Ah, l’autodiagnostic HPI, un sujet qui fait beaucoup parler sur les réseaux sociaux, en particulier sur LinkedIn. Depuis quelques mois, à chaque fois que j’y partage un article sur le haut potentiel intellectuel, les commentaires fusent pour me reprocher l’utilisation du mot “zèbre”. Zèbre serait le mot choisi par les “HPI autoproclamés”, c’est-à-dire ceux qui croient être ou aimeraient être HPI et le revendiquent alors qu’ils n’ont pas été identifiés de façon objective par un professionnel.
Pour moi et sur ce blog, zèbre, surdoué et HPI sont synonymes, et chacun.e est libre d’utiliser le terme qui lui parle le mieux à un instant donné. Passons ce débat sur la terminologie, ce dont je voulais vous parler aujourd’hui, c’est de l’autodiagnostic. Du fait que certaines personnes s’auto proclament haut potentiel.
Qu’est-ce que ça veut dire, au juste, s’auto diagnostiquer HPI ? Y a-t-il vraiment beaucoup de “zèbres autoproclamés » ? Pourquoi est-ce que ce sujet déclenche des propos violents, des deux côtés ? Est-ce que c’est dangereux, de s’auto diagnostiquer surdoué.e ?
Je ne vais pas vous cacher que j’ai mis du temps à écrire cet article. Vous me connaissez, j’aime la nuance, et j’avais l’impression que sur le sujet sensible de l’autodiagnostic HPI, aucune nuance n’était possible. Et puis en fait, si !
Une rivalité étrange entre “HPI testés” et “HPI non testés”
Pour rédiger cet article, je me suis douloureusement immergée dans les forums et réseaux sociaux mentionnant l’autodiagnostic HPI. J’y ai découvert une rivalité d’une violence étonnante entre “HPI testés” ou “HPI vérifiés”, et “HPI non testés” ou “zèbres autoproclamés”.
Je dois vous avouer qu’avant d’effectuer mes recherches sur le sujet, j’avais un avis assez tranché sur le fait de s’autoproclamer HPI.
Ayant toujours douté, et ce même après la passation du test, et ayant besoin de preuve et d’exactitude avant d’affirmer et d’intégrer quoi que ce soit, j’étais incapable de comprendre qu’on puisse affirmer être HPI sans le vérifier. Mais j’étais incapable aussi de comprendre qu’on puisse avoir des propos virulents envers ceux qui s’auto diagnostiquent HPI, puisqu’après tout c’est personnel et ça ne les regarde pas.
Bref, l’incompréhension et la curiosité m’ont poussée à creuser, et à engager la conversation avec les deux parties.
La richesse vient de la différence et de l’échange, alors je me suis plongée au cœur de cette rivalité, pour essayer de comprendre les points de vue de chacun.
Les « HPI testés »
En discutant avec des personnes identifiées haut potentiel intellectuel ET ayant des propos que je trouve haineux sur les réseaux envers celles et ceux qui n’ont pas passé le test officiel, j’ai eu l’impression qu’elles avaient peur.
Peur que leur particularité, dont la découverte a souvent été un grand chamboulement assez douloureux, soit banalisée. C’est vrai ça, “tout le monde se croit HPI aujourd’hui, car c’est la mode”.
Peur de perdre une sorte de légitimité obtenue après un parcours difficile, en voyant d’autres personnes s’approprier cette même particularité sans le long chemin d’introspection et de validation qui va avec.
Peur aussi que leur sentiment de différence qu’ils essaient d’expliquer à leur entourage depuis si longtemps soit décrédibilisé en quelques instants.
Les « HPI autoproclamés »
En discutant ensuite avec des personnes se définissant HPI sans test ET qui avaient des propos violents envers les autres, j’ai eu l’impression qu’elles se sentaient attaquées dans leur ressenti. Elles se sentaient souvent rejetées avec violence, exclues des discussions sur le haut potentiel, et cela venait renforcer la virulence de leurs propos ainsi que leur détermination à ne pas passer de bilan.
Elles se sentaient attaquées personnellement. On remettait en cause leur appartenance à un groupe dans lequel elles se sentaient à l’aise. L’image d’elles-mêmes qu’elles ont parfois mis du temps à construire.
Dans les deux cas, l’agressivité semble venir de la peur.
Une ségrégation « HPI testé » VS « HPI pas testé » qui me met mal à l’aise
En fait, je comprends un peu les deux points de vue. Mais ce qui me dérange, c’est la violence des propos, et la ségrégation. Sur ces forums ou dans les commentaires d’articles sur le HPI, on parle d’autodiagnostic pour diviser. Sur les groupes consultés, les personnes dites “HPI autoproclamés” n’avaient pas de place dans la discussion sur le haut potentiel. Elles ne pouvaient pas s’exprimer.
Et ce qui m’embête, c’est que je crois qu’on se trompe un peu dans la définition d’autodiagnostic HPI.
Je pense que je suis HPI mais je n’ai pas passé le test, est-ce de l’autodiagnostic ?
Dans tous ces échanges, j’ai eu l’impression qu’on confondait en réalité “HPI auto diagnostiqué » et “peut-être HPI, en tout cas en démarche de questionnement ». Parce que personne n’arrive au monde avec une étiquette de “haut potentiel intellectuel” ! D’abord, on en entend parler, on doute, on se questionne. Et c’est normal. On passe tous par là.
Avant de savoir, on se pose la question. Et elle est là, toute la différence.
On n’est pas un “zèbre autoproclamé” quand on se questionne sur soi.
Je ne pense pas non plus qu’il y ait tant de personnes que ça qui s’autoproclament HPI, mais je pense qu’il y en a beaucoup qui se posent la question de savoir si elles le sont ou non. Et je trouve ça plutôt sain.
Du coup, je suis très gênée de lire des propos provocants et blessants envers des personnes en quête de compréhension.
Qu’est-ce que c’est vraiment alors, l’autodiagnostic HPI ?
En fait, pour moi, l’autodiagnostic de haut potentiel intellectuel, c’est quand on s’identifie soi-même, sans validation par un professionnel. Quand je parle d’identification, je ne parle pas d’hypothèse ou de questionnement. S’autoproclamer HPI, c’est pour moi présenter un doute, une suspicion, une conviction ou une certitude comme un absolu. Comme une vérité. Et le revendiquer.
Pauline du blog « over the 130 » avait également rédigé un article à ce sujet il y a quelques années. Je ne partage pas entièrement son avis mais je le trouve intéressant !
Il y a une différence entre penser et affirmer.
Penser qu’on est zèbre, surdoué ou HPI ne regarde personne d’autre que soi, et ne fait pas de mal. C’est même plutôt sage, de s’interroger sur soi.
On parle beaucoup d’autodiagnostic HPI depuis que des listes reprenant les principales caractéristiques du haut potentiel circulent sur internet. On peut facilement se reconnaître dans ces caractéristiques humaines avant tout, et avoir tendance à s’identifier en raison d’un biais de confirmation. Mais honnêtement, c’est peut-être ma naïveté qui parle, je ne sais pas, mais je doute qu’il y ait vraiment beaucoup de gens qui se reconnaissent dans ces caractéristiques et affirment être haut potentiel. En revanche, je pense que beaucoup se reconnaissent et se posent la question.
Tout cela pour dire que, pour moi, l’autodiagnostic HPI ou le fait de s’autoproclamer surdoué n’est pas le fait de penser qu’on est HPI, mais le fait de ne jamais remettre en question cette hypothèse.
C’est découvrir le concept de surdoué, se l’approprier, et l’affirmer sans jamais le confronter à un professionnel.
Confondre un ressenti avec un regard de spécialiste, et prendre son expérience pour une généralité.
Trouver une case qui nous parle, sauter dedans à pieds joints, et la montrer aux gens.
En ce sens, j’ai du mal à comprendre l’intérêt de l’autodiagnostic HPI, ça me dépasse un peu.
Quand est-ce que l’autodiagnostic HPI pose problème ?
Quand la personne qui s’auto diagnostique s’enferme dans une case.
Le danger de l’autodiagnostic HPI (ou autre), car oui il y en a un, c’est un peu le même que le danger de la sur-attribution. C’est quand l’étiquette HPI devient une excuse. Quand on attribue chaque souffrance, problème ou malentendu à cette particularité. Qu’on arrête de chercher la cause de ce qui nous fait souffrir. Qu’on le considère comme une fatalité. Et qu’on n’aille jamais mieux.
Le danger, en fait, c’est de passer à côté de quelque chose d’autre.
Parce qu’on ne s’auto diagnostique pas HPI si tout va bien. Ou alors c’est très très bizarre et ça me dépasse encore plus. Généralement, quand on s’arrête sur une publication ou un livre, c’est que ça nous parle. Quand on se questionne et que ça tourne en rond dans notre tête, c’est qu’on a une souffrance à régler. On est peut-être HPI, peut-être pas, mais souvent atypique, et en quête de sens.
Là où l’autodiagnostic pose problème, c’est que si on est convaincu qu’on est HPI (ou que son enfant est HPI) sans avis de professionnel compétent, on risque de prendre un raccourci. On risque de s’engager dans un chemin qui écarte le processus de questionnement, qui permet d’en apprendre davantage sur son fonctionnement, quel qu’il soit, et de résoudre les problèmes qu’on identifie.
On se téléporte, en quelque sorte, directement à la fin du chemin. Sans avoir accumulé les petites pièces comportant des indices sur soi.
Or ces indices auraient peut-être pointé dans une autre direction. Mis en lumière une possibilité de prise en charge dont la personne qui s’est auto diagnostiquée ne bénéficiera pas.
Et c’est dommage.
Un autre risque de l’autodiagnostic HPI : la désinformation
Au tout début de ma réflexion sur l’autodiagnostic, je me disais que c’était trop facile de s’autoproclamer surdoué. Injuste aussi, et pas respectueux du long chemin parfois douloureux que représente la passation du bilan. J’ai mis ça de côté ensuite. Avec du recul ça me semble être une question d’égo et de besoin de reconnaissance.
Mais ce qui n’est pas un problème d’égo, c’est la désinformation et la banalisation. Et c’est en ce sens que l’autodiagnostic peut porter préjudice à celles et ceux qui sont HPI identifiés par un.e professionnel.le. Principalement pour les enfants, je trouve.
Il a toujours été plus ou moins difficile d’être pris au sérieux quand on parle de haut potentiel et d’ajustements nécessaires pour s’intégrer ou développer ses capacités. De plus en plus d’associations et de particuliers essaient d’informer le corps enseignant, le monde de l’entreprise ou le corps médical sur la réalité du haut potentiel, dans toute sa diversité. On consacre du temps et beaucoup d’énergie à parler du HPI pour améliorer l’accompagnement et la compréhension.
Mais ces efforts de sensibilisation sur le long terme sont mis à mal par l’autodiagnostic HPI. Pas par les personnes qui se demandent si leurs enfants ou elles-mêmes sont HPI ou non. Mais par celles qui affirment que leur enfant est HPI ou qu’elles-mêmes le sont sans avis objectif. Qui l’utilisent comme justification d’un comportement, sans chercher la cause, et surtout, sans chercher à aider.
Le risque, c’est qu’on n’entende plus les voix de celles et ceux qui sensibilisent sur la réalité du HPI. C’est qu’on se retrouve avec certains enseignants qui ne prennent plus au sérieux la douance puisqu’ils ont l’impression d’avoir 12 élèves surdoués dans leur classe. C’est qu’on parte du principe qu’être HPI “ne veut plus rien dire”, que “tout le monde l’est”, et qu’on nie le vécu des personnes surdouées pour qui il a été souvent difficile d’oser s’ouvrir, et raconter.
Avant de clore cet article, je tiens à préciser une dernière fois (si jamais vous avez survolé les premières parties et n’avez lu que la dernière), que ces dangers ou plutôt risques identifiés sont liés à l’autodiagnostic selon ma définition. Pas aux personnes qui se posent des questions, ou qui pensent être HPI sans oser le vérifier. Seulement à celles qui présentent leur conviction comme une vérité, et qui par conséquent éteignent la voix de ceux qui se posent encore plein de questions.
Pour finir…
Je termine cet article mais la discussion peut bien sûr se poursuivre dans les commentaires. J’ai hâte de connaître vos avis sur les “zèbres autoproclamés”. J’espère en tout cas avoir apporté la nuance nécessaire à ce délicat sujet de l’autodiagnostic HPI (ou n’importe lequel d’ailleurs). Et avoir rassuré celles et ceux en démarche de questionnement qui se sentaient visés par les propos virulents des réseaux sociaux.
Continuez à vous poser des questions 🙂
Et à bientôt pour le nouvel article,
Chloé
97 Commentaires
Bonjour, je trouve que c’est une bonne chose d’appuyer sur le fait que le questionnement n’est pas l’auto diagnotic.
Au sujet du nombre d’auto-diagnostics, ça peut rapidement dépasser le nombre de HQI testés.
Il y avait un exemple sur 12 par classes. Sans aller jusque là, les hauts QI au-dessus de (131 ?) seront environ deux pour trois classes.
C’est très facile de dépasser ce nombre car il est faible.
Les gens semblent plus facilement se revendiquer zèbres, avec ce mot, peut-être que le pas est plus facile ?
Et je pense que pour les gens dans la norme (l’être parfaitement serait anormal) il y a une plus forte propension à se vouloir différent, utilisée par les mentalistes par exemple pour diriger certaines questions, et quand on est différent parfois on peut vouloir juste être normal… Ou ne pas s’en rendre compte 😀 (difficile sans l’étudier précisément de voir à quel point les personnes peuvent fonctionner différemment de nous, valable pour tout le monde je crois bien qu’il semble y avoir une forme de sens commun pour certains).
Ce sont juste des pensées du moment de la lecture. Bravo pour vos articles et vos livres 🙂
Samuel
Merci pour le partage de pensées, je rejoins vos réflexions sur la propension à se vouloir différent, à avoir peur d’être « comme les autres » comme si cela éteignait la singularité de chacun, et sur le mot zèbre aussi. De passionnants sujets à creuser 🙂
Je m’interroge fortement sur la propension à se vouloir différent des normo-pensants
C’est de l’intox totale de leur part. Du flan.
