgré mon sceptimisme, je m’informerais malgré tout de ce trouble qu’être un zèbre…
Au plaisir de se reparler dans un futur prochain, merci pour ces articles qui me donne de l’espoir d’être enfin entendu dans cette malédiction,
Re-bonjour 🙂
Si tout le monde était un zèbre, nous n’aurions pas tous ces malentendus 😉 Je suppose donc que la plupart des gens fonctionnent autrement (ce qui ne veut pas dire qu’ils fonctionnent tous de la même manière, mais ils ont des traits communs) et donc des implicites communs, que nous ne comprenons pas, et qui fait que l’on se sent différent. Mais pour moi, être un zèbre n’est pas un trouble. C’est juste une façon de penser.
J’espère que vous trouverez des psychologues capables de vous expliquer vos caractéristiques et votre fonctionnement (ça existe, j’en ai vu plusieurs 🙂 ), et ainsi vous ne le penserez plus comme « malédiction » mais comme une force !
Bon courage
Je me reconnais tellement dans TOUT !
La psy m’avait dit : vous êtes un zèbre ! Un quoi ?? Ben v’la !
Mais je doute encore fort de l’être !
Merci en tout cas, c’est très bien écrit j’ADOOOOOOOORE
Ooooh merci 😀
Merci pour ton site et ces informations !
Pour ma part, je viens de découvrir après un test de QI que j’étais zèbre. J’ai 30 ans.
Aucun membre de ma famille n’a imaginé un jour que je le sois. Mon Pere et ma Soeur sont HP confirmés, ma mère n’a pas été testée mais je pense qu’elle l’est.
Enfance assez simple. Beaucoup de jeux, peu de travail et pourtant toujours d’excellentes notes.
Adolescence agitée avec anorexie.
Vers 17-18 ans, les premiers symptômes de zèbre sont apparus…
Vie professionnelle difficile car j’étais dans l’impossibilité de trouver ma voie. J’ai enchaîné les petits boulots que je quittais des que je m’ennuyais, des que l’autorité ne m’allait pas, des que le chemin pour y aller commençait à me gonfler…
j’ai repris mes études l’année dernière et je dessine enfin mes envies.
La pleine conscience est absolument nécessaire dans tout ! Et encore plus chez un zèbre !
Je vais bien mieux depuis que j’ai été testée !
J’accepte les évènements, les ressentis, les jugements. Je ne me vois plus au dessus mais juste à côté. J’assume mon côté touche absolument à tout. C’est ma force. C’est ma vie.
Merci beaucoup pour ce message et ce partage d’un petit bout de parcours 🙂
Merci infiniement pour ce blog, pour vos articles mais aussi surtout pour vos illustrations qui, pour moi en tout cas, valent toutes les explications du monde ! Pour ma part, j’ai eu la chance d’être identifiée zèbre (pour ne pas dire diagnostiquée, je trouve que ce terme s’applique mal à ce domaine) très tôt, à l’âge de 7 ans environ. Je ne suis donc pas passée par le même stade d’acceptation de la différence que connaissent les zèbres identifié à l’âge adulte, mais c’est tout de même très important pour moi d’avoir des témoignages d’autres zèbre et de meilleures explications de ma différence (en lisant certains de vos articles j’ai l’impression que j’aurais pu les écrire moi même ! ). Alors encore merci !!!
C’est tellement vrai… et c’est tellement compliqué en entreprise la plupart du temps…
Il faut beaucoup de doigté et d’ouverture d’esprit pour manager un zèbre (même non diagnostiquée) ! 😉
Je ne supporte pas d’être managée par une personne qui n’a pas de légitimité à mes yeux (qui en sait moins que moi). Je fais rapidement le tour d’un poste, je m’ennuie donc rapidement. Je propose des choses, mais elles sont la plupart du temps écartées, alors que je veux juste améliorer un fonctionnement, un projet, une manière de procéder… alors je me dis qu’ils se complaisent dans la médiocrité et le travail devient insupportable…
Quand il y a des injustices (ou des agissements que je considère comme telles) c’est encore pire, or le monde de l’entreprise n’est pas forcément régi par des valeurs…
Imagine quand tu sondes ta zébritude et la misère qu’on dut éprouver les managers de la peine rien que d’y penser
Les concepts et le travail quand tu en as fait le tour, c’est risquer de macérer dans un bol. Le changement apporte une probabilité (de-ce-que-tu-as-besoin) tiptop par rapport à l’horreur d’une même journée vide de sens…
Au pire tu peux coacher le manager nan??
