Bienvenue sur le blog de vulgarisation illustré Rayures et Ratures ! Je suis longtemps restée anonyme sur ce blog, mais après quelques années d’échange et un lien très fort créé avec les lecteurs, vos messages m’ont convaincue d’en dire un peu plus. Je suis discrète, surtout sur les réseaux sociaux, mais ce n’est pas très juste pour vous qui me dévoilez tant de choses sur vous, votre parcours, vos doutes, vos impressions, vos émotions. Alors je fais tomber la cape d’invisibilité, et voici une présentation illustrée !
1. Pourquoi je fais ce blog ?
Ce blog est le dernier d’une longue série de sites construits puis supprimés car je n’assumais pas. J’avais envie, besoin, mais je n’osais pas, je publiais, puis je doutais, et je supprimais. Ce blog a survécu !
Je l’ai créé fin 2015, alors que je venais tout juste d’avoir l’explication de mon fonctionnement et de mon raisonnement. J’avais entendu le mot “précoce” quand j’étais petite, prononcé à l’école à plusieurs reprises lors des discussions pour me faire sauter une classe, mais sans jamais me faire passer de test, sans jamais qu’un(e) psychothérapeute me le dise en face et m’explique ce que cela voulait dire. Alors quand fin 2015, un peu par hasard, j’ai finalement su ce que ça voulait dire et compris beaucoup de choses (mais pas tout hein), je me suis dit que c’était un peu bête d’être passée à côté tout ce temps, que ce que je percevais comme un problème n’en était pas un, en fait, et que ce serait pas mal d’expliquer tout cela de manière très simple, divertissante, dédramatisante, et surtout accessible à tous.
Car lorsque j’ai osé parler de cette découverte (de mon fonctionnement) qui était un peu une révolution pour moi, on m’a souvent répondu “oui ben c’est pas une surprise, on le savait depuis longtemps hein”. Je me suis rendu compte que savoir et comprendre n’avaient rien à voir. Et que savoir sans comprendre ne servait pas à grand chose en fait. Alors j’ai décidé de me renseigner davantage sur ce que j’avais compris et sur les clefs que l’on m’avait données pour voir si elles pouvaient servir à d’autres. J’ai creusé, creusé, creusé, puis essayé de résumer.
J’ai parlé de ce projet de blog à quelques personnes autour de moi, mais rapidement les préjugés se sont posés en obstacle.
“C’est très prétentieux d’écrire un blog sur les surdoués”
“Et puis, qui es-tu pour aborder ces sujets là, tu n’es pas psy, tu n’es pas légitime”.
Toutes ces remarques – que je m’étais d’ailleurs moi-même faites, puisque nous avons tous les mêmes préjugés à l’origine – m’ont freinée d’abord. Mais j’ai la chance d’être bien entourée, et quelqu’un m’a donné un petit coup de pied/pouce en me faisant comprendre qu’il fallait plutôt que ça me motive. J’ai mieux défini mon projet : je voulais sensibiliser sur ce sujet avec légèreté, mais sans parler de moi, et sans énoncer de vérités générales ou statistiques. Il y a déjà des blogs de témoignages ou de psychologues qui expliquent le sujet, à quoi bon en faire un nouveau ?
Non, je voulais avoir une approche différente, douce, accessible, pour dépasser les clichés, et pour que les personnes concernées se sentent mieux, ne voient pas forcément cette particularité comme un défaut, un problème ou un fardeau, mais soient libres d’exprimer leurs difficultés, qu’elles soient liées ou non à la douance. Alors, j’ai décidé d’agrémenter mes articles d’illustrations pour rendre le propos un peu moins formel, plus positif et plus gai (et puis parce que j’aime dessiner aussi).
Depuis, ce site internet vit sa petite vie tranquillement, il est même devenu un livre, et quand je vois le nombre de visites, le nombre de lecteurs, quand je lis vos messages, vos commentaires et vos avis, je me dis que j’ai bien fait d’oser, et de ne pas le supprimer (et parfois j’ai peur aussi, comme vous pouvez le voir dans cet article ) Alors merci !
2. Qui je suis
Je m’appelle Chloé, j’ai 31 ans, et je vis actuellement à Villeurbanne après être passée par plein d’autres villes de France et d’ailleurs. Je serais bien incapable de résumer mes centres d’intérêt en quelques phrases, mais ils tournent globalement autour de tout ce qui est littéraire, artistique et scientifique. Et j’adore mélanger ces trois domaines en essayant de vulgariser et sensibiliser autour d’un sujet scientifique (quel qu’il soit) ou de société grâce aux mots et aux dessins.
