Pour découvrir le monde de la douance ou pour aller plus loin : livres et ressources les personnes surdouées, enfants, adolescents, adultes.
Cette liste n’est pas exhaustive, elle correspond aux livres que j’ai lus et que j’ai aimés. La littérature sur les personnes douées étant assez vaste, je n’ai pas encore eu le temps de tout lire ou critiquer (généralement j’ai lu mais pas encore fait de critique) ! Donc si vous avez des recommandations de lecture, des incontournables, je suis preneuse, et je les ajouterai dans ma liste de livres à lire.
Lors de mes discussions avec les adultes surdoués, c’est de ce livre dont on parle le plus. C’est souvent même ce livre qui a mis la puce à l’oreille d’adultes qui vivaient mal un décalage inexpliqué. Qui a fait couler des larmes tant certains se sont retrouvés dans les descriptions. Les critiques diront qu’il est facile de pouvoir se reconnaître dans cet ouvrage pas suffisamment scientifique, peut-être, mais il a aussi – et surtout – permis à de nombreux zèbres qui s’ignoraient, n’osaient pas parler de douance ou n’osaient pas forcément consulter, de comprendre. De se comprendre. Pour beaucoup d’entre nous, détectés à l’âge adulte, « Trop intelligent pour être heureux » a été une lueur d’espoir et le point de départ d’un long chemin vers la compréhension de soi. Pour cela, je vous le recommande.
Arielle Adda est l’une des pionnières dans le domaine de la douance et beaucoup de parents d’enfants doués avec lesquels j’ai discuté ont mentionné ce livre comme un incontournable. Je l’ai donc lu (après avoir lu beaucoup d’autres livres sur le sujet) et cela a confirmé l’avis de ces parents ! C’est un ouvrage détaillé mais clair, assez général (beaucoup de thèmes touchant de près ou d’un peu plus loin à la douance sont abordés), et je le recommande principalement aux personnes qui débutent et n’ont pas encore beaucoup de connaissances sur le fonctionnement des personnes douées (sinon cela peut sembler un peu redondant, comme une synthèse très bien faite de ce que l’on peut lire ailleurs).
Et si on allait regarder ce qu’il se passe ailleurs ? J’ai voulu voir comment étaient définies et considérées les personnes douées (pour reprendre le terme « gifted ») dans d’autres pays, et je me suis procuré plusieurs livres, dont celui-ci. On comprend avec cet ouvrage et ses nombreux témoignages de personnes douées qu’elles ressentent les mêmes choses outre atlantique, le même décalage, l’ennui, la rapidité de pensée, la sensibilité, mais que la définition semble pourtant un peu différente (et la mesure du QI aussi d’ailleurs, ils n’ont pas la même échelle puisque les chiffres semblent bien plus élevés qu’en France, il me semble qu’aucune personne qui témoigne dans le livre a un QI inférieur à 150). Ce livre décrit les caractéristiques des personnes douées, l’impact que cela peut avoir sur leurs vies, fait témoigner de nombreuses personnes douées aux profils très différents, et explique pourquoi certaines personnes douées exploitent leur potentiel, et d’autres non. Je le recommande à ceux qui veulent lire sur le sujet avec un angle de vue différent de celui que l’on trouve habituellement ! Et ça fait du bien de voir qu’ailleurs, on ne considère pas la douance comme une pathologie !
Celui-ci, c’est le livre d’Audrey Bouquet, une des plus belles rencontres faites grâce à cette aventure à rayures. Audrey est quelqu’un d’extrêmement généreux, et cela se ressent dans son livre. Il y a deux ans, elle a pris son camping-car, son petit chat, et a décidé d’aller à la rencontre de ses semblables à rayures à travers la France et même la Belgique. Un jour, elle a posé son camping-car à Lyon, dans ma rue, et c’est ici que je l’ai rencontrée pour la première fois. Depuis, Audrey est une amie. Une personne sincère et modeste, qui n’a pour but que de faire du bien, et de partager. Son livre, c’est ça. Du partage, du vécu, des ressentis. Des témoignages. Et je crois au pouvoir des témoignages.
Dans le monde de la douance, on ne se doute pas forcément qu’il y a des rivalités, de la jalousie, différentes écoles qui se jettent des pierres les unes aux autres. Pourtant, c’est le cas. Mais dans ce monde de la douance, il y a aussi des gens qui n’ont qu’une envie, c’est d’aider les autres à s’épanouir. De partager. Audrey fait partie de ces gens-là, et si son livre est agréable à lire, si après la lecture on a juste envie de la rencontrer, elle, c’est plus encore pour soutenir son travail et sa personnalité que je vous encourage à le lire.
J’ai eu la chance de rencontrer Daisy il y a presque deux ans, venue jusqu’à moi, un jour d’été, alors qu’elle travaillait à l’écriture de ce livre, et qu’elle cherchait à interviewer des hommes et des femmes concernés par le haut potentiel. A l’époque, je n’avais pas encore décidé d’écrire un livre, et j’admirais son projet. Le temps est passé, j’ai été très prise dans ma propre aventure livresque, je la suivais de loin sur les réseaux sociaux, mais je n’avais pas de nouvelle de son livre. Et puis récemment, j’ai appris qu’il venait de sortir, j’ai découvert son titre (que j’aime beaucoup) et son éditeur me l’a même gentiment envoyé.