Bonjour,
Totalement dépassée par mon enfant de 4 ans et demi soupçonné surdoué, je le reconnais totalement dans votre article. Cependant, il conteste l’autorité de tout le monde et ne s’arrête pas à un pourquoi. Typiquement sur le dessin avec les chaussures, il n’aurait pas répondu « daccord » mais « les gens n’ont qu’à faire attention! » et se serait mis à hurler si j’avais insisté. je suis désemparée et à l’école ça ne va pas non plus à cause de son défi permanent de l’autorité. la plupart du temps, simplement il m’ignore, je demande quelque chose il m’ignore et continue sa vie. Je sais qu’il n’a que 4 ans et demi mais certains jours je me sens méprisée. Aucun de mes 2 enfants ne m’écoute à vrai dire, et c’est usant. J’ai beau connaître sa particularité, je n’arrive pas toujours à trouver l’explication nécessaire au déclenchement et parfois, je n’ai simplement pas 10min d’explication à fournir pour juste qu’il mette la table … C’est très difficile à gérer!
Je découvre votre blog et vais lire la suite 🙂
Moi aussi c’est difficile avec mon garçon de 7 ans diagnostiqué zèbre. A l’école il remet en compte systématiquement toute forme d’autorité et de l’extérieur, cela donne l’impression que les règles ne s’appliquent pas à lui. Résultat : il ne fait aucune des exercices demandés, ne supporte pas la moindre frustration se met dans des colères noires. L’année du CP a été une catastrophe. Le pire c’est que l’école malgré le diagnostic n’a pas semblé vouloir adapter ou changer quoi ce soit à la manière d’aborder les choses avec mon fils. A la maison, c’est beaucoup plus calme car nous travaillons depuis longtemps sur les explications et le pourquoi des règles.
Est ce que certains d’entre vous ont déjà tenté des écoles alternatives et si oui quels types de pédagogies ?
@L’auteur de rayures et ratures : Merci beaucoup pour vos articles ! j’ai retrouvé ce que je savais déjà par la lecture de livres de Siaud-Facchin notamment mais pas que ça 🙂 Et l’explication des caractéristiques des zèbres simple, claire et illustrée va me permettre d’en parler avec mon fils et de lui faire prendre conscience de ses différences. Une gros merci !
Merci à vous pour votre message ! J’espère que vous aurez des réponses sur les écoles alternatives ! Je ferai passer un message si besoin. Je suis contente que le livre puisse vous aider à en parler avec votre fils, j’espère qu’il réussira à s’épanouir avec cette jolie différence 🙂
La CNV (communication non violente) est formidable pour travailler sur l’expression des besoins, parce qu’elle pousse à verbaliser (ou au moins à conscientiser) les réels besoins derrière les requêtes qu’on peut formuler. Par exemple pour le « peux-tu ranger tes chaussures? », la CNV te pousse à verbaliser à quel besoin ça répond et donc une fois que le besoin est conscient, il peut être exprimé (dans ton exemple, c’est clairement un besoin de sécurité : pour ne pas qu’on trébuche et se fasse mal, mais ça pourrait aussi être un besoin d’ordre et de calme, de respect du travail fourni (si le parent a fait le ménage et que derrière l’autre fout le boxon)etc).
Apprendre à formuler une demande en ayant conscience du « pourquoi » qui se cache derrière (ce qui n’est pas toujours le cas, lorsque l’on répond « c’est comme ça ! » c’est souvent parce qu’on ne s’est pas vraiment posé la question du besoin visé par la demande !) améliore énormément la communication, et d’autant plus face à des personnes très sensibles au SENS et, comme tu l’as dit, aux valeurs de justice, de bien etc.
J’ai découvert la CNV grâce à Elodie Crepel d’Ailes et Graines, je vous invite à aller voir son travail, et effectivement, c’est un outil formidable !
Plus que l’autorité non fondée, ce qui me dérange c’est quand la règle est floue…
Vous savez, quand la règle n’est pas assez précise pour prendre en compte tous les cas possibles, ou quand il y a tellement de dérogations que finalement la règle n’a plus de sens…
C’est zèbre ça ou pas à votre avis ?