J’ai un parcours scolaire et professionnel assez linéaire au départ, un bac scientifique qui me conduit en prépa sans trop savoir pourquoi (ou plutôt si, parce que c’est hyper difficile de choisir après le bac et que c’était l’option la plus “large” et générale, celle qui me permettait justement de ne pas vraiment faire de choix) puis en école de commerce sans trop savoir pourquoi non plus, mais toujours parce que c’était un enseignement général pour me permettre de repousser le moment de faire un choix professionnel, puis en entreprise. Et là, il faut faire des choix. Ce qui est difficile, car beaucoup de choses m’intéressent dans des secteurs très variés. Et parfois, des choses qui semblent si éloignées qu’elle paraissent incohérentes aux yeux des gens. J’ai essayé plusieurs métiers différents, dans plusieurs secteurs différents (des maisons de luxe au cinéma en passant par l’énergie, l’industrie pharmaceutique et l’hôpital public). Mais toujours avec de l’analyse, des chiffres et des fichiers excel, parce que j’aime bien ça !
J’ai toujours écrit et gribouillé en parallèle, surtout lors de conversations téléphoniques et de trajets en métro. Mais je n’avais jamais osé penser en faire un métier. Lorsque l’on a une situation stable et très peur de l’instabilité financière, ça demande beaucoup de courage de quitter son emploi pour se lancer dans un métier créatif. J’ai eu de la chance, car on a fait ce choix pour moi. J’ai été contrainte d’arrêter mon travail en entreprise pour des raisons de santé début 2016, et comme je suis complètement hyperactive et que rester chez moi à attendre tranquillement que ça aille mieux ne m’enchantait pas, j’en ai profité pour m’inscrire dans une école d’illustration à distance, dessiner et écrire toute la journée et démarrer plein de projets de sensibilisation illustrée dont une courte bande dessinée sur le handicap invisible. C’était le moment ou jamais.
Je me suis donc reconvertie durant ma convalescence, pour me concentrer pleinement sur les projets de sensibilisation, à mon compte, et je m’épanouis dedans !
3. Rayures et Ratures, est-ce mon métier ?
Beaucoup d’entre vous m’ont demandé si Rayures et Ratures était mon métier. Non, Rayures et Ratures n’était pas mon métier lorsque je l’ai lancé, j’ai travaillé sur ce projet durant 2 ans et demi sur mon temps libre, avec un travail à côté. Je n’ai pas monétisé le blog. Je faisais mes recherches, écrivais et illustrais mes articles, et répondais à tous vos messages sur mon temps libre.
Petit à petit, j’ai eu envie d’y passer plus de temps pour aider davantage de gens et pousser mes recherches, mais je ne savais pas comment faire. En 2017/2018, les lecteurs du blog m’ont encouragée à faire un livre, qui permettrait de sensibiliser l’entourage en le laissant traîner discrètement, en ouvrant le dialogue avec un support ludique et coloré. J’ai fait ce livre avec eux (avec vous!), et il me permet, maintenant, de consacrer plus de temps à Rayures et Ratures.
Aujourd’hui, le blog n’est toujours pas monétisé (et ne le sera jamais, je ne souhaite pas mettre d’encarts publicitaires, j’ai beaucoup de principes) mais grâce au livre adapté du blog, je peux maintenant rémunérer mon travail de recherche, et me libérer du temps pour créer du nouveau contenu gratuit juste pour vous, pour répondre à vos mails, aussi, et pour vous aider 🙂 Un grand merci à tous ceux qui ont rendu ce livre possible, et qui contribuent encore aujourd’hui à le faire vivre par le bouche à oreilles !
Rayures et Ratures, aujourd’hui, c’est donc une partie de mon nouveau travail d’auteure/dessinatrice/éditrice. Grâce à ce blog et surtout à ses lecteurs, je me suis sentie capable de me consacrer pleinement à la sensibilisation et la vulgarisation, sur les zèbres évidemment via ce blog et le livre, mais aussi sur un autre sujet, les maladies chroniques et/ou invisibles. Vous pouvez suivre mon travail sur les maladies invisibles ici, voir l’envers du décor du métier d’auteure/dessinatrice/éditrice ici, ou consulter mon portfolio pour un pêle-mêle de mes projets de vulgarisation.
Voilà, ça fait beaucoup trop de « je », et ça me met un peu mal à l’aise, mais vous en dire plus sur moi était un peu le but de cette page 😉 À bientôt !
Ils parlent de Rayures et Ratures
Interview Podcast – Sens Créatif
Podcast sur l’entreprise, le monde du travail, Rayures et Ratures, la créativité…
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