Les marketeux le savent très bien, qui arrivent à faire croire aux gens qu’ils se singulariseront en achetant tous le même produit (ou en allant tous dans le même lieu de vacances « exceptionnel »)
Ces gens dans la norme (dont nous parlons là) ne veulent pas être différents, ils veulent être supérieurs.
(C’est très différent ^^) .
Le terme «normo-pensants» me met mal à l’aise, tout comme les généralités.
Il y a tellement d’autres axes que le QI. Les qualités de coeur par exemple ? Il y a des gens chez qui c’est instinctif alors que je crois que moi je l’ai appris (et encore ?), et bien d’autres choses à admirer.
Notre approche des autres peut favoriser les dispositions positives. Si on les déconsidère ça ne se produira probablement pas, ça sera une levée de bouclier, de fierté pour protéger son image ou l’image qu’on se fait de soi.
Est-ce que ça ne serait pas pareil dans l’autre sens ?
Bonsoir BIPBIP,
Que je sois HPI ou non, je trouve votre conclusion quelque peu mal placée. Si vous vous étiez un peu plus renseigné, de nombreux HPI souffrent car il ne savent pas qu’il le sont.
Si ces personnes ressentant, pensant des choses bien différentes des vôtres et qui ne comprennent pas. Je ne vais pas épiloguer, mais un vrai HPI ne se sent jamais supérieurs bien au contraire. Les HPI ont d’énormes qualités humaines , que j’aurai aimé attribuer au reste de la population, mais ce n’est pas le cas.
Cordialement
Je suis absolument d’accord…
Bonjour à tous,
Je trouve qu’effectivement le cheminement est plus ou moins compliqué et différents pour chaque personne.
Donc à part ceux qui se sentent au dessus d’un avis professionnel et s’autoproclame, les autre c’est différent.
Personnellement, je n’ai pas passer de test. Mais le diagnostic a été posé par une psychologue, j’y suis allé car j’étais en plein burn out et pas une seule seconde la pensée du haut potentiel était là.
Après un certains nombre de séances, elle m’a dit qu’elle était persuadé que j’étais HPI voir quasiment sur que j’étais THPI. Que si je le souhaitais on pouvais passer le test.
Après un long moment de déni et à chercher toutes les possibilités d’expliquer sans que le haut potentiel n’entre en compte.
J’ai décidé juste d’accepter que c’est peut être le cas mais la valeur je m’en moque complètement. Que j’ai un QI de 100 ou de 180, ne m’apportera pas plus de réponse. Donc je ne passe pas le test, pour le moment.
Je suis mon cheminement en prenant en compte cette possibilité et c’est suffisant.
Donc en gros deux professionnels (un psychologue du travail a eu les mêmes propos que ma psy) me l’ont dit, j’y crois moyen mais ça m’aide à avancer donc…
L’avis de deux professionnels a sûrement plus de valeur que le résultat d’un WAIS.
Les test c’est un outil parmi d’autres, facile à mettre en œuvre. Une façon de dépister low-cost : ça coûte moins cher que les IRM et les rdv multiples chez le psy.
Donc il ne faut pas leur accorder plus de place qu’ils ne méritent.
Ceux qui se déchirent sur les réseaux sociaux à ce sujet ont sûrement des problèmes d’ego à régler (haut-potentiel ou non).
Hello,
C’est un très bel article.
J’ai fait partie de nombreux groupes Facebook a un moment donné car j’ai ressenti le besoin de discuter avec des personnes HPI (je le suis, diagnostiquée depuis enfant)
Et je me suis retrouvé au choix :
– dans des groupes ou des gens HPI malheureux venaient expliquer comme la vie est dure (de mon côté, je l’avais accepté et n’en était plus là)
– dans des groupes de gens HPI autoproclamés avec qui je ne pouvais pas échangé sur les difficultés passes ou mes questionnements présents car ils n’étaient pas passé par la.
Au final, j’ai quitté ces groupes.
Sur Instagram, il y a des gens qui font des tests pour savoir s’ils sont HPI ou hypersensible. Suite à ces quizz en ligne, ça y est, ils ont a priori résolu le problème de leur vie en se collant une étiquette.
Et ça me dérange exactement pour toutes les raisons que tu cites dans ton article.
En revanche, les personnes qui se cherchent et s’interrogent je trouve ça super et j’échange dessus avec plaisir. De mon côté avoir la casquette HPI ne m’empêche pas, comme chaque être humain, de croiser d’autres obstacles sur ma route. Être HPI n’est pas la raison à tout.
Ton article est vraiment très intéressant, merci 🙂
Merci beaucoup Priscilla pour ce partage d’expérience, je suis tout à fait d’accord avec le fait que ça ne t’empêche pas de croiser d’autres obstacles, que ce n’est pas la raison à tout 🙂 Je suis en train de faire un article sur les groupes de zèbres d’ailleurs, et sur ce qu’on va y chercher , à quel moment 🙂
Bonjour
Merci pour cet article tout en nuance et bien écrit .
Vous soulignez l importance du questionnement car pour notre part on s est posé beaucoup de questions pour notre fille qui a été diagnostiquée hp.
Maintenant son papa et moi-même nous nous interrogeons sur nous (nous n avons pas passé de test).
Merci Gwenaelle, et bon courage pour ce questionnement long mais passionnant 🙂
Bonjour Chloé,
Une fois de plus, je rejoins vos réflexions. De part mon métier et de mon expérience de maman d’enfant HPI, je reçois régulièrement des personnes en questionnement sur le sujet pour elles-mêmes ou pour leur enfant. Souvent, elles me demandent si c’est utile/nécessaire de passer (ou faire passer) le test. Bien entendu, ne m’autorisant pas à décider à leur place, je n’ai pas de réponse exacte à leur donner. Ainsi, certaines décident de passer un test (ou de le faire passer à leur enfant), d’autres non. Quelque soit leur choix, toutes ont un point commun… elles se posent des questions et font un travail d’introspection qui leur permet d’avancer plus sereinement. Je refuse d’entendre que c’est un sujet « à la mode ». Surtout s’il est associé à de la souffrance. Albert Camus a dit « Etre différent n’est ni une bonne chose, ni une mauvaise chose. Cela signifie que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même. » L’important n’est-il pas de mieux se connaître pour mieux avancer ? HPI ou non ?
Restons concentrés sur ce que nous pensons être meilleur pour nous et/ou nos enfants et laissons sur le côté les propos destructeurs et haineux de certains.
Encore merci pour vos partages.
https://www.linkedin.com/pulse/je-suis-diff%C3%A9rent-et-alors-val%C3%A9rie-basso/
Merci Valérie, je suis contente de voir que nos réflexions se rejoignent et se complètent 🙂
Super article (comme toujours)
Je ne suis pour le moment pas diagnostiqué mais je me suis énormément retrouvé dans ton livre, a tel point que j’ai repensé à des réactions ou façons d’agir même lointaines qui pourraient être expliquées par le fait d’être zèbre.
J’ai donc décidé de prendre rdv chez un neuropsy pour effectuer un test. J’avoue que j’appréhende un peu le résultat car j’ai l’impression de commencer tout juste à me comprendre et donc peur de me dire : « ah ben non rien a voir ».
En tout cas merci pour ces articles qui sont à chaque publication un éclaircissement pour moi
Merci Lilian, je te souhaite de trouver plein de réponses pour avancer, quelles qu’elles soient !
Personnellement j’ai eu un chemin un peu différent donc je trouvais intéressant d’écrire à ce sujet. Je suis passée par l’auto-diagnostic, qui m’a conduit effectivement à tout mettre sur le dos de cette différence et à le voir comme une fatalité (personne ne me comprendrait car je fonctionnais differemment, personne ne m’aimerait car j’étais « anormal », je se écraser par le poids de la solitude durant toute ma vie et je finirais addicte à je ne sais (j’avais totalement imprimé tout ce que j’avais lu et assimilé cela au futur qui m’attendais.). Puis je me suis rendue compte qu’en cherchant à comprendre ma souffrance j’avais manqué grandement de recul/d’objectivité/de rationalité. La ma conviction d’être hpi s’est transformé en « peut-être, peut-être pas » et puis carrément en « non ça ne peut pas être ça ». Lasser de rester sans réponse concrète je me suis faite testé pensant avoir un résultat négatif qui me confirmerait que ma particularité, qu’on me faisait sans cesse remarqué n’était pas celle-ci. Et puis finalement le résultat s’est avéré négatif et étonnamment je n’ai eu aucune réaction, presque de l’indifférence puisque savoir n’a rien changer en fin de compte.
Je trouve que les différentes étapes que tu évoques sont très formatrices 🙂 Bravo pour ce recul !
Article très intéressant ! Je pense que l’autodiagnostic est plus courant chez les HPI que dans d’autres états car c’est justement le seul qui est diagnostiqué par un test. A l’inverse, il n’y a aucun test qui peut affirmer qu’on soit hypersensible, ou en dépression… L’état HPI est, à ma connaissance (donc à tempérer !), le seul qui paraît être une voie possible quand on se sent atypique, car le questionnement peut être affirmé au bout du chemin. C’est rassurant. Donc plus facile de l’accepter, et d’aller vers cette voie. Je suis en questionnement sur mon état atypique, je ne suis pas dans l’autodiagnostic car je suis d’accord avec toutes les raisons que tu cites, il ne faut pas s’enfermer dans une case, jamais et encore moins quand on est dans cette période de réflexion. Pour la même raison, je n’ai pas envie de passer le test. Je lis beaucoup d’articles sur les HPI et je m’y reconnais. Et cette situation est aussi dure à assumer. Je comprends que pour certaines personnes il soit plus simple de dire « Je suis HPI » que « Je suis en recherche de mon état profond ». C’est compliqué mais comme tu l’as dit l’importance est la tolérance
Bonjour, pour compléter votre 1er point, autres neuroatypies peuvent être diagnostiquées par des tests: les tsa, tda, et les tous les dys- (je ne sais plus quel esst le terme exact). Il me semble que les tsa peuvent faire l objet d auto diagnostic (par ailleurs aussi décriés que ceux concernant la douance), pour des raisons de « conviction intime » d être sur ce spectre, mais aussi parce qu il est très compliqué de se faire diagnostiqué par un pro (délai, coût…) et car les connnaissances scientifiques ont récemment évolué (notamment pour les femmes) et font l objet de pas mal de vulgarisation sur le net (ce qui contribue à brouiller la définition et les critères exacts du tsa)
Wahoo quel article
La nuance est très bien définie, je partage votre avis
Ce n’est pas agréable cette violence verbale comme s’il devait avoir une guerre entre deux camps
Encore bravo
Merci beaucoup pour ce commentaire qui me rassure 😉
Hello !
J’ai découvert cette semaine ce blog (on appelle ça encore un blog ou un site ou autre ?) lors d’une recherche de nuit. J’aime énormément les articles qui s’y trouve et celui-ci est aussi intéressant qu’inquiétant.
Depuis 2017, j’ai enchaîné les montagnes russes côté émotionnel depuis le départ douloureux de ma mère. Énormément de questions ont fait ou refait surface quant à mon fonctionnement ou le fonctionnement du monde qui m’entoure au point où, à bien des reprises, je me suis demandé si j’étais pas à la limite de la folie, complètement fou. Suis-je normal ? Avant, je pouvais apaiser mes questionnements ou encore demander de l’aide pour communiquer (entre autre) au près de ma p’tite maman mais maintenant je suis seul face à tout ce beau bordel et même d’autres proches n’arrivent pas à me comprendre ou m’aider réellement.
Puis un jour, une bombe explosa dans ma tête et j’ai demandé de l’aide pour avancer (à contre-coeur au début). Depuis que j’ai suivi une thérapeute, j’ai pris conscience et commencé à accepter un peu plus chaque jour cette part émotionnelle tant refoulée. De là commence une longue route d’autoreconstruction et d’introspection. Je me rends compte que la photo m’aide également énormément à me canaliser, exploiter mon créatif mais aussi à communiquer avec le monde extérieur. Et dans cette phase d’introspection profonde en sortie de deuil que je croise le chemin d’une personne en mars de cette année. En discutant avec elle, on vient à discuter du terme Zèbre, des HP… elle m’a dit avoir fait les tests, qu’elle en est heureuse d’avoir passé cette étape. Mais elle m’a demandé aussi si je n’en étais pas un.
Je ne connaissais pas ce terme ni ce nouveau monde. Je dois avouer qu’au début ça m’a fait un peu rire le terme Zèbre, je trouvais ça mignon. Mais quand j’ai commencé à chercher et à creuser le sujet, c’est tout un lot de question qui commençait à trouver des réponses. Plus j’avançais dans mes recherches, et plus je me retrouvais dans les réponses. J’ai comme ressentis de l’apaisement mais en même temps d’autres questionnements « et si j’en suis vraiment un, y a t’il des mécanismes pour telle ou telle situation ? » « Comment vraiment savoir si j’en suis un ? ».
J’ai essayé d’en parler un peu autour de moi pour prendre un peu des avis extérieurs, voir si je me fourvoie ou pas dans l’idée de potentiellement avoir trouver qui je suis.
J’en reviens maintenant à ton article qui arrive à un stade où je vais faire le premier pas de démarche pour me faire tester et enfin avoir une réponse authentique car de plus en plus je ressens l’envie de savoir qui je suis vraiment. Ça m’a beaucoup intéressé (et oui, j’ai tout lu) surtout pour le côté prendre du recul sur une situation et faire le point. J’ai encore du mal à prendre du recul sur une situation car je me laisse encore facilement emporté par mes émotions et/ou mes idées. Du coup ton article a réveillé en moi un fort sentiment de peur sur « et si j’en suis pas un ? » « Suis-je un imposteur ? ». D’où mon « intéressant et inquiétant cet article ».
