C’est un article un peu différent des autres. Plus une note de blog un peu personnelle qu’un article sur les zèbres.
Il y a tout juste 8 mois, je paniquais avant le lancement de la campagne Ulule qui allait me permettre de publier le livre “Rayures et Ratures” avec vous. Aujourd’hui, maintenant que le livre est bien au chaud sur votre étagère, je prends le temps d’écrire cet article que je vous ai promis : un retour d’expérience sur cette folle aventure de l’auto-édition. Retex, comme on dit dans le jargon d’entreprise. Pour voir l’envers du décor, et partager quelques réflexions et ressentis sur ces mois de folie.
L’auto-édition pour mon premier livre, je l’ai faite par choix, et non par refus d’éditeurs traditionnels. Au tout début du projet, quand ce n’était encore qu’une idée parmi tant d’autres dans ma tête, j’ai contacté des éditeurs, et des auteurs auto-édités. J’ai longuement discuté avec eux, et le choix de l’auto-édition a fini par s’imposer.
Je n’avais pas envie de faire le livre sans les lecteurs du blog. De le conformer aux attentes d’un éditeur et non des lecteurs, puisque les lecteurs, j’ai la chance de les connaître. C’était un parti pris, vous avez pu donner votre avis, ajouter des petits bouts aux articles, voter pour le choix de la couverture sur Instagram, suivre toute l’aventure, du tout début, de l’idée jusqu’à la réception des palettes et la préparation des colis. Un livre tiré d’un blog, ce serait dommage de ne pas le faire en auto-édition. Je ne regrette pas du tout mon choix ! Mais l’auto-édition, c’est beaucoup de travail, et ça ne se prête pas à tous les projets.
1. Ce que j’ai fait pour auto-éditer le livre
Pour transformer le blog en livre, j’ai repris tous les articles pour retravailler le ton, refaire les illustrations moches du début, vérifier les sources, j’en ai écrit de nouveaux, exclusifs pour le livre, je l’ai envoyé en correction, puis j’ai modifié, réécrit, créé la maquette du livre après des heures d’apprentissage du logiciel, j’ai défini les contreparties, négocié avec différents imprimeurs, cherché les informations juridiques pour le statut, les mentions légales, etc. J’ai du refaire des chapitres, aussi, parce que j’ai mal sauvegardé mes fichiers, et j’en ai perdu certains…
Et puis la campagne approchait, alors il m’a fallu vaincre ma peur de montrer ma tête sur Internet, et réaliser une vidéo de présentation du projet. Puis la page de présentation sur la plateforme Ulule, pour que ce soit le plus simple possible pour la personne qui la lira, qu’elle ait toutes les informations en mains pour prendre sa décision de soutenir ou non le projet. J’ai préparé du contenu à l’avance pour remercier les contributeurs, parce qu’une fois que c’est lancé, on n’a plus trop le temps, les sollicitations sont nombreuses et je comptais vraiment remercier chaque personne qui participe, partage ou fait parler du projet. J’ai rangé ma timidité encore une fois pour accepter de parler du livre à la radio, à la télé ou dans les journaux. Ce mois de campagne a été très intense physiquement au niveau du rythme de travail (je travaillais à 100% sur le projet, j’avais mis de côté mon autre travail), mais aussi émotionnellement. Je vous expliquerai pourquoi un peu après.
Une fois la campagne terminée, pas le temps de se reposer. J’ai voulu faire le livre sans éditeur, et l’envoyer au plus vite aux lecteurs, alors j’assume la charge de travail ! Une fois le nombre d’exemplaires à imprimer défini, on peut demander le numéro ISBN, le transformer en code EAN pour le mettre au dos du livre, bien calculer les coûts de production, les charges et la marge des distributeurs pour définir le prix unique du livre, convertir les illustrations au profil colorimétrique de l’imprimeur choisi, valider la maquette après avis de leur équipe PAO, envoyer en impression, et stresser un peu (beaucoup).