J’avais hâte de le lire, mais je dois vous avouer que la toute première impression n’a pas été à la hauteur de mes attentes. Je suis très sensible à l’esthétique, à la légèreté, j’aime ce qui est épuré, et la couverture, orange et bleue, m’a perturbée. La 4ème de couverture est écrite dans le mauvais sens, et il y a beaucoup trop d’informations à mon goût. J’ai eu peur, mais j’ai quand même ouvert le livre, car je sais que Daisy est une personne talentueuse. Si la mise en page est quand même assez dense, je n’ai pas été déçue par le contenu. Vraiment pas.
Dès l’introduction, j’ai été conquise. J’adore sa façon d’écrire. C’est simple, mais pas trop, et c’est agréable à lire. J’aime aussi sa façon d’aborder le sujet. Elle fait part de ses réflexions sur la question du haut potentiel, sans prétention : “Les vérités énoncées ici sont donc celles de chaque individu ; leurs ressentis leur appartiennent et mes impressions à leur sujet ne sont que le fruit de mon cerveau. Je suis ici juge et partie, et c’est ma quête que je vous propose de partager : qu’est ce que cela veut dire pour moi, pour elles et pour eux, d’être une personne à haut potentiel intellectuel ?”.
Ce livre, je l’ai lu d’une traite. Je n’ai pas pu m’arrêter, et en le refermant, j’avais envie de rencontrer ces personnes dans la vraie vie (bon, sauf moi hein). Ayant moi-même été interviewée pour ce livre, je peux dire qu’elle a su retranscrire mon portrait avec sincérité. Le découper, sans perdre son essence. Et j’ai même été émue, car nous nous étions rencontrées à une période où je ne savais pas trop où j’allais, et en lisant ces passages dans le livre, je me rends compte de tout le chemin parcouru depuis.
Voilà, c’est tout. Je ne vous en dis pas plus, mais je vous invite à ne pas vous laisser déconcerter par l’aspect extérieur du livre, et à l’ouvrir pour aller à la rencontre de ces hommes et femmes singuliers et ordinaires que la douce plume de Daisy a su raconter.
Il existe de nombreuses recherches plus ou moins fiables sur la précocité, et cet ouvrage fait le tri pour nous, en confrontant les idées reçues et les études scientifiques actuelles sur le sujet. Différents points de vue sont énoncés, et j’ai aimé le fait que ce ne soit ni un livre pessimiste, ni un livre qui minimise les souffrances de certaines personnes douées. C’est un ouvrage assez général, accessible et facile à lire !
Un livre optimiste sur le sujet des surdoués, pour prouver que les surdoués ne vont ni mieux, ni moins bien que les autres. Je l’ai trouvé agréable et surtout très facile à lire.
Ce livre est certes assez daté puisqu’il a été publié en 1997, mais je l’ai néanmoins trouvé très complet. Il questionne sur le rôle de l’environnement, celui de la génétique, la créativité, le fonctionnement mental, la mémoire, et s’appuie sur de nombreuses études et références. Il essaye d’expliquer les réactions passionnées et contradictoires que suscite le sujet de la précocité en s’appuyant notamment sur l’intelligence et ses représentations au fil du temps. J’ai beaucoup apprécié le style d’écriture, les mots et les expressions employés par les auteurs. Il est dense mais agréable à lire.
(On peut aisément sélectionner les thèmes qui nous intéressent, je n’ai pas lu tous les chapitres, notamment celui sur le lien entre la précocité et l’attrait pour les mathématiques par exemple. J’ai trouvé la partie sur l’école (p181) en revanche très intéressante).
Je n’ai pas encore eu le temps d’écrire les critiques, mais j’ai aussi lu et aimé :
Gabriel Wahl –
Les enfants intellectuellement précoces
Les adultes surdoués. (Un de mes préférés, donc la critique ne saurait tarder. J’apprécie énormément l’approche de Gabriel Wahl.)
Cécile Bost –
Différence et Souffrance de l’adulte surdoué. Vuibert, 2013.
Monique de Kermadec –
L’adulte surdoué – Apprendre à faire simple quand on est compliqué. Albin Michel, 2011.
L’adulte surdoué à la conquête du bonheur. Albin Michel, 2016.
JC Terrassier –
Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante
Guide de l’enfant surdoué
D’autres ressources, sur Internet, que je vous recommande :
Le blog Suivez le Zèbre
Cet épisode du podcast Transfert sur Lise et la découverte de son haut potentiel.
Planete surdoué, le site de Nadine Kirchgessner, dont j’aime la vision et qui est une mine d’or d’informations scientifiques sur la douance.
La chaîne Youtube de LoHusk, qui explique la douance en vidéos, et moi, j’adore.