J’ai fais la connaissance de la maman d’une amie qui travaille dans ce milieu et qui m’avait donné de bonnes adresses pour effectuer des tests en Belgique. Je vais la recontacter prochainement mais je dois t’avouer que je trouille à l’idée de passer les tests et surtout du résultat… Mais bon, maintenant j’ai besoin de réponses concrètes et d’être fixer donc prêt à faire le Big jump.
Ps : j’ai mis du temps à oser faire un commentaire sur ton article.. peur quand tu nous tiens !
Merci beaucoup pour ton long message 🙂 Et bienvenue sur le blog (je crois qu’on dit encore blog, je sais pas ahah) !
Il y a d’autres articles du blog sur le « et si je ne suis pas HPI » et sur le test qui devraient te rassurer, beaucoup ont peur mais ont besoin de réponses concrètes, j’étais dans ce cas-là aussi il y a quelques années. Je te souhaite une bonne découverte !
Bonjour,
Magnifique article… serai-je un zèbre ?
C’est une question que je me pose depuis un an ou deux, une amie HPI diagnostiquée m’a demandé si je ne l’étais pas… J’étais déjà suivie par une psy a qui j’en ai parlé. Elle m’a dit que j’étais probablement un zèbre et m’a conseillé des lectures dans lesquelles je me suis reconnue, j’en ai pleuré… J’ai demandé si je devais passer le fameux test, mais elle m’a dit que le but c’etait d’apprendre à vivre avec ma manière de fonctionner, me coller une étiquette ne changerait rien.
Les groupes haineux sur les forums ou Facebook, dans un sens ou dans l’autre, j’ai lu… Je n’ai jamais osé m’exprimer puisque non diagnostiquée…
Mon but est de mieux me connaître et de m’ameliorer en tant que personne. Ca m’a fait du bien d’entendre que oui il se pourrait que je fonctionne différemment, que je suis plus sensible, etc. Je ne pense pas passer le test du coup.
Merci de nuancer l’autodiagnostique et le questionnement intérieur… bel article.
Bonne soirée !
Merci pour ce commentaire 🙂 Le but est effectivement de mieux se connaître, peu importe le chemin emprunté 🙂
Je suis assez troublée par tout ce que je viens de lire… Il me semble qu’il faille accepter un postulat de départ pour en arriver à une telle distinction. Je m’explique. Les « diagnostiqués » auraient nécessairement suivi un long chemin de Croix avant d’être « étiquetés », et c’est précisément le réconfort qu’apporterait le diagnostic qui non seulement leur conférerait une légitimité, mais aussi leur donnerait le sentiment d’appartenir à un groupe, alors qu’ils s’étaient peu ou prou toujours sentis exclus, à part. D’où, à mon sens, le désir de cultiver farouchement l’entre-soi, à l’instar des anciens combattants (qui barbaient tout le monde quand on était petits). Pour autant, un « vrai » HPI/zèbre/philo-cognitif, quelle que soit l’étiquette qu’on lui appose, car ce n’est qu’un mot, n’est-il pas fondamentalement censé douter, souffrir du syndrome de l’imposteur et être empathique (entre autres) ? Où seraient donc passées son humilité et sa bienveillance caractéristiques ? Je comprends mal cette volonté normalisatrice de ranger les gens dans des cases et de les hiérarchiser. Le diagnostic explique, il ne justifie pas.
Je partage votre avis Agnès ! J’ai du mal à comprendre la volonté de ranger dans des cases (ou plutôt d’enfermer dans une case, car elle est bénéfique au début) et de hiérarchiser, et j’ai l’impression que la virulence des propos provient de ces personnes qui aiment enfermer et hiérarchiser. J’avais du mal à me dire au début qu’on pouvait être HPI et enfermer/juger/exclure les autres, mais tous les HPI ne sont pas bienveillants, et tous ne souffrent pas non plus du syndrome de l’imposteur. Il y a de tout, même parmi les HPI 🙂
Très juste, bravo pour cette analyse ! Je m’interroge aussi beaucoup sur les « autoproclamés » sans doute ni test, comme tu les définis, et je te rejoins, ça rejoint les mauvaises démarches scientifiques et le cherry picking, pas très rigoureux… En revanche ce qui me gêne le plus, et bien sûr tu l’as soulevé aussi, c’est que cette virulence qu’on peut observer sur les réseaux est surtout envers des personnes qui doutent, et je trouve ça très violent d’aller casser une personne encore dans l’interrogation, qui n’aurait pas encore passé un bilan, parce que ça fait justement partie du chemin (le dessin avec les pièces est top )
On a le même problème dans la communauté autistique, qui est plus un sujet sur facebook que sur LinkedIn : les propos peuvent être très virulents envers les femmes qui s’interrogent, et j’appuie sur le côté femmes spécifiquement : on passe souvent sous le radar par notre suradaptation, encore plus si on a un profil twice exceptionnal HPI + TSA, et on sait que les tests classiques sont mal adaptés aux femmes suradaptées, qui ne vont pas forcément trouver leurs étiquettes dans des centres régionaux, mais auront souvent besoin de professionnels sensibilisés à ces profils particuliers… Comme tu le dis le HPI n’explique pas toujours tout. Le sachant je trouve cette agressivité mal placée, c’est un peu trop facile, et trop peu constructif, de taper sur celles et ceux qui s’interrogent sur leur appartenance à un groupe, même si c’est plus facile que d’éduquer ceux qui ne connaissent pas nos spécificités ça n’aide pas sur le long chemin de la (re)connaissance
Exactement ! Je suis triste quand je lis des témoignages de personnes qui n’osent plus pousser leur questionnement et introspection à cause des propos virulents lus sur les réseaux envers « ceux qui doutent ». Beaucoup m’ont confié avoir « honte » de se penser HPI et ça me rend triste !
Alors vive le doute, vive le questionnement, vive la nuance 🙂
Bonjour Sandra, je suis interpellée par ce dont tu parles ces femmes twice, puis je en être une justement… peux tu tu dire plus ?
Bonjour Chloé
Il manque une toute petite case dans ton article. Les zèbres non testé-es mais déclaré-es comme tel-le par leurs copains/copines zèbres estampillé-es par certifié-es par l’académie. Moi j’ai rien demandé mais un couple d’amis m’ont dit « si si t’en es un mon gars ». J’ai d’abord nié puis après quelques lectures (dont ton bouquin) j’ai dit « bon ok y’a des des chances que… ». Chaque fois que j’ai eu des doutes, ils m’ont engueulé en me disant « arrête un peu… » suivait une liste d’arguments imparables. J’ai fini par admettre le fait. Mais je n’irais pas me faire estampiller. Pourquoi ?
– J’ai une peur bleue de toute forme d’évaluation qui fait que je perds mes moyens. Devant un test, je suis incapable de savoir combien font 2+2.
– Je m’en moque d’être « un vrai ». Ce qui est important c’est de comprendre mon fonctionnement. L’étiquette importe peu.
– Je me marre à chaque fois que je découvre au coin de mon existence une caractéristique de zèbre et j’adore les surprises.
– Je n’ai pas de besoin d’appartenance. J’appartiens à la vie dans sa globalité et c’est déjà super (jusqu’à ce que j’appartienne à la mort et ça risque peut être d’être moins sympa, on verra).
– Je suis un cochon truffier à zèbre. Je les repère à 100 mètres et ça me fait marrer (je ris beaucoup dans la vie) de voir que dans une foule de 30 personnes la seule avec laquelle un dialogue va se nouer, c’est LE/LA zèbre de la soirée.
Merci pour ton blog
Merci beaucoup pour ce commentaire ! Je trouve ça très intéressant comme sujet, j’aurais même envie d’en faire un article à part entière, je le couplerai peut-être à l’article sur le « est-ce qu’un zèbre en reconnaît un autre ». 🙂 En fait, je trouve ça plutôt positif quand on explique à un.e ami.e qu’on reconnaît des traits qui pourraient faire penser au HPI, et qu’il ou elle gagnerait peut-être à creuser le sujet s’il y a une souffrance, mais je suis gênée par l’aspect « certitude ». On peut se poser des questions et avoir des doutes, mais prétendre savoir que l’autre est HPI, et l’assurer malgré les doutes énoncés par la personne concernée, je trouve ça déplacé. Ce qui me dérange, c’est que c’est un questionnement très personnel, il peut être suggéré par une tierce personne, mais c’est un cheminement à faire soi. (Je ne parle pas pour toi, tu sembles l’avoir fait et ça, c’est top, je rebondissais sur l’aspect général « d’auto diagnostiquer une autre personne » que je trouve gênant.)
Oui c’est un vaste débat. Les amis qui ont fait ça, l’ont fait d’une façon bienveillante parce qu’ils voyaient que j’étais un peu en galère, empêtré dans des questionnements qui tournaient boucle. Pour ma part lorsque je détecte une personne que je crois être zèbre, je ne lui en parle que si j’ai le sentiment que ça peut aider la personne. Et même là, j’insiste pas trop. Je conseille aux gens de se rencarder par eux-mêmes, je glisse un ou deux noms de bouquins, ou je renvoi vers ton blog qui est super didactique (le faux self et les 10 étapes d’acceptation me servent beaucoup). Mais j’ai fait mon lot d’erreurs, en voulant « sauver » des gens malgré eux et en ne réalisant pas que je pouvais passer pour quelqu’un de très intrusif car à dire les choses sans fioritures ont prend le risque de dire à une personne qui n’en a pas forcément envie « tu es toute nue devant moi ». J’essaye de bosser là dessus mais c’est pas évident. Quand on on voit un énorme truc qui encombre la vie d’une personne, surtout si en plus on a de l’affection pour cette personne, il faut résister à l’envie de « l’aider » malgré elle. J’essaye d’être subtil mais c’est pas forcément mon fort, surtout quand on est pas psy mais juste ami-e ou copains/copines…. ou zèbre (non testé)
Un article sur la reconnaissance réciproque des zèbres (ou pas) serait un super article ! Encore un sujet sur lequel la nuance fait souvent défaut 🙂
Ouiii c’est prévu 🙂
… et un autre sur les éventuelles / potentielles « transmissions » par les parents / ancêtres / météorites (… extraterrestres, bien sûr ! ^^) ?
Si et comment ça se propage / transmet / s’observe, ou pas, au sein d’une même famille / fratrie ?
Je veux dire, si c’est (notamment) une histoire de « câblage du cerveau », ça ne vient pas de nulle part, si ?
Oui, il y a un chapitre là-dessus dans Rayures et Ratures 2, avec notamment ce débat inné/acquis 🙂 Avec des témoignages de familles de toutes les configurations 🙂
Article très intéressant, merci pour ce partage.
Je ne suis ni testée, ni autoproclamée et je me demande du coup quelle est la peur qui se cache derrière la petite « agressivité » que je ressens aussi face aux hpi autoproclamés mais que bien évidemment, je n’exprime jamais par contre car je suis totalement d’accord sur l’article à ce sujet ! Je suis personnellement en questionnement sur ce sujet suite à l’hypothèse posée par un psychologue il y a 5 ans et plus récemment par un 2ème psychologue. Pour autant, jamais je n’arriverais à m’auto-proclamer hpi sans passer le test et cela malgré l’avis de ces 2 professionnels alors je reconnais que je ne comprends vraiment pas ces personnes qui y arrivent. Une part de moi les envie car cela semble être un chemin moins torturé. Mais cette article me remet les idées en place et fait beaucoup de bien car oui, il montre bien l’importance du chemin justement, hpi ou pas in fine, et de l’introspection, même si ça fait un peu mal.
Quoiqu’il en soit, je reconnais que cette « mode » peut décrédibiliser un peu ce sujet. C’est en tout cas ce que je ressens et qui augmente mon angoisse de me questionner comme si tout cela devenait presqu’un vulgaire objet de consommation.
Heureusement je trouve certains endroits sur le net qui me semble plus rigoureux comme ce blog et un forum dont je pense qu’il est question dans l’article mais dont personnellement j’aime justement la rigueur même si je peux comprendre l’aspect « ségrégation ». Je n’y participe pas mais pouvoir m’y documenter en confiance est apaisant pour moi. Je sais que les informations sont vérifiées, que je ne lirais pas tout et n’importe quoi et bien qu’ils fassent la différence entre testé ou pas, il y a tout de même un espace pour ceux qui sont en questionnement. Personnellement un espace comme celui-ci me parle plus que ces pages facebook, instagram qui vulgarisent tellement le sujet que certes cela parle au plus grand nombre mais que justement, c’est peut-être ça le problème. (Tout ceci n’est bien sûr que mon opinion que j’exprime pour la 1ère fois quelque part et c’est grâce à la bienveillance que je ressens dans ce blog donc merci pour ça)
Merci beaucoup pour ce commentaire, je suis contente que vous ayez osé exprimer cette opinion 🙂
Concernant les forums, je vais nuancer un petit peu mon propos, je n’avais pas détaillé mon immersion au coeur de ces forums, mais il est vrai qu’on y trouve aussi de très bonnes informations fiables et des questionnements et réflexions passionnants ! Les propos qui me choquaient ne reflétaient pas la vision globale ni le fonctionnement du forum mais quelques threads de discussion en particulier, exactement comme ce que l’on peut trouver sur Facebook 🙂
Pour avoir été dans le même cas (parcours de vie indiquant la possibilité d’un HPI et hypothèse d’un psy), je comprends totalement l’agacement face aux HPI auto-proclamé. Justement si tu as un esprit scientifique comme moi et que tu considères que seul le bilan peut avérer le hpi, c’est agaçant de constater que d’autres n’ont pas la même rigueur scientifique. Pour ma part, j’ai choisi d’effectuer le bilan pour en avoir le cœur net, et sans doute avec un besoin narcissique de savoir si « j’appartenais au club » car autour de moi plusieurs personnes en font parti (avec ou sans bilan) et effectivement je le suis, mais au final je n’ose pas en parler autour de moi, ni à ceux qui se disent hpi ni aux autres car j’ai l’impression que ça ne m’apporterait rien et que j’ai peur de l’image que ça pourrait donner de moi (« moi je le suis vraiment car j’ai passé le test » auprès de ceux qui disent l’être sans avoir fait le bilan, « je suis supérieure à toi » auprès de ceux qui ne se sont jamais posé la question). Du coup j’ai voulu ce « diagnostic », je l’ai obtenu, et maintenant je ne sais pas quoi en faire !