Ah oui j’aime pas ça non plus 😉
Enfant, j’avais beaucoup de mal avec les règles à l’école. Quand on nous donnait un exercice avec des consignes à respecter, j’avais tendance à répondre à côté de la plaque, parfois par pure provocation, mais aussi souvent parce que je ne comprenais pas le sens de la question (enfin je trouvais surtout que ça n’avait aucun sens, je ne voyais pas l’utilité de l’exercice). Résultat des courses : ma scolarité a été légèrement chaotique. Elève plutôt très moyenne, voire en queue de classe, je rechignais des matières que j’aurais dû pourtant apprécier. J’ai commencé à réellement aimé la littérature à l’âge de 20 ans, un an après l’obtention du bac, un matin d’été en lisant Le père Goriot de Balzac. Une révélation. Depuis je lis tout le temps ; avant il fallait un peu faire du « forcing » alors que j’avais quand même choisi la filière L… J’ai eu un déclic avec l’histoire à l’âge de 24 ans en dévorant Marie-Antoinette de Sweig, ma passion pour l’époque de la révolution s’est étendue et depuis je parcours des ouvrages dédiés à l’histoire… A l’école, la manière dont on nous enseigne les matières ne correspondait pas du tout à mes attentes, je m’ennuyais ferme et me fichais au fond de la classe pour dessiner. J’ai toujours eu un côté autodidacte, j’adore apprendre de par moi-même et j’ai une curiosité insatiable… sauf quand je dois apprendre pour apprendre, bêtement, sans chercher une raison à tout ce chaos universel auquel nous sommes confrontés depuis la nuit des temps ! Bon je m’emballe un tantinet 🙂 mais au moins, c’est dit !
Je ne sais pas pourquoi, mais ça me révolte que mes parents puissent me dire des choses que moi non. « C’est comme ca! » « Obeis! » « arrete de repondre! » « tu es insolente » Ca m’enerve! je vais faire un test de QI bientot, pour verifier… mes parents m’assurent que c’est inutile, mais j’ai besoin d’une preuve.
C’est exactement ce que je ressens. J’en rajoute une couche. Si l’on m’explique une règle ou un usage, j’ai tendance à devenir psychorigide avec, i.e « c’est gravé dans le marbre » (avec le jour l’heure etc, j’ai une mémoire éidétique). Les gens qui « ré écrivent l’histoire », modifient le moindre détail quand cela les arrange, cela m’énerve. Je leur ressors leurs déclarations au détail près (c’est juste si je rajoute pas la météo du jour). C’est parfois assez vicieux car je sais pertinemment que les « pères la rigueur qui édictent une morale » ne la respectent pas…
En analysant j’ai l’impression que les règles établies, justes et expliquées me rassurent en créant un cadre sécurisé, comme si cela permettait à mon cerveau en roue libre de souffler un peu et d’arrêter de penser, un peu comme une sorte de check list déjà validée qui n’est plus à vérifier. Je sais que les petits rituels me rassurent, j’ai peut être un côté aspi.
Bon j’ai commandé le livre, il vient d’être envoyé, j’ai hâte de le lire…
Manque plus qu’à gagner eurocouillons pour créer des écoles pour petits zèbres
Bonjour à toi, ton blog est super.
J’ai commencer à le lire, c’est mon besoin de questionnement qui m’a fait arrivé dessus (comme quoi tout se rejoint)
Je n’ai pas chercher si j’étais un HP ou autre.
Simplement je me suis demandé pourquoi, je devais constamment m’écraser face à une hiérarchie qui en as assez de mes questions et de remise en doute de leur règles, et entreprit des recherches sur le net pour voir si il y avait des solutions.
J’ai reçu un mail assez crû à ce sujet, me faisait violemment rabaisser avec un extrait » Qui es-tu pour juger et remettre en question nos directives? »
Tout le mail m’a fait du mal, mais cette phrase est la pire.
Qui je suis ?
A quoi je sers ?
Pourquoi personne ne m’écoute ?
Ce matin je suis donc tombé sur ton blog, car j’en ai pas dormi de la nuit (une nuit blanche de plus au compteur).
Après recherches me voici ici, et je me reconnais dans tout les articles que tu as écris.
J’ai la trentaine entamée, je me suis toujours senti très mal, j’ai fait des test de QI par le passé compris entre 125 et 145 en fonction des tests, mais je me disais que c’était des conneries, car ça me paraissait « facile » .