En attendant de recevoir les livres, j’ai reçu les colis de contreparties, dessiné les portraits personnalisés des contributeurs concernés, je me suis penchée un long moment sur la logistique parce que je n’ai pas beaucoup d’esprit pratique et c’était assez laborieux… Et puis, le 21 Août 2018, le livreur m’a appelée, il était en bas de mon immeuble, avec deux énormes palettes de livres ! Je pouvais enfin voir le livre, en vrai, le sentir, puis commencer à préparer les envois : tamponner chaque enveloppe, imprimer puis coller les étiquettes au bon endroit, mettre le bon contenu selon les contreparties choisies par les contributeurs. Quelques semaines plus tard, tout était prêt, plus qu’à envoyer, gérer le suivi des envois parce qu’il y a forcément des loupés, et les sollicitations !
2. Et émotionnellement alors, comment je l’ai vécu ?
J’ai adoré faire tout ce travail (bon sauf tamponner les enveloppes il faut l’avouer) mais ça a été vraiment épuisant physiquement et j’ai mis de longs mois à m’en remettre (je m’en remets toujours).
Donc si vous avez envie de vous lancer dans une aventure comme celle-ci, et que vous n’aimez pas faire les choses à moitié, rechargez bien vos batteries avant ! Je dois avouer que mon incapacité à déléguer parce que j’avais en tête exactement ce que je voulais et j’étais incapable de l’expliquer à d’autres, ou le fait d’être à 300% dans chaque tâche même la plus petite et de vouloir que tout soit absolument parfait, ne m’a pas aidée 🙂 Au final, ce n’est pas parfait, mais j’ai fait de mon mieux, je reçois beaucoup de messages de lecteurs contents, alors je suis contente aussi !
Mais ma sensibilité a été mise à rude épreuve durant la campagne.
Déjà, parce que pour autopublier son livre, il faut oser en parler, et oser se mettre en avant. Pour que le projet qui tient tant à coeur puisse voir le jour, il faut en parler. Le diffuser. Le promouvoir. Pour avoir suffisamment de lecteurs et pouvoir lancer les impressions.
Je n’étais pas très à l’aise avec l’aspect “commercial”, surtout sur un sujet aussi personnel. Cela a été difficile au début pour moi de mettre le blog en ligne, d’en parler, d’expliquer aux gens, alors expliquer le “pourquoi” et mon histoire personnelle sur les réseaux et dans la presse pour parler du projet, c’était vraiment difficile. D’autant que la presse aime les titres qui attirent les gens et ont joué des clichés sur les surdoués comme jamais. Du coup, j’ai eu du mal à assumer que mon nom et ma photo soient diffusés dans ces publications. (Mais bon c’était trop tard).
Ensuite, comme tout projet même un tout petit peu exposé dans les médias, et principalement sur les réseaux sociaux, surtout s’il fonctionne bien, et qu’il accumule de l’argent (comme une campagne de crowdfunding, puisque le but est de financer une impression, donc forcément, il est question d’argent, et ça, l’argent c’est un sujet qui déclenche des passions), on fait face à des critiques assez dures, souvent peu constructives, des insultes gratuites de gens qui ne savent même pas de quoi on parle. Ceux qui ont vu passer cela dans leur fil d’actualité et qui s’ennuyaient tellement qu’ils ont décidé de le commenter. D’autres, qui connaissent bien le blog car ils écrivent sur le même sujet, mais qui, pour une raison qui me dépasse, m’ont envoyé des messages plus personnels qui m’ont beaucoup touchée, me demandant qui j’étais pour écrire un livre sur ce sujet, questionnant ma légitimité puisque je ne suis pas psychologue.
Je n’ai jamais prétendu être psychologue, et lorsqu’il ne s’agit pas d’un témoignage, toutes mes sources sont citées à la fin de l’ouvrage, comme sur le blog. Je me suis sentie attaquée personnellement, et malgré les conseils de mon entourage (et les vôtres, car j’en ai parlé sur Instagram et vous m’avez bien soutenue, merci merci merci), je n’ai pas réussi à les ignorer. Ils m’ont blessée, puisque cela me renvoyait à mes propres doutes lorsque j’ai commencé ce blog. Qui suis-je pour écrire là-dessus ?