Sinon côté info fiables, j’ai beaucoup aimé l’interview de Stéphanie Aubertin dans le podcast Méta de choc qui s’appuie sur la recherche scientifique pour affirmer ce qu’elle affirme.
Je ne sais pas ce que vous en pensez mais j’ai l’impression que deux grands courants s’affrontent dans notre société. Le premier plus ancien, stigmatise la différence, ce qui est étranger, ce que nous ne comprenons pas nous a toujours fait peur, donc on a rejeté, condamné…et malheureusement pire encore.
Aujourd’hui, et depuis un certain nombre d’années déjà on encourage, on félicite la différence, ce qui n’est pas mauvais non plus en soi car après tout nous sommes tous uniques. Mais encore une fois tout est question d’équilibre; à trop vouloir promouvoir la différence, on stigmatise la « normalité » (s’il en existe vraiment une). Des raccourcis peuvent apparaître: être « normal » c’est nul , être « différent » c’est coOl. Et cette normalité se sent frustrée de ne pas être aussi fascinante que la singularité. Et parfois, la singularité, soit parce qu’après tout elle en a souffert et/ou soit parce qu’elle a dû travailler pour assumer, se sent menacée et déstabilisée. Dans les deux camps on retrouve en effet: besoin de reconnaissance et sentiment d’insécurité.
En tout cas des blogs comme celui-ci, participent à l’apaisement des tensions. Merci pour tout ce précieux travail de recherche et de réflexion.
Oui, ça me parle beaucoup ! Et on balance d’un côté puis de l’autre avant de réussir à trouver son équilibre 🙂
Hello,
Afin de poser un cadre le plus précis possible et éviter toute mauvaises interprétations, je ne parlerais ici que de mon expérience personnelle ( il n’y a donc aucunes généralités évoquées, et donc aucunes raisons de prendre personnellement ce qui suit). J’ai croisé á plusieurs reprises des personnes sur les réseaux sociaux particulièrement virulentes avec des personnes soient disant auto proclamées zèbres ( y compris á mon égard). Je ne comprends pas cette attitude ( alors je le vois arriver á 10km: « peut-être que tu n’en as pas les moyens? » Soit soit, si cela n’est pas possible évitons de communiquer ensemble donc ;-), je poursuis :-). Si la réalité et/ou la croyance de ces individus ( en souffrance ?, emprunt á la peur ? ( ce qui est bien humain après tout ), est de ne pas être compris, entendu, ou que leur souffrance ne soit pas reconnue ( lié á la solitude? L’injustice?), ne serait-il pas plus saint de faire un peu d’introspection, de l’accueillir, et trouver ses propres solutions ( ou chercher de l’aide) afin de mieux gérer ce type de situation? Je ne suis ni HPI, THPI, HQI ou THQI, mais je me demande parfois ou se trouve la part d’humanité de certaines personnes: est-ce que, franchement, si tu avais une personne en face de toi en réalité, cela te viendrait á l’esprit d’aller l’attaquer sur le fait qu’elle pense être zèbre ou autre chose? ( être derrière un écran n’est pas une bonne chose si cela absout les interlocuteurs de leurs responsabilités). Si quelqu’un t’agace, essaye de comprendre ce qui t’agace, et agis en conséquence, quitte á prendre tes distances avec elle, non? Quant aux personnes concernées par le Haut potentiel, il me semble que vous êtes bien plus qu’une étiquette non? Votre intériorité, vos perceptions, vos ressentis, votre vécu (avec ses parts agréables et moins agréable), vos réflexions, vos émotions, votre energie, vos rêves, etc…. Je sais pas, un être humain ne se resume pas au fait d’avoir un Haut potentiel ou non… (ce qui n’enlève rien au fait que la cartographie du haut potentiel peut aider les personnes concernées á mieux se comprendre). Voilà pour l’opinion d’un normaux pensant ;-). Nb: oui je trouve injuste les violences par ecran interpose et oui je m’insurge 🙂
Ahah je partage cette réflexion 🙂
Je veux pas faire mon chieur mais: quand tu ecris « je partage cette reflexion », cela veut dire que tu approuves les reflexions de mon commentaire ( dans le sens tu es d’accord avec), ou que tu souhaites partager le commentaire (futur proche) (les reflexions du commentaire en fait) ailleur ( j’ai juste besoin de comprendre ) ? ou alors c’est la validation de mon commentaire par tes soins (sur ton blog) qui est renforce par ton commentaire: dans le sens » oui je valide ton commentaire donc je le partage », ce qui ne veut pas dire que tu es d’accord avec ( et tu as le droit ^^ ).
C’est dans le sens où je me suis fait ces réflexions également, je suis d’accord 🙂
ok :-), merci pour ta réponse ^^
Bonsoir,
Je pense avoir un HP. Je dit « avoir » et pas « être », car je ne m’identifie pas à cette étiquette.
Mes profs l’avaient détecté et mes parents n’ont pas accepté le test, ni le saut de classe, par pur conformisme.
Je le retrouve dans des cahiers quand j’étais petite : un HP précoce.
Adulte, je ne souhaite pas passer de test, pour 3 raisons
1.Je ne suis pas certaine d’ avoir un QI supérieur aux autres et de plus je trouve ces tests de QI stupides et inutiles pour mesurer l’intelligence Supérieure en Société.
Je trouve que cet outil ‘élitiste’ de la bosse des maths est non seulement trompeur, mais également vain pour cette même Société.
Par contre la personnalité HP, me ressemble pas mal…
2. Je n’accepterai pas qu’un professionnel me colle une étiquette pour me définir, pour me noter, et encore moins le payer pour ça.
3. J ‘ai plusieurs années de thérapie derrière moi pour soigner un trauma.
Je suis guérie et le test HP c’est de la rigolade à côté.
Maintenant que je vous ai dit ça, vous pouvez ne pas m’accepter parmi vous, ça ne changerait pas ma vie…
Je croiserai toujours des HP, HPI, THQI, etc… puisqu’on a les mêmes centres d’intérêts et j’attend pas après le Mensa pour avoir un ticket d’entrée…
Cordialement.
Vous pratiquez la censure sur votre blog parce que je critique les tests ?
Ma pensée divergente ne rentre pas dans vos clous ?
Idriss Aberkane n’a pas tort quand il parle d’escroquerie intellectuelle au sujet des tests QI.
Il y a des vérités qui ne sont pas bonnes à dire, et qui vous font peur, manifestement.
https://www.youtube.com/watch?v=wpA1dSHdqRQ
Bonjour, je ne pratique absolument pas la censure (tant que ce n’est pas un SPAM vers des sites X comme j’en reçois tous les jours), et votre commentaire est bien affiché et validé. Simplement, je ne suis pas devant mon écran H24, donc je n’ai pas pu le valider hier soir à 23h19. Sachez qu’ici, on accepte tout le monde, HPI, pas HPI, testé, pas testé, défenseur de test, critiqueur de test, tant que les propos sont bienveillants. Votre premier commentaire l’était, en revanche, écrire « il y a des vérités qui ne sont pas bonnes à dire et qui vous font peur, manifestement », c’est moyen.
Bonjour,
J’ai énormément de mal à comprendre comment on peut porter un jugement aussi péremptoire (= la dernière phrase de votre second message) en à peine 1/2 journée parce qu’un commentaire n’a pas encore été validé.
Et je tenais à partager mon incompréhension avec vous, pour que vous puissiez m’aider à comprendre, si vous le voulez bien.
Merci.
(Je précise que mon commentaire est adressé à « sympho » )
Bonjour et un grand merci pour votre blog, riche, vraiment très riche ! 😀
Je suis justement en questionnement à ce sujet et, entre le moment où on commence à se poser des questions et le moment où on décide de se faire tester il peut y avoir tellllllement de temps que je trouve cet article très utile. Pour ma part, il me permets de ne pas oublier que rien n’est sûr aujourd’hui et qu’il est bien de se rappeler que l’on peut vite tomber dans le biais de confirmation à faire des tonnes de recherches… alors merci pour cette prise de recul et ces dessins qui illustrent de manière bien sympathique vos articles !
Le problème c’est la violence (et son corrolaire, la mauvaise foi), des uns et des autres.
Et pour troller un peu, je dirais à ce sujet :
vive les hpi/hpe (la rolls du truc), qui sont au-dessus de tout ça (et qui écrivent des articles très intéressants ).
Les autres sont fatiguants.
Sur facebook, vu la virulence des propos, ça donnerait parfois envie de demander des preuves… (à ceux qui affirment être testés également).
Mais bon, certains HP laminaires ont les capacités d’empathie d’un parpaing, les pauvres (troll n°2 :P).
Bref, merci Chloé.
Merci pour ce bel article, effectivement j’ai du mal à concevoir qu’on puisse s’autoproclamer doué, et n’avoir aucun doute.
De mon côté, la fille a été identifiée par sa psy mais non testée encore car trop jeune à cette époque et elle n’a pas de difficultés à l’école, si ce n’est sociales ^^ Pour autant je ne crie pas sur les toits qu’elle l’est, je parle beaucoup de son hypersensibilité qui est de toute façon flagrante 🙂
Quant à moi, j’ai été identifiée récemment par un test avec Elodie Crepel, et j’ai toujours du mal à m’identifier complètement dans cette douane. J’ai toujours eu des facilités scolaires, mais je me sens éteinte niveau émotions, créativité… Une belle carapace, qui est d’ailleurs clairement apparue lors du test, et c’est difficile d’en sortir !
Bref, s’autoproclamer HP, ça me paraît complètement surréaliste
Bonjour à toutes et tous.
Très polémique ce sujet, en effets. Cette lecture m’a fait penser à un « retour à la source », c’est à dire à Jeanne Siaud-Fachin. Que disait elle déjà? (en gros et de mémoire) Etre zèbre c’est bien sûr être « intelligent » (capacité à comprendre donc), mais aussi et surtout être hypersensible, empathique, etc. L’un ne va pas sans les autres. On peut être HPI, et testé comme tel, et ne pas avoir ces autres caractéristiques, une ou un « fort en math » quoi, mais qui sorti de son domaine de prédilection se montre parfois pâle, par un manque de curiosité, de culture générale… vous me suivez? pour celles et ceux qui sont en recherche de diagnostique c’est peut être une piste à explorer. Le sacro saint « 130 »? imposé façon barrière? J’ai croisé des zébrelles évaluées à moins, je peux cependant vous assurer qu’elles portaient rayures, c’était si évident dans leur manière d’exposer leur « différence ». Oh elles se savaient différentes, depuis toujours, avec des souvenirs conscients extrêmement précoces (oui oui, ce peut être un signe, de rayures, à force de fréquenter les sites de rencontres, de ne contacter quasiment que des zèbrelles (et de n’être contacté quasiment que par des… seules sensibles à la prose de mes présentations), je pense avoir développé un « détecteur ». Oui oui, dès la prime lecture d’une présentation. Et des dialogues qui suivirent vint cette récurrence des souvenirs précoces), différentes donc, sans pourtant toujours savoir pourquoi. Aux critères de JSF j’ajouterai volontiers celui qui m’a fait tout piger, qui m’a fait me reconnaitre 100%, grâce aux progrès de l’imagerie médicale, l’IRM fonctionnelle: le cerveau fonctionnant non en linéaire mais en arborescences. Vous savez? celui qui fuse de partout, qui n’active pas que la zone dédié au traitement du truc en cours mais cinq, dix… Là oui, j’ai fini par apprivoiser ce que j’appelais depuis longtemps « mon p’tit boulet ». Oh il est toujours là… mais plus léger…
Tiens! je me sens bon prince en ce jour, un autre tuyau? coté détection? dans un sens ou dans l’autre? Un truc pas vraiment documenté sur le net, mais que j’ai constaté si souvent: une belle maitrise d’un truc que se perd depuis des années: la ponctuation. Et plus encore un usage immodéré des points de suspension…
Oups, je viens de me dénoncer
J’ai bien aimé cet article qui m’a fait prendre la plume, tous ces rebonds à suivre, merci à toutes et tous.
Je rêve bien sur d’un monde idyllique (foutues rayures), ou chacun, saurait si oui ou non… et ce pour être bien dans sa peau, sans ignorer ou rêver de…
Mais le sujet est à la mode n’est ce pas?
Beaucoup voudraient. Pourquoi?
D’autres ignorent, voire même, sachant, refusent de se sentir « supérieur(e) » (j’en ai croisé)
Alors qu’il ne s’agit pas de ça… il s’agit juste d’une « différence »…
Tout comme trisomiques et autistes en ont une
( ce qui fait qu’ils ont du mal à s’inserrer? dans les codes de notre société?)
Moi? oui, faut que je m’y colle… grrrr
Tests dits « psychotechniques » à l’époque (j’ai 63 ans) à 11 ans. Des années d’errances, de peps et de blues,, de doutes , craintes.
Ce fut un message on ne peu plus bref qui me fit connaitre JSF, sur un site de rencontre, il y a 15 ans: ben dites donc, vous devez être bien zébré vous…
Ca oui! j’ai horreur de mettre les gens en cases, en groupes, mais j’ai cette certitude: nous nous reconnaissons entre nous, et même nous recherchons entre nous.
Rebonds bienvenus sur ce mot « sapiophiye » qui fleurit de plus en plus sur la toile.
Vous avez tenu jusqu’au bout? Ai je apporté quelques chose à certaines ou certains en ma modeste contribution?
Je sais, j’ai du en fâcher aussi… comment pourrait il en être autrement?
S’il vous plait, éventuel(le)s contradictrices ou contradicteurs, soft, zen, nous sommes ici pour échanger nos points de vue, sans animosité… dans un but constructif. Vous voulez bien?