« Facile » alors que je ne sais pas gérer une fonction affine ou une équation du 2ème degré.
Ouai mais ce matin j’ai lu ton blog, ça m’a paru enfin clair, si j’ai eu du mal en math, c’est tout simplement parce que J’AI DÉCIDÉ de ne pas les apprendre étant enfant, jugeant ça inutile…
Rapport conflictuel à l’autorité déjà présent dans ma scolarité.
On se moquais de moi, « Jean de la lune » chanté en chœur avec la maîtresse et les élèves, car j’étais constamment dans mes pensées.
On m’as toujours rejeté, toujours le dernier choisi par défaut. En sport j’étais le souffre douleur.
Au collège et au lycée c’était bien pire, mais je n’en parlerais pas ici.
J’ai apprit tellement de choses tout seul dans mon coin. Bien plus qu’à l’école qui pour moi n’était qu’un purgatoire.
Je te raconte un peu ma souffrance, des fois j’aimerais que tout ce tourbillon dans ma tête s’arrête. Qu’on arrête de me demander de me justifier quand je sais.
Qu’on arrête d’essayer de me manipuler avec des demandes vaseuses et vides de sens.
C’est un peu un bol d’air de lire ton blog, mais qu’adviendra t’il une fois le retour à la réalité ?
En tout cas je te remercie d’écrire tout ça, je ne pensais pas être seul dans ce cas, mais je suis surpris d’apprendre que je suis potentiellement comme toi.
Passe une bonne journée, à bientôt et j’espère que le tutoiement ne te gène pas!
Oui, moi je suis hp ( normalement…) mes parents ont beaucoup de mal, pourtant je ne fais que ce qui me semble juste…
Bonjour,
Merci pour cet article très juste qui me correspond en tout point en ce moment dans ma relation avec ma « supérieure hiérarchique ».
Les solutions proposées me semblent bonnes mais il faut déjà pouvoir dire que l’on est HP, et d’expérience (douloureuse), on ne le peut pas. Les gens ne comprennent pas. On prend le risque d’être celui qui se plaint, la victime, et de ne plus être dans une relation sur un pied d’égalité.
Sinon j’aime bien le principe de vous dire que votre article m’a tout de même fait du bien car déculpabilisé. Cela doit être un sentiment agréable que de se dire qu’en écrivant on aide des gens 🙂
Excellente cette analyse du rapport à l’autorité !
Zebre avec une petite poupette zebre, je me reconnais tellement dans ce descriptif.
Premier travail: ma manager m’a dit mais c’est qu’elle est têtue, elle ne lâche pas!
Ma mere me disait toi tu as une intelligence lente quand je posais des questions plus precises notamment le pourquoi et a l’ecole c’etait parfois compliqué…
Adulte, je comprends bcp mieux les choses, reformule, choisis soigneusement aussi de qui je m’entoure et surtout j’explique et j’insiste lourdement pour qu’on explique le pourquoi du comment a ma poupette et n’hesites pas a m’enerver si cela n’est pas fait.
Ca evite les pleurs, elle est heureuse comme tout mais oui comme dit mon mari, c’est tellement plus simple de dire non… et oui… et je refuse d’entendre « un enfant ca doit savoir respecter quand on dit non » en fait en expliquant, jamais besoin de dire non, elle le fait d’elle meme.
Elle n’hesites pas a 4 ans a rappeller les regles importantes. J’aurais tellement aimé qu’on le fasse pour moi. Je crois que lorsqu’on a un enfant zebre et qu’on est soit meme zebre c’est comme si tout s’articulait d’un coup…
J’ai adoré l’illustration du passage piéton !!! C’est complètement moi et mes amis me connaissent bien pour ça ! Tout le monde m’entend ! Idem pour les traversées en dehors des passages cloutés !! No way !!
J’ai enfin une explication, car je n’ai jamais su expliquer à mes réactions excessives avec les feux tricolores !
les feux en général, en ce compris les feux piétons et les feux tricolores *
(pour le souci de précision et d’exactitude, qui est aussi un truc qui est fortement ancré chez moi).
Tout est si juste dans ce que vous décrivez.
Je comprends mieux mes choix professionnels et mes ressentis/émotions d’hier et d’aujourd’hui !
Je me sens moins seule à vous lire, parce que dans le monde professionnel et du travail en général, on se sent parfois très seule avec son HPE !!
Ça c’est exactement moi !