Fiat lux
De mon côté, c’est une psychologue qui m’accompagnait (assez mal, par ailleurs), à la suite d’un burn out ayant dégénéré en TAG qui m’a « diagnostiquée » à l’emporte pièce, il y a deux ou trois ans. Sur le coup, ça a été un séisme – « bon sang mais c’est bien sûr ça explique tout ». Mes parents, à qui j’en ai parlé, étaient en mode « forcément, mais à l’époque on n’en parlait pas on ne pouvait pas t’aider » (j’ai 48 ans). Lorsque durant la séance d’après j’ai pris mon courage à deux mains pour lui demander comment passer le test, elle m’a dit que c’était inutile. J’ai trouvé qu’il s’agissait d’un grand manque de rigueur, et ça a totalement cassé la confiance avec elle.
Lorsque cette hypothèse s’est invitée dans un échange avec le psychiatre, beaucoup moins « folklorique », qui me suit désormais, il a confirmé que c’était très vraisemblablement (mode de fonctionnement cognitif + parcours scolaire et professionnel ultérieur+mode de relation à autrui). Quelques mois après, j’ai reposé la question du test. Il me l’a vivement déconseillé : plus on avance en âge, plus l’anxiété est forte lors du test (en particulier chez des personnalités à fond anxieux), et plus le test génère des « faux négatifs »… dont il faut ensuite gérer les conséquences (explosion du syndrome de l’imposteur et de l’absence de conscience en soi, et malgré tout doute persistant sur les résultats du test,…). Dans mon cas, il souhaitait aussi éviter la surattribution (il n’a pas employé le terme, mais c’est bien ce que vous décrivez), considérant que, si je ne suis pas neurotypique, je suis « entre les lignes » de profils neurodivergents (il faut d’ailleurs que je lui demande lesquels – il n’aime vraiment pas les étiquettes, travaillant plutôt sur les modes de fonctionnement cognitifs et relationnels que sur les définitions de profils).
Je me trouve donc dans la situation bizarre d’avoir deux affirmations de spécialistes, et de les trouver objectivement plausible (subjectivement, ça me parait d’une prétention dingue, de me penser HPI…), mais pas le « sacre » du test. J’avoue que cela ne me gêne pas vraiment – le test n’aurais aucune conséquence pour moi en termes pratiques, et j’ai un peu de mal avec les comportements sur internet des HPI (diagnostiqués ou pas) – pour qui c’est devenu une identité (votre démarche est très différente, Chloé, puisque c’est une démarche d’explication).
L’élément le plus difficile à admettre, mais aussi le plus libérateur, a été pour moi d’admettre ma neuro divergence – une différence qui ne résulte pas seulement de trauma familiaux et personnel, mais aussi de ce que je suis, de mon fonctionnement neuro-cognitif. Il a fallu un peu de travail pour cesser de la vivre comme la preuve que des personnes qui s’étaient mal comportées à mon égard avaient raison » (c’est bien entendu un raisonnement que je n’aurais jamais admis au sujet de qq d’autre – la différence, la « bizarrerie » ou le fait d’être « trop intense » ne justifie ni l’abandon, ni l’agression ; mais malgré tout, « mais alors, c’était ma faute » est venu juste après « mais alors, ça explique tout »).
L’autre point clef a été de repérer à quel point j’étais en suradaptation constante pour ne pas « faire peur » ou « être bizarre » avec les autres. C’est finalement la rencontre sur internet (dans un cadre qui n’a rien à voir avec ces questions) de deux personnes autistes « haut potentiel » qui m’a permis de le faire et d’en gérer les conséquences – épuisement et pics d’anxiété. Elle m’ont également signalé, dans ce que je décrivais, des traits d’hypersensibilité sensorielle (dont je ne sais pas trop si elle est originelle et permanente, ou secondaire au burn out et susceptible de s’estomper). L’une des deux est anglaise, et m’a tout de suite donné des idées de coping (les anglais et les américains sont vraiment plus au point que nous là dessus!).
Je pense aussi que cet appui trouvé auprès de personnes autistes, alors que pour le coup je ne suis pas dans ce spectre, influence beaucoup ma vision de ces questions de diagnostic/pas diagnostic.
Autant cela me semble très important pour les enfants, qui vont devoir se construire avec leur fonctionnement cognitif minoritaire, autant pour les adultes, je considère que c’est totalement lié à leur parcours personnel et au moment de la vie où l’hypothèse est posée.
En revanche, nos sociétés se porteraient sans doute beaucoup mieux si nous admettions et pension plus globalement la neuro divergence , et les neuro divergents, avec leur cortège de points forts et points faibles. Car finalement, le HPI n’est qu’un cas de figure spécifique de ce phénomène plus global de la neuro divergence.
Merci infiniment, en tout cas, pour ce billet, qui m’a permis de mettre au clair mes propres idées!
Bonsoir Madame Onyme 😉
Puis je me permettre un rebond sur vos propos? Oh, sur la pointe des pieds, si je commence à me connaitre un peu mieux je connais également ce sage proverbe africain: il n’y a pas deux zèbres en la savane qui portent les mêmes rayures… Vous êtes donc différente de moi, et c’est un bien, débattre entre clones doit être très vite lassant.
Mon impression globale? après trois lectures de votre post? Punaise, ça travaille dur là haut!
Plusieurs passages ont plus particulièrement attiré mon attention, dont « j’ai un peu de mal sur les sites dédiés HPI ». Oh que je vous comprends! j’ai tenté, il y a plusieurs années, j’ai très vite fuit devant cette propensions à classer: HP HPI, THPI, TTHPI (on peut aller jusqu’à combien de T?), façon hiérarchiser, des gosses quoi « chui plus fort que toi ». Donc devant moi tu t’écrases?
Votre passage sur les psys (je ne le suis surtout pas) (et espère de pas donner cette impression) est fort intéressant: vos interrogations face à leurs conseils et votre envie d’une certaine confirmation. Je comprends. Mais reviens à ce que j’ai évoqué dans mon précédent: un QI élevé ne fait pas systématiquement un zèbre, et pour les « à coté » je me reporte à ce que vous avez mis entre parenthèses (pourquoi?), je vous cite: mode de fonctionnement cognitif + parcours scolaire et professionnel ultérieur+mode de relation à autrui.
Ben… ce sont signes forts de rayures, ces caractéristiques. Que l’on trouve de manière récurrente chez les zèbres, pas, très loin de là, chez tous les TTTTTTTTHPI…
Et si vous vous portiez plus sur ce que vous savez, connaissez, votre différence, pour avec elle faire la paix, que sur l’avis des autres?
Ce n’est pas un conseil, rassurez-vous, juste une piste. Allez oui, je l’avoue, teintée d’une pointe d’incitation…
Un autre volet de « l’affaire » me titille, émergeant de votre post et de l’écoute il y a quelques mois d’une émission France Culture consacrée aux « surdoués » (oh que je hais ce mot); les deux invités/intervenants bardés de diplômes ont dans les toutes premières minutes littéralement dégommé JSF, et le concept même de zèbre: fadaises, foutaises, non prouvé scientifiquement, etc etc…
C’est là que m’est venue cette question: peut on juger de quelque chose que l’on ne vit pas? et ce de manière définitive.
Votre avis sur ce point me ferai plaisir, d’autres aussi.
Pi vous savez ce que c’est, c’te cervelle qui gamberge sans cesse… j’ai étendu le champs…
Avec comme toujours plus d’interrogations que de certitudes…
Il me semble souvent que « les autres » ont du mal à me suivre.
Puis je comprendre, complètement, un Asperger? Un trisomique. Puisque leurs cerveaux ne fonctionne pas comme le mien. Eux le peuvent ils?
Et pour clouter la cerise: toujours pour la même cause: puis je moi, comprendre vraiment « les autres », toutes celles et ceux qui sont en pentes et pic de la courbe de Gauss?
Elle est terriblement angoissante cette question, vous ne trouvez pas?
Ravi Anne, d’avoir fait votre connaissance…
Bonjour
Je viens de découvrir votre blog. Pour résumer je suis parent de 3 enfants dont 2 diagnostiqués HPi et la petite dernière, qui s’appelle Chloé :-), sur laquelle nous avons peut de doutes…
Au delà de l’autodiagnostic évoqué dans votre article (personnellement, je suis pas diagnostiqué mais des personnes compétentes me dises que je le suis …), j’aimerai ouvrir le sujet aux personnes de notre entourage qui ont un enfant que l’on pense pouvoir être HP, qui en souffrent, que l’on voudrait aider mais avec qui il est compliqué d’aborder le sujet …
En tous cas, merci pour votre blog; je vais me plonger dedans et peut être prendre le temps de vous écrire un témoignage. Il y a tant à dire …
Laurent
Simple question: ne penses tu pas que ces « hpi autoproclamés » sont à rapprocher de la diffusion télévisée d’un feuilleton où une (pseudo) zèbre rousse apparait ?
Je ne suis ni zèbre autoproclamé ni zèbre testé. En fait je m’en f.iche un peu (j’aime pas être enfermé dans une case J’ai peut être des traits de zèbre , mon parcours est raturé (ou zébré , précoce l’entourage l’est aussi).
Par contre merci : l’épisode Covid me permet de moins cotoyer le monde « agressif » et ça je suis super content (je dois être le seul de ravi c’est assez dur à expliquer mais j’ai bien vécu le confinement j’étais content d’être à l’écart, avec moins de bruit, d’agitation). Sur ce, bonne soirée zen.
Peut-être plutôt à la médiatisation de façon globale. Mais je reste convaincue que ça montre une grande souffrance quand on s’autoproclame dans le sens vraiment « je ne le sais pas mais je l’affirme haut et fort à tout le monde » et ça me rend triste !
Pour le covid et confinements, ça m’a fait du bien aussi cette période, j’étais contente d’être à l’écart et moins sollicitée, mais j’ai aussi conscience que je vis dans un environnement privilégié, dans mon appartement avec un extérieur, pas toute seule, et mon travail n’a pas trop souffert de cette crise. Je connais des zèbres qui l’ont très mal vécu mais plutôt par rapport à l’isolement alors qu’ils étaient déjà pas très bien, et à l’angoisse liée à l’avenir de leur métier 🙁
Je pense que ça dépend vraiment de notre environnement 🙂
Mais j’aimerais beaucoup un jour faire un article sur le confinement vécu par différents zèbres !
Simple idée, tu devrais évoquer le Covid et les zèbres: comment le vivent ils ?
Maurice Barthélémy ex Robin des bois a déclaré qu’il était hypersensible. Mais que ce covid, c’était une parenthèse assez appréciée, et je le comprends. Moins de contacts = moins d’agressivité. Plus de temps pour se concentrer sur ce qui compte vraiment. Fuir les apparences. Etre vrai. Ne pas tricher. Des joies simples. Savourer chaque instant. Il suffit de peu de choses pour être heureux.
Bonjour, je suis Alice, pourriez vous regarder mon commentaire sur le témoignage de Caroline qui pensait être HPI et qui ne l’était pas s’il vous plaît c’est très important pour moi…
Merci d’avance .
J’encourage celles et ceux que ça intéresse de prendre le “AQT” – le Autism Quotient Test. C’est un auto diagnostique dont l’efficacité chez la population générale du spectre autiste est un peu controversée, mais chez les personnes avec high functioning autism (Asperger), le test est considéré à travers le monde comme un outil de première ligne fiable et régulier dans les résultats qu’il génère dans une même population. Voici un article parmi des dizaines qui le valide: https://www.researchgate.net/publication/7642212_Screening_Adults_for_Asperger_Syndrome_Using_the_AQ_A_Preliminary_Study_of_its_Diagnostic_Validity_in_Clinical_Practice
Bref, dans mon propre processus de diagnostique (récent), que j’ai fait entre les US et la France, le fait d’avoir fait le AQT comme démarche initiale et de savoir en parler a été assez déterminant dans mon cheminement et l’attention/écoute que les professionnels m’ont donnés.
Bonjour Chloé,
Je voulais simplement te remercier pour ce blog que j’ai découvert il y a quelques semaines, et le livre que je viens de recevoir.
J’avais énormément de préjugés au sujet des HPI/surdoués etc. C’est en découvrant le concept d’hypersensibilité, pour ma fille de 6 ans, que je me suis dit « mince, ça me ressemble quand même vachement » et ça m’a chamboulée (jusqu’aux larmes, évidemment ). J’ai écouté plusieurs épisodes du podcast « HS » et le terme « zèbre » (kézako ?!?) revenait souvent, la notion de « se faire tester » aussi… Je ne comprenais pas bien le lien. Jusqu’à ce que je réalise que hypersensibilité et HPI marchaient souvent ensemble. J’ai purement et simplement refusé de lire quoi que ce soit concernant le HPI, par volonté de ne pas perdre de temps, me noyer dans des infos qui de toutes évidences ne concernent ni moi, ni ma fille. Les surdoués, pour moi, c’est ceux qu’on voyait une fois par an au journal de 20 heures le jour des résultat du bac : « Valentin, 12 ans, est le plus jeune bachelier de France » . Ma fille est moi, on n’est pas plus intelligentes que d’autres ! Me concernant je me sens même plutôt stupide, assez souvent. Bref…
C’est finalement en parlant avec une amie, que je sais sensible, que j’ai compris que je me trompais totalement : elle m’a « avoué » avoir été testée HPI, ainsi que 2 de ses enfants, et qu’elle est persuadée que ma fille et moi le sommes également. Elle n’en parle jamais. Je passe le passage « hahaha la blague » et « mais tu sais bien que je suis pas super intelligente », classiques apparemment (merci à ton blog Chloé ). Je me suis renseignée et suis tombée sur ton blog au fur et à mesure de mes recherches. C’est pour le moment mon préféré. J’aurais pu écrire presque tout ce que je lis. Donc oui je me retrouve énormément dans tout cela. Mais je suis intimement persuadée que je ne suis pas HPI. De ce fait j’ai une trouille monstre de passer le test, en plus du fait de me trouver ultra prétentieuse d’avoir l’idée même de pouvoir le passer un jour. J’ai peur de la réaction que j’aurai en constatant que j’avais raison, que ce n’est pas ça. Alors voila, je ne m’autoproclame pas HPI (et je ne comprends pas tellement comment on peut s’autoproclamer HPI), mais je risque de ne jamais savoir si je le suis ou pas, et pour autant je suis contente de decouvrir le sujet, de pouvoir comprendre certains mécanismes et d’arriver à écrire, petit à petit, mon mode d’emploi ☺️ Qui sait, peut-être que je trouverai un jour la sérénité qui me fait tant défaut, l’estime de moi, la confiance en moi, et la bienveillance envers moi-même, sans passer par la case bilan psychologique… Qui sait
Merci beaucoup pour ce témoignage 🙂 Je suis contente que le blog ait pu t’aider à découvrir un peu mieux ce sujet, au final, le plus important, c’est la curiosité 🙂 Et je te souhaite de réussir à trouver cette sérénité un jour 🙂
Bonjour, récemment détectée HPI, à la suite de mon fils et pour moi d’une espèce de crise existentielle. En fait pour pouvoir être bien accompagnée par un psy, j’avais besoin de savoir un peu mieux qui j’étais. Pour moi, savoir que je suis HPI, ce n’est pas une finalité, c’est un point de départ. Je me suis inscrite sur des forums de surdoués, pensant naïvement ne trouver que des gens testés, pour voir comment je me sentais avec eux, si je pouvais mieux communiquer. Finalement j’ai découvert beaucoup de personnes autodétectées. Alors évidemment que tous les surdoués testés étaient surdoués avant de passer le test, et ce n’était qu’une confirmation. Mais j’ai encore du mal à me dire que c’est vrai pour moi, alors je ne vois pas comment certains peuvent s’autoproclamer. Je me dis : ah mais c’est que ça être HPI ? Ca vaut vraiment pas le coup d’en faire tout ce foin, surtout pour une telle minorité. On voit que c’est devenu un commerce bien juteux. Se poser des questions, oui, je comprends. J’ai lu un message, sur un de ces sites , d’une personne qui disait que de toute façon même si elle passait le test et qu’on lui disait qu’elle était pas HPI, et ben elle elle savait qu’elle l’était quand même. Mouais… J’ai essayé d’échanger avec ces gens, parce qu’il y a quand même quelque chose qui me perturbe dans le discours. Tout d’abord ils font une différence, et il y a plein de débats là dessus, entre HPI et HQI. Ah bon, je croyais que ça voulait dire la même chose moi ! Ce qui m’a gênée, et que j’ai dit, c’est que d’un côté ils disent que les psychologues qui font passer les tests sont nuls, et que du coup on risque de leur dire qu’ils sont pas HPI alors qu’ils le sont, et d’un autre ils gobent toutes les caractéristiques sur les HPI que l’on peut lire dans les livres grand public écrits par les mêmes psychologues. Je peux vous dire que j’ai lu beaucoup de livres et articles traitant de la douance, et je crois qu’on peut dire qu’il y a beaucoup de contradictions, des soi disant études également qui n’existent pas, ou en tout cas qui portent sur un nombre d’individus tellement faible que cela n’a rien de scientifique. Lorsque j’ai essayé d’échanger là dessus sur un site, je me suis fait quasiment insulter. On s’est moqué de moi, on m’a dit que je me prenais pour qui, que je voulais appartenir au « gratin », que je ne comprenais rien. Par contre aucune contre argumentation, rien, le vide. Seulement de l’agressivité. Bon, du coup je les laisse entre eux, j’ai trouvé tout ça pathétique. Certains sont surement HPI, mais d’autres surement pas. Comment en est on arrivé à : « j’ai des problèmes relationnels, donc je suis HPI ». Tout le monde peut avoir des problèmes relationnels, y a pas besoin d’être HPI pour ça. Et les HPI n’ont pas forcément de problèmes relationnels.
On a presque envie de ne pas en être. En tout cas, moi je l’ai dis à personne autour de moi, ça ne regarde que moi…
Bonjour,
Article très intéressant. Merci!
C’est ma psy que je consulte depuis plusieurs mois qui a envisagé cette possibilité. De mon côté je ne l’avais pas prise au sérieux et je voyais les causes de mon mal-être ailleurs. (Sentiment d isolement, besoin aussi de solitude, quête de sens, dépendance affective etc….que j’attribuais à des deuils, des séparations, une vie affective vraiment désastreuse….) Et pourtant, peu à peu les pistes pourraient converger vers ca….Je m interroge donc sur ce que j aurais a gagner de faire et réussir le test. Ce que ça pourrait changer dans ma vie. Donner un caractère inéluctable à ce mal-être ? Au contraire le fixer, en avoir une explication en connaitre les mécanismes et peut-être en sortir? La peur de passer et rater le test. Pourquoi? J avoue que ça me semble prétentieux de ma part de penser être concerné. La peur d ecarter cette explication facile. Devoir renoncer à l’espoir d’être sur la bonne voie.
Je ne comprends pas cette histoire de s s’autodiagnostiquer. HP ou n importe quoi d autre, si la quête de sens, de vérité prévaut à quoi ca peut bien servir de se coller une étiquette ? Perso, je sais que je passerai ce test. Dans tous les cas la réponse permettra de réduire le champ d’investigation. Comme vous l’écrivez, la démarche demande vraiment une bonne dose de courage et de sincérité.
Bonjour,
En propos préliminaire, je voudrais dire que ce blog est super: c’est l’un des premiers sites que j’ai lus sur les zèbres et j’adore ce qu’on y trouve: de l’information, des dessins sympas, de l’humour et de la bienveillance. ❤️
Je souhaiterais poser une question à la « communauté » en passant à tout hasard…
Il y a un peu plus d’un an, une coach professionnelle me lançait en piste de réflexion « les zèbres ». J’ai cheminé (refus, questionnement, lectures dont le fameux livre « trop intelligent pour être heureux »). Je me suis battue avec mon psychiatre pour qu’il entende mes questionnements (quand j’ai été assez mûre pour les formuler). Il m’a envoyée (après gros bras de fer) faire un bilan psychologique. J’avais lu des tas de choses là dessus: le 1er rdv avec échanges, cadrage de la démarche, le rdv où on fait le test, le rdv de débriefing oral avec le rapport.
Ben j’ai eu un rdv ou je me suis engueulée avec le psychologue qui, après qu’on se soit bien fighté, m’a dit: « de toute façon, vous êtes là pour passer un test, c’est bien ça? Alors on y va? » j’étais à 2 doigts de partir et puis j’ai dit ok. Pas de débriefing ou 5 phrases après le test (que de toute façon je n’ai pas comprises sur le coup car j’étais dans le refus de plus d’échange avec ce psychologue que je n’aimais pas et dont je réprouvais les méthodes ).
Le rapport est arrivé le lendemain matin dans ma boîte mail: 2 pages au total
en incluant la page qui restitue les scores des indices et subtests du WAIS… Lamentable. J’ai bien compris la conclusion, je suis zèbre. Merci mais j’aurais aimé les infos qui vont avec et qui me semblent cruciales sur mon mode de fonctionnement (j’ai saturé certains subtests et pas d’autres, ça veut bien dire qqch sur mon fonctionnement j’imagine?!…).
J’arrive à la question: avez vous des suggestions de noms de psychologue sur Paris ou 92 compétents et bienveillants?
Merci
Cet article a été plus qu’intéressant car j’étais depuis quelques temps blasée par cette situation là. J’ai été décelée à mes 7 ans et j’ai eu au début beaucoup de mal à vivre, et à apprendre à vivre avec, j’ai longtemps été problématique sur le plan scolaire et social à cause de ça. Aujourd’hui, je vais beaucoup mieux, j’ai appris les codes à utiliser avec les autres ainsi que les moyens d’avoir une scolarité équilibrée, j’étudie à la fac et je suis soulagée. Mais je n’en reste pas moins irritée voire parfois cynique quand on s’autoproclame comme était surdoué/HPI/zèbre…j’ai l’impression que les gens ne voient que l’aspect cliché et bénéfique, les facilités, la maturité acquise parfois bien trop tôt, l’empathie sans prendre en compte ou même parfois connaître le revers de la médaille comme l’hypersensibilité, le sens de l’injustice exacerbé ou encore les soucis que ça peut apporter niveau relations sociales, notamment avec cette sensation omniprésente de décalage constant entre les gens de notre tranche d’âge et nous.
Je sais bien que je ne suis que semi légitime puisqu’après tout chacun est libre de penser ce qu’il veut, ça ne changera rien à ma vie après tout mais je ne peux pas m’empêcher de voir ça autrement que comme une tentative de rendre son mental plus intéressant en y collant une étiquette de plus.
C’est peut-être parce que je transpire de condescendance habituellement mais je trouve ça pitoyable pour le coup.
Je le répète, je sais que je ne suis pas légitime sur l’aspect irritabilité que ça provoque chez moi, mes propos n’engagent que moi. Je me doute bien que sur des gens qui se soupçonnent HPI certains le sont vraiment, mais je déplore le fait que ça deviennent de plus en plus « à la mode » et qu’il en découle une désinformation de masse.
Bonjour Chloé,
Avant tout, je trouve tes articles très pertinents et tellement justes. J’ai trouvé ton blog par hasard après avoir fait des recherches sur les zèbres, hpi, etc…
Concernant cet article, le sujet est traité avec bienveillance, ce qui à mon sens, est l’une des caractéristiques principales que j’aime mettre en application. Cela fait à peu près 6 ans que j’ai entendu parler des hauts potentiels. Avant cela, j’avais plutôt entendu le terme surdoué, avec tout ce qu’il implique comme projections stupides…
Il m’a fallu une grosse remise en question professionnelle en 2019 pour approfondir les recherches sur les zèbres. Des mois et des mois d’introspection, pour en arriver au test passé le mois dernier et me voilà libérée ! Je suis zèbre ! J’apprends cela à 43 ans et j’avoue que j’ai ressenti un grand soulagement. J’ai maintenant un milliard de questions et de découvertes en perspective mais je suis heureuse de le savoir.
Merci beaucoup pour ton travail. Certaines de mes questions ont trouvé réponse grâce à toi.
Jennyfer
Oh merci pour cet article !!!! et les autres !
Je me questionne sur moi-même depuis que j’ai mon fils.
L’année dernière il avait un rapport conflictuel avec son maitre de GS. J’ai commencé à lire des articles, à essayer de comprendre… un article après l’autre, je me suis effondrée, oui c’est de mon fils qu’on parlait, tout ou presque correspondait à son caractère, à ses crises etc …
Il a fait un bilan (à ses 6 ans) à mon initiative, il en ai ressorti beaucoup de choses à régler sur lui-même (confiance en lui, très grosse fatigabilité, très grosse peur de l’échec etc …). La neuropsy a essayé, sur quelques tests qu’il avait fini, de le faire continuer. Sans « pression », il reussissait largement encore. Donc ces résultats sont tronqués en mon sens.
Au plus je me documente, au plus je reconnais mon fils dans les différents articles et je me reconnais en lui.
Des fois je me demande si ce n’est pas moi qui rêve qu’il soit zèbre. Mais d’un autre côté, j’aimerai qu’il soit « comme les autres » . C’est difficile souvent, tout le temps, à chaque instant, devoir se justifier auprès des différents intervenants car il ne comprend pas les « codes » car irrationnels et/ou injustes pour lui.
Je me demande si je dois le refaire tester, car j’ai l’impression que les gens me jugent car je n’ai pas de diagnostic officiel à par son hypersensibilité (merci sa psychologue).
Mon récit n’est pas joyeux en fait ! Mais j’aime mon fils et je bénis les maitresses qu’il a cette année. Il est en classe dédoublé avec des CE1 (seulement 5 CP). C’est le plus heureux ! et moi aussi !
Merci pour cet article je pense être hpi/hpe, mais je me dis que passer le test m’apportera quo? Mettre un mot sur quelque chose d’impalpable, ? Peut-être je passerais le test. Deja en me disant si Peut-être je suus, j’ai pris confiance en.moi, aetiste dans l’âme j’ai attendu l’age de 40 ans pour oser dire que je le suis, jusque là je m escusais presque honteuse ( alors que j’en ai fais mon métier quand on me fesais un compliment. Honte de me mettre en avant. Peur d’exploiter mes capacités., beaucoup de facilité à l’école mais j’ai gaché ma scolarité car je fesais un blocage.Je m’empecher se vivre. Pour le rassurer je veux que tout soit logiqque,beaucoup d’intuition, les idées
me viennent sans que je reflechisse, je trouve les solution comme si c’était quelqu’un qui me soufflait la réponse, et ça c’est difficile à vivre, du coup c’est comme si c’était un autre que moi qui devait avoir le merite.,du coup une grande paetie de ma vie, j’ai gaché mes capacités par facité de me dire t’es une raté .15 ans a faire des recherches seule sur la psychologie et comment devenr positif, . J’ai vu une psychogue et je lui ai demandé si elle pensais que je devais passer le test. Elle ma dit qu »il etait cher et qu’est ce que ça m apporrerais de plus. Elle ma dit de vivre, de pas m’empêcher de vivre. Je pense que je le passerais un jour. Peur de rater le test, car je suis un vrai pierre richard dans la vie . 🙂
Merci pour ce témoignage ! Il y a d’ailleurs un article qui s’appelle « à quoi ça sert de passer le test » ou « faut-il passer le test », je vous encourage à le lire, et vous verrez que c’est une démarche très personnelle, on le passe quand on se sent prêt et qu’on est convaincu qu’il nous apportera des informations, quelle que soit l’issue du test, avant ce n’est pas la peine 🙂 En revanche, une chose est sûre, on ne peut pas « rater » le test, il n’y a pas de bonne et mauvaise réponse, ce n’est qu’une analyse de votre fonctionnement cognitif 🙂
Bonjour, après un poil plus de 51 ans de vie terrestre dont une bonne 40aine à penser que j’étais un crétin des alpes (expression qui ne laisse pas de me surprendre? Blague de citadin?)… Une lecture et qques autres signaux (hyperempathie, hypersensibilité, doutes sur soi et questions incessantes…) ont fait naitre en moi le questionnement évoqué dans cet article… Marié depuis 25 ans avec enfants et mm petits enfants, je continue d’avoir un quotidien sur la corde raide entre la recherche permanente de sens, le besoin pathologique de communiquer et l’impossiblité à y parvenir tant il m’est difficile de trouver avec qui communier, une personne qui soit décloisonnée, prête à questionner fondamentalement nos implicites, nos préjugés (aussi nombreux qu’arbitraires…)…
Pour autant, je n’arrive pas à passer de test depuis plusieurs années, terrifié de l’effet possiblement dévastateur d’une réponse négative qui m’oterait un chemin d’explication de mon fonctionnement cognitif déroutant (difficulté d’attention, ennui rapide, soif d’absolu, capacités logico-mathématiques qui semblent moyennes….).
Je ne suis pas sur que ce message ait la moindre signification à part celle de « catharsiser » un vécu émotionnel intense mais étouffé oar le désamour de soi et l’inséucrité affective…
Ps: Je n’ai rien relu donc bear w/ me plz.
Bonjour ! C’est OK de pas réussir à passer le test par peur, il n’y a aucune obligation, un jour peut-être que vous vous sentirez prêt, que ça sera le bon moment, et alors ça vous apportera des informations, mais pas besoin de se presser ni de le passer si l’angoisse est trop forte, ça ne servirait à rien 🙂
Bonjour Nicolas
Cretin des alpes , est une expression venue d’une maladie qu’on appelle le crétinisme dont voici la définition :
« Le crétinisme est un ensemble de troubles physiques et de retard mental, liés à une insuffisance thyroïdienne par carence environnementale en iode. »
Bonne journée
Tout d’abord, je tiens à vous féliciter pour cet article, particulièrement juste et plein de nuances. On sent la réflexion derrière chaque mot.
Pour ma part, après 5 ans de déni, j’ai finalement passé le test le mois dernier, suite à un très long épisode de questionnement, non pas sur le hpi, mais sur l’origine d’un mal être profond qui m’a finalement fait abandonner mon métier précédent ( musicien de tournée à l’international durant 20 ans) et d’explosions émotionnelles incompréhensibles pour moi et mon entourage. A force d’enterrer ce sentiment latent indescriptible au fond de mes tripes, j’avais le sentiment de dépérir insidieusement. J’avais vraiment besoin de trouver une réponse afin de sortir de l’impasse.
Le résultat est finalement tombé hier matin: hpi et hyper émotif. J’avoue que j’en ai pleuré, de soulagement, mais aussi de stupeur… même si je n’y crois toujours pas au fond de moi. La confiance en moi a été tellement ébranlé ces dernières années, ainsi que lors des périodes scolaires, que je ne croyais plus en rien, et surtout , plus du tout en moi et cela malgré certains succès.
J’étais tellement persuadé d’être un idiot. Je trouve finalement un début de réponse à ce flot de questions et au sentiment de décalage qui me noie régulièrement l’existence. J’étais passé par divers psychothérapeutes généraux par le passé, dont certains m’ont carrément déconseillé de me faire testé pour le HPI, car selon eux, le diagnostic n’apporte pas de solution.
Et bien, je peux pour ma part clamer qu’ils se trompent LOURDEMENT. J’ai le sentiment de disposer d’un éclairage salvateur sur les zones d’ombre de mon psyché simplement en disposant de ce diagnostic.
Pour finir par un lien avec votre article, le fait de cottoyer nbre de personnes se disant HPI sans avoir passer les tests, OU d’entendre que c’est une nouvelle mode un peu partout, n’aide vraiment pas lorsque l’on est dans le besoin et que l’on se pose des questions …. encore merci pour votre partage 🙂
Merci beaucoup pour ce partage d’expérience et ce témoignage ! Effectivement, quand on se pose des questions, ça n’aide pas d’entendre que c’est une nouvelle mode, ça a même l’effet inverse je trouve. Le sujet agace et on refuse d’en entendre parler. Je suis contente que le test ait pu vous aider malgré les conseils de certains professionnels vous décourageant de le faire ! L’important, c’est d’être bien 🙂
Tellement juste !!! Bravo 🙂
Merci !
Bonjour, je découvre votre blog. Je suis en plein questionnement : après une dépression et et quelques avancées sur ma compréhension de moi-même, je me demande si je ne suis pas HPE / HPI (moins de conviction sur le 2e). Votre article m’a fait beaucoup de bien. Tout ce que je peux dire, c’est que j’ai l’impression de « reconnaître » certaines personnes car elles pensent comme moi, mais elles sont rares et la plupart du temps, parmi les autres humains, je me sens en décalage et ce depuis toujours. Je ne sais pas vraiment comment m’y prendre pour savoir si oui ou non je suis vraiment neuroatypique (j’ai le fantasme qu’on me le dise comme ça, de but ne blanc). J’ai peur d’être jugée si je demande de faire un bilan à un psychologue et qu’on me dise qu’il faut arrêter avec ces termes « à la mode », justement. J’ai aussi peur d’être déçue d’un résultat négatif et du coup, de ne pas comprendre pourquoi je suis dans cet état. Cela rejoint un des commentaires ci-dessus : avoir envie de se sentir spécial. Je préciserais en disant que c’est plutôt la volonté de ne pas souffrir « pour rien ». Merci encore pour cet article qui fait du bien.
Déja je pense que le cheminement de penser est encouragent.
C’est marrant j’ai du dire mot pour mot ce que tu as écris quand j’ai commencer a me questionner sur mon HPI.
C’est marrant car si il y a bien un constat qui revient a chaque fois que je rencontre un(e) neuro-atypique, c’est le fait de ce reconnaitre. En général c’est assez simple, tu balances un sujet au milieu de la table et rien que la façon d’en parler ça ce sens. xD
Et c’est assez logique quand on y pense, je vagabondais dans mes pensé il y a une petite heure de ça et une image m’est venu, je vais la partager avec toi tu me diras si ça te parle. xD Bien sur vu qu’il y a de nombreuse forme de neuro-atypisme ce n’est pas le cas de tous, mais en tout cas ceux que mes antennes captes sont comme ça. xD
Je pensais donc a comment mon cerveau visualise l’interaction avec des personne neuro-atypique et avec les personnes dont ce n’est pas le cas, et je voyais deux ordinateurs. Un capable de traité 10 pages a la fois et un autre qui ne peu en traité que deux, du coup il est clair que ça saute au yeux quand tu es fasses a un pc qui gère 10 page et non 2. ^^ (quand je dis « page », j’entend file de pensé. ^^).
Donc quand je parle avec un autre HPI du même style que moi on peut parler 6h d’affilé d’un sujet sans faire de pause et toujours avec cette impression super agréable que la personne arrive a suivre ton fil de pensé, et en plus tu vois que l’autre personne kiff autant que toi parce que tu arrives aussi a suivre son fil de pensé. Alors que la plus part du temps avec la majorité des gens je suis obliger de me brider de 50% sinon je perd les gens en 5 minutes… et encore 5 minutes c’est ceux qui essai de suivre. xD C’est comme quand je joue au échec avec des gens qui ce la raconte. xD tu les torches en jouant qu’a 50 % de concentration, des barres. xD
C’est trop marrant que tu dises « mon fantasme c’est qu’on me dise de bute en blanc que je suis neuro-atypique », perso dés que j’en croise je leur dis. xD
Déja parce que ça me fait trop plaisir de parler avec, et comme tu disais, ça cours pas les rues, donc quand je peu j’essaie de garder le contact.
C’est normal d’avoir peur d’avoir un résultat négatif, c’est comme si un test allait définir si oui ou non tu as des réponses a un questionnement qui te ronge profondément. Finalement c’est comme la plus part des test. ^^ Je pense que tu as quand même un peu la réponse dans la question. Le simple fait que toute ta démarche semble découler d’un profond cheminement et d’une envie de réponse sur une introspection, c’est dèja fort probable qu’il s’agisse de neuro-atypisme.
Il y a un schéma très pertinent dans le post, celui avec les pièces. Il y a un schéma avec un chemin plein de pièce a ramasser pour en arriver a la conclusion, et il y a le chemin avec une seul pièce ou tu t’autoproclames hpi alors que ça sort de nul part. C’est plutôt parlant. Je ne t’ai jamais parler donc je ne peux rien t’affirmer de but en blanc, mais a première vu ton chemin ressemble plus a un chemin plein de pièce. haha
Continue de te questionner toi même et prendre du recul, tu verras c’est comme ça qu’on trouve des réponses.
Bon courage en tout cas ! 😀
Que ton chemin soit plein de pièces ! haha
Bonjour,
Je n’ai ni honte , ni peur d’affirmer être un HPI autoproclamé selon votre définitions.
Définition que je ne trouve pas juste car elle insinuerai qu’on se « vante » en quelque sorte d’être HPI.
Je pense que vous oubliez quelques pistes.
Pourquoi pourrait-on se SAVOIR HPI sans avoir passé un test ?
Il y a des choses qu’on sait et qu’on ne peut pas expliquer. Ce sont des évidences, des axiomes , c’est comme ça inutile de luter.
Si vous êtes HPI , le test n’est qu’une confirmation. Ça ne change pas ce que vous êtes profondément.
Je ne dis pas que le test est inutile, bien au contraire ! Je suis biologiste, les sciences et les mathématiques … j’adore!
En revanche vous avez oublié : le temps !
Je vous parle d’un temps, que les moins de 20 ans, ne peuvent pas connaître … la la lalalala … j’ai 45 ans, quand j’étais petite, enfant très douée, je pensais que j’étais une sorte d’extraterrestre qu’on avait oublié là et que quelqu’un viendrait me chercher un jour .. je n’avais pourtant pas la télé à la maison ! Les tests de QI étaient réservés à une élite citadine dont je ne faisais pas partie , mes parents qui étaient plutôt pauvres ont choisi pour moi une école privée . Et puis, on ne savait pas !
Nous n’avions pas internet , personne ne parlait de ça et puis en France dans les années 80, quand t’es de la campagne, être intelligent ça sert à rien pour couper du bois !!!
Et vous avez peut être oublié aussi : la pauvreté !
Parce que quand on n’a pas d’argent, on pense en priorité à nourrir et habiller ses enfants, à leur mettre un toit sur la tête, chauffer pour qu’ils n’aient pas froid. Et quand ces enfants là réussissent à l’école, ce n’est pas un problème !!! Donc pourquoi faire tester un enfant qui réussi à l’école et qui « ne semble pas » avoir de problèmes ?? Alors que des problèmes j’en avais beaucoup mais je ne voulais pas déranger, pas poser des soucis à des parents déjà bien occupés et préoccupés.
Aujourd’hui , combien coûte un test ? Entre 200 et 450€ . Ce n’est pas à la portée de toute les bourses ! Même si on aime ses enfants par-dessus tout.
Le CMP me direz vous ? C’est gratuit … pensez vous réellement que ce soit la place d’enfants qui n’ont aucune pathologie que d’aller au CMP au milieu des bipolaires et schizophrènes ? Le HPI n’est pas une maladie et ce serait bien que nos enfants ne se sentent pas « fous ».
Tout cela étant dit , il faut être conscient que les personnes comme moi, qui n’ont pas eu accès au test dans leur enfance, doivent bien continuer à vivre avec ce qu’ils sont pendant toutes ces années.
Alors il y a plein de façon de gérer ça, on peut passer sa vie à se poser des questions, à se sentir mal, à bouffer du lexomyl , on peut tout oublier et se dire qu’on est un imposteur (ça c’est mon mari) qu’on a réussi par accident … ben voyons ! Et puis on peut juste S’ACCEPTER , s’aimer et s’approuver , arrêter de se prendre la tête avec sois même mais sans se renier, arrêter de se poser des questions existentielles qui n’attendent pas d’être résolues entre 3h et 6h du matin.
Quant à la relation aux autres, je ne vois pas en quoi ma façon de gérer ma nature est un frein pour les autres ?! Je n’empêche personne d’aller chercher à s’exprimer par un score le plus élevé soit-il. Je n’empêche personne de vivre et j’entends bien que personne ne vienne m’expliquer ce que je suis ou pas, surtout pas quelqu’un que je n’ai jamais vu et qui me jugerai sur deux phrases posées sur internet.
Je ne me fais pas tester parce que je n’en ressent pas le besoin, je sais parfaitement qui je suis.
En revanche, je comprend la nécessité du test et j’ai poussé mon mari à faire tester ses 2 fils car pour moi c’était une évidence mais clairement j’étais la seule à le savoir.
Souffrant tous les deux d’un manque cruel de confiance en soi, passer le test leur a beaucoup apporté et leur a permis d’évoluer favorablement en société et c’est magnifique.
Quand ma fille est née, dès le premier contact j’ai su.
Vous pouvez vous moquer, c’est pas grave, c’est le moment le plus fort que j’ai jamais ressenti , elle regardait déjà le monde avec ses deux grandes billes bleues. Elle a été testée à ses 4 ans et prépare un saut de classe pour septembre. Le test est utile pour elle, pour prouver à l’administration qu’elle a besoin d’un parcours adapté. Voilà le test est un outil. C’est ce qu’il est et devrait rester. Un outil de révélation
Moi je n’ai rien à prouver à personne.
Et je comprend que cette façon d’être puisse agacer tout ceux qui sont mal dans leur peau , mais que je me sente mal les rassureraient ils ? Ça m’étonnerait.
Et Même si aujourd’hui , je vis très confortablement , c’est contre nature pour moi d’aller dépenser autant d’argent pour aller confirmer quelque chose que je sais déjà.
Voilà, je voulais juste vous faire partager un autre point de vue.
Vous souhaitant une belle journée
Je suis d’accord avec vous la grande majorité, et encore je pourrais dire la totalité de ce que vous avez écris.
Pour vous dire je ne suis pas du tout actif sur les réseaux sociaux, et c’est quand de moi même j’ai voulu me questionner sur ma particularité que j’ai découvert le terme HPI.
Pour vous dire je pensais avoir une forme d’autisme au début. ^^ Mais en même temps ça rentrait pas vraiment dans cette case.
Enfin bref, moi aussi ça m’a agacer quand j’ai commencer a me renseigner sur ce qu’était un HPI de constater que je cochais 95% des cases, mais que si je ne payais pas 300€ pour un test ça n’aurait aucune valeur. Comme vous dite, on a pas tous 300€ sous le coude pour faire confirmer une certitude.
Le problème c’est qu’il est si facile de tomber dans des certitudes avec le biais de confirmation …. que forcement plein de gens avec des problèmes d’égo on sauté a pied joint dans le truc pour ce venté d’avoir un gros cerveau (surement les même qui aime ce venter d’avoir un gros kiki xD).
J’allais payer (quitte a demander zéro cadeau a noël pour juste le financer, car oui la pauvreté j’en sors a peine et c’est toujours pas la panacé) le test comme un con pour qu’on ne puisse pas me dire « ha ouai t’es hpi ? t’as fait le test ? », mais avant ça j’ai pris rdv avec mon psychiatre que j’avais pas vu depuis 10 ans pour lui parler de ce besoin d’officialisé la chose. Et finalement j’ai compris durant la séance que j’allais gaspiller 300€ que je n’avais pas, car mon HPI n’est pas un doute mais une certitude et que mon psychiatre a confirmer mes certitudes. Rien que en voyant le niveau d’introspection que j’avais atteint sans consulté de thérapeute il était sur le cul. xD
Je pense que ne pas être sur les réseaux sociaux a été une bonne chose durant cette période d’acceptation de mon HPI, il y a trop de haineux sur internet. En vrai c’était une de mes meilleurs prise de décision de me couper de ça. ^^
Mais vous avez bien résumé les choses, si le test peut être un outil véritablement utile pour nos enfants alors il faut l’utiliser. Et je peu pas m’empêcher de me dire que les gens qui vont absolument chercher a dénigré l’officialité d’un HPI non testé ne sont probablement eux même pas des HPI. Car un vrai HPI fera le test pour lui, et pas pour les autres, donc n’aura aucune raison d’agresser les autres sur ce sujet. Je sais pas, quand je vois la pression qu’on nous mets avec ça… le pire c’est que j’aimerais dire que ça me surprendrais que certain fassent subir au autre ce qu’il on subit, mais malheureusement c’est très humain comme réaction…
Enfin bref, l’humain me déprime parfois. xD Pour ça que j’ai stoppé tout réseaux je crois. ^^ Bon aller moi aussi je retourne sur ma planète. xD
Bonne continuation a toi. 🙂
Bonjour,
Je ne veux offensé personne et je sais que c’est un sujet sensible pour certain, mais j’ai seulement une question. Je connais plusieurs personnes qui sont HPI (diagnostiquées) et ils disent se sentir mal à cause (entre autre) de leur haut potentiel. Est-ce possible qu’un HPI ne souffre pas à cause qu’il est « différent », qu’il soit heureux de son haut potentiel ?
P.S: Si je vous ai offensé ce n’était vraiment, vraiment pas mon intention, cette question était posée par simple curiosité et rien d’autre.
Bonjour ! Oui bien sûr 🙂 Celles qui vont bien ne sont généralement pas identifiées car elles n’ont jamais ressenti le besoin de consulter. Les personnes HPI qui sont heureuses avec leur haut potentiel depuis toujours sont généralement celles qui évoluent dans un environnement qui respecte la particularité de chacun, sans chercher à mettre de mot dessus 🙂
C’est une bonne question.
Pour le coup je pense que oui c’est totalement possible. 🙂
Il faut garder en tête que être HPI n’enlève pas les schémas de pensées des autres être humain non HPI. Pour l’expliqué de la façon le plus concise possible, il y a des gens qui fuit la différence, et ceux qui la cherche a tout prix.
Mais comme dans la grande majorité des cas, il est rare que quelque chose soi tout noir ou tout blanc, et bien il serait trop facile de ce dire que un HPI heureux de sa différence au présent, aurait été heureux toute sa vie de son HPI. Je peux imager ça en disant aussi, on peu être « heureux » des compétences que donne le HPI tout en étant franchement gêné par les inconvénients qui en découle.
Pour ma part j’ai été 30 ans de ma vie sans avoir de diagnostique sur mon HPI, et au final je dirais que mon HPI a compliqué ma vie a pas mal de niveau (et peut-être que si j’avais eu le diagnostique enfant ça aurait été pire, j’en sais rien xD), mais que ça m’a aussi apporté des choses, des choses qui n’ont pas de prix d’un point de vu de ma perception du monde qui m’entoure et de moi même. Par chance la passion dévorante numéro 1 que mon HPI m’a offert est la psychologie sous toute ses formes, autant vous dire que malgré que les 20 première années de vie est été un enfer, et bien j’ai atteint une compréhension total de moi même et une empathie naturel démentiel (bien que mon empathie et ma sensibilité a toujours été la pour ce que je m’en souvient, mais avant c’était un handicape, alors que maintenant c’est une arme), même si parfois j’aimerais pouvoir mettre mon cerveau sur off pour arrêter de lire dans la tête des gens. ^^ ça parait utile sur le papier, mais socialement je fatigue très vite … et plus je vieillis et moins j’arrive a faire semblant, même si d’une certaine façon c’est une bonne chose vu que j’ai fini de déconstruire tout les masque de société que je m’étais fabriqué, pour enfin pouvoir être moi même.
Mais pour revenir a votre question, dans mon cas je ne sais pas si je suis « heureux » d’être HPI, mais si on me demandait aujourd’hui d’un coup de baguette magique si je voulais ne plus être HPI je dirais non.
Je pense qu’il est plus facile d’être heureux de son HPI une fois adulte, une fois qu’on a la maturité pour traité ses trauma de jeunesse et qu’on a accepté sa différence pour en faire une force. Après la ça ne reste qu’un avis personnel, fortement influencé par mon vécu haha.
Désolé si c’était un peu long, dite vous que je travail sur moi même pour ne pas écrire des pavé a chaque question. XD Et franchement la je suis fière d’avoir réussi a si bien condenser mes idées. xD
Cordialement
Nicolas
En me relisant je voulais juste éclaircir un point.
Quand je dis « avoir atteint une compréhension total de moi même », ce stade la je l’ai atteint véritablement que entre mes 28- 30 ans. Pas a 20 ans. xD
Avant 20 ans je me fessais bouli par ma psyché, et au alentour de 21 ça a été le début de la prise de conscience et d’un long chemin de croix pour arriver au résultat vraiment agréable après environ 8 ans d’introspection. ^^
Bonjour,
Je poste un peu en décalé par rapport au sujet mais je ne suis tombée dessus qu’aujourd’hui. Il est vrai que l’on oppose (ou que l’on s’oppose entre ) souvent : HPI testés/HPI auto-proclamés ou « auto-ressentis ».
Or, je me pose la question à propos d’un cas un peu particulier : j’ai une collègue de travail qui s’est longtemps auto-proclamée HPI, sans afficher aucun doutes à ce propos. Elle a fini par faire un bilan cognitif et d’après elle, aurait obtenu 145 de QIT, avec des résultats homogènes. Je n’ai pas vu le bilan (Je suis moi-même neuropsychologue et fais souvent passer des tests/bilans etc mais à des enfants. Je ne suis pas spécialiste des adultes).
Or, elle n’a à mon sens que très peu de caractéristiques des HPI. Déjà elle ne doute jamais. Ni d’elle, ni de ce qu’elle sait, ni de ce qu’elle dit. Aucun manque de confiance en elle apparent, mais ce n’est pas le seul trait de personnalité qui pourrait poser question ou être attribué a l’adulte HPI. Elle n’a pas non plus une pensée créative qui pourrait sembler illimitée mais au contraire, plutôt redondante et fixée sur les mêmes schémas. Pas de curiosité intellectuelle ou très peu, sauf si ça la concerne elle (ex : je lis des livres sur le haut potentiel car je me pense haut potentiel etc), pas de passion en particulier, elle ne « performe » pas dans un domaine spécifique et encore moins dans plusieurs et n’a que très peu d’empathie …
Etc.
Donc : je ne comprends pas ! ^^
Je ne peux pas imaginer qu’elle ait menti … Mais je n’arrive pas non plus à croire à ses résultats.
Un test WAIS peut il être biaisé selon vous ? Surtout dans ce sens ?
Merci de m’avoir lue
Bonjour,
Effectivement, c’est particulier… Je ne peux pas me prononcer sans savoir, mais j’ai tendance à croire que la seule caractéristique partagée par toutes les personnes HPI est la curiosité intellectuelle. Autant tout le reste varie à mon sens en fonction du vécu, de la personnalité, etc, autant la curiosité, j’ai du mal à imaginer un haut potentiel sans cet aspect. Et de façon tout à fait personnelle, je me méfie beaucoup des personnes qui ne doutent jamais, alors je compatis pour votre ressenti avec cette collègue 😉
Bonjour je viens de tomber sur votre article. Je suis un homme de 29ans, j’ai une vie riche depuis ma naissance, ancien sportif de haut, niveau international. J’ai un master et un DU ! J’ai vécu 1an et demi à voyager autour du monde. Beaucoup de passions et j’ai touché à tout ! Autodidacte dans beaucoup de domaine comme la cuisine , l’équitation. Mais ce n’est qu’une façade ! Je n’ai fait que me chercher ! J’ai tellement souffert de l’image que j’ai de moi , des centaines de questions sans réponses qui tournaient en boucle même la plus anodine pouvait le torturer. Mais aussi de la solitude et du sentiment d’être différent ! Un jour j’ai craqué et j’ai commencé à me faire mal parce que j’étais incapable de comprendre pourquoi mes relations amoureuses ou amicales me faisaient tant souffrir et n’étaient que des désillusions. Je ne comprenais pas et plus le temps passait plus je me suis enfermé dans une bulle à me dire que j’etais fou et que si je consultais ça aller finir en asile à la mode Shuter Island avec DiCaprio. Mais ma détresse était telle que j’ai franchi le porte de la psy de ma boîte en pleure.. et en lui disant à l’aide. Aujourd’hui, 11 mois plus tard je n’ai pas peur de dire que je suis HPI et HPE et comme disent mes parents (qui m’ont ramassé à la petite cuillère tellement de fois) tu es une perle rare ! Je vis tellement mieux ! L’introspection n’est pas fini ! J’ai tellement taff ! Apprendre à apprendre a été le plus dur !! Mais j’ai le coeur plus léger ! Et pour une personne qui ressent tout en X10… je vous laisse imaginer mon bonheur ! Je voulais juste le partager et le dire à qui le liera !
Bonjour ! Merci beaucoup beaucoup pour ce témoignage enthousiaste qui encouragera sans aucun doute de nombreux lecteurs 🙂 Et bonne suite d’introspection 🙂
Bonjour,
C’est sans doute mon ego qui parle, je me suis en effet sentie blessée.
Je suis une HPI « autoproclamée », dans le sens que je n’ai pas faite de test officiel WAIS, qui valide et donne un chiffre.
Mais pas si auto-proclamée que ça, car:
– j’ai passé de nombreux tests type QI dans mon parcours professionnel, dont un dans un institut de psychologie appliquée, et j’étais à chaque fois dans le petit bout de la courbe à droite; je savais que j’étais « plus intelligente » techniquement que la moyenne, que mon ordinateur cérébral fonctionnait plus vite, mais n’en retirais aucune fierté ou aucune meilleure compréhension de moi; pour moi, cela ne voulait absolument pas dire que j’étais « surdouée », au contraire, je me sentais si souvent tellement gourde. Chacun ses compétences, certains courent vite, d’autre sauter loin, d’autres calculent vite, voilà tout 🙂 .
– que c’est ma psy qui m’en a parlé la première, m’a tournée vers des lectures etc.
– que mon frère a été diagnostiqué enfant à 145 ou 160, je ne sais plus. Mes parents ne l’ont pas fait pour les autres enfants, car ils n’en voyaient pas l’intérêt 🙂 .
C’est via le faisceau des ces informations et les lectures conseillées par ma psy que j’ai 1) compris que j’étais HPI 2) compris que cela impliquait beaucoup plus de choses que juste avoir un cerveau qui tourne (trop) vite.
– Là où je ne me reconnais pas du tout non plus dans ce portrait du HPI autoproclamé, c’est que j’ai eu mon beau parcours de doute, d’introspection, de réflexion, de rage, de haine de moi parfois. Quand toutes les pièces du puzzle se sont mises en place, que j’ai réalisé les tenants et aboutissants, j’ai pleuré de soulagement.
D’un autre côté, je ne revendique rien 🙂 ; j’essaye juste d’en discuter avec les gens qui me semblent être des HPI qui s’ignorent et qui en souffrent, afin de les aider à désacraliser cette image du HPI comme un « surdoué », et à accepter leurs différences.
J’ai envisagé quelques fois de faire un test officiel, mais je me demandais à quoi bon; A quoi bon payer 500€ pour confirmer quelque chose que je savais déjà? Juste pour satisfaire mon ego? Pour avoir une note? Suis-je obligée de faire un test officiel pour être légitime?
Ceci étant, à 40 ans passés, on me fait le même coup avec le TDAH :D; Mais cette fois-ci, je vais me faire tester, car le faisceau de preuve n’est pas assez dense. On n’arrête pas d’apprendre sur soi!! 😀
J’ai atterri sur votre blog car mon pote est HPI autoproclamé je le cite » pas besoin de test ça crève les yeux » le problème c’est qu’il en parle sans arrêt et je trouve ça à la fois ridicule inutile et prétentieux, j’sais pas quoi faire car ça nous éloigne généralement je lui réponds pas trop car j’ai l’impression qu’il espère des compliments ou de l’admiration mais ça me soule même s’il était surdoué jtrouverais ca nul de s’en vanter en permanence …
Bonjour ! De ce que vous racontez j’ai surtout l’impression qu’il y a une faille quelque part et qu’il a besoin d’aide 🙁 C’est étrange comme comportement, surdoué ou non.
Je ne sais pas comment vous aider ni comment vous pouvez améliorer votre relation, à part peut-être en lui demandant pourquoi il en parle, pourquoi c’est si important à ses yeux, et ce qu’il attend de vous ?