Mais au delà de tout cela, ce que je retiens, ce sont les messages adorables, les commentaires encourageants, les mots doux, les courriers même (dont un colis de nougat, il se reconnaîtra!), et vos avis sur le livre que je reçois chaque jour. Parce que la grande force de l’auto-édition est là. C’est d’être en contact direct avec les lecteurs. Avec le blog, la page Facebook ou le compte Instagram, je peux être très proche de vous, et quand j’ai l’un(e) d’entre vous au téléphone pour un témoignage, j’ai l’impression de téléphoner à un(e) ami(e) ! Je suis profondément attachée à chacun d’entre vous (cette phrase peut paraître un peu étrange, mais je suis sûre que vous comprenez 🙂 ). Je reçois des centaines de messages adorables, de vidéos, de photos, de commentaires… Et ma légitimé est là. Quand je lis vos messages, j’ôte mes doutes. Alors merci merci merci, cette relation avec les lecteurs, je n’aurais pas pu l’avoir en passant par l’édition traditionnelle, et c’est ce qu’il y a de plus beau.
Chaque jour, je prépare vos colis de livres de manière artisanale, parce que j’adore ça, et je prends quelques heures pour répondre à vos messages (j’ai un peu de retard car j’en reçois de plus en plus, mais je réponds toujours!), parce que j’adore ça aussi.
Alors vraiment, merci.
Questions en vrac :
Et après ?
Est-ce que je repasserai pour l’auto-édition pour un deuxième livre ? Je ne sais pas. Je pense que oui, car j’ai vraiment adoré cette proximité avec les lecteurs, et le fait de pouvoir vous intégrer dans le livre. Pour cela, un grand oui. Je préfère adapter le contenu à vos attentes, plutôt qu’à celles d’un éditeur que je ne connais pas. En revanche, je pense que je réfléchirais à comment améliorer ou déléguer la logistique pour ne pas non plus tuer ma santé, et parce que je ne suis pas très douée en logistique 🙂
Comment commander le livre, si on a loupé la campagne ?
Grâce à la mobilisation des lecteurs du blog, le livre a pu être imprimé en 2000 exemplaires. Il m’en reste encore un peu, et ils sont disponibles à la vente sur Amazon ou directement sur mon blog, à l’onglet boutique ! Il n’est pas possible d’avoir un exemplaire dédicacé par respect pour les contributeurs qui avaient choisi la contrepartie “livre dédicacé”, mais je les dédicace avec plaisir lors de rencontres “en vrai”.
Et puis aussi, pourquoi Amazon, puisque j’aime ce qui est artisanal et indépendant ?
Je ne pensais pas vendre le livre sur Amazon, mais plutôt dans des librairies indépendantes, puisque j’achète souvent mes livres là-bas, et j’admire leur travail. Oui mais voilà, en auto-éditant mon livre, je ne savais pas qu’il serait plus compliqué d’être référencée en librairie (cela prend un temps fou), et je ne savais pas non plus que les conditions demandées par une grande partie des libraires ne me permettraient pas de rémunérer mon travail. Donc j’ai décidé de le distribuer sur la plateforme qui accepte et met même en valeur l’autoédition, et qui me permet de rémunérer mon travail, me laissant ainsi plus de temps à consacrer à la création de contenus gratuits pour ce blog, mais aussi plus de temps pour vous répondre et vous aider. Cette plateforme, c’est Amazon. C’est un choix très personnel et assumé. Maintenant, pour ceux que cela dérange de passer par Amazon, ce que je peux comprendre aussi, je prends quelques commandes en direct, donc vous pouvez m’envoyer un email ! EDIT 2019 : maintenant il est possible de commander en circuit très court, directement sur mon site à l’onglet boutique.
Et je ne ferme pas la porte aux librairies, deux d’entre elles ont d’ailleurs accepté mes conditions, accepté de réduire leur marge et de prendre en charge une partie des frais de port pour proposer Rayures et Ratures à leurs clients, et j’en suis ravie ! Merci la librairie des Herbiers et l’Espace Culturel Leclerc de St Brévin ! Si d’autres librairies sont intéressées, elles peuvent me contacter directement par email à [email protected] afin d’obtenir le code promo pour commander le livre sur mon site avec la remise libraire !
16 Commentaires
Hello Chloë ! Super, ton récit !! J’ai une question : n’as-tu pas trouvé la commission de Ulule disproportionnée par rapport à leur service ? Ils nous mettent à dispo l’interface.. et c’est tout. Pas de relais, pas de partage sur les réseaux, pas de présence dans la boutique… c’est très cher et pas tellement mieux que Leetchi finalement. Des bises !!! Zoé
Coucou ! Je ne savais pas que Leetchi faisait des cagnottes pour des projets aussi, avec des contreparties, etc.
Je trouve la commission élevée par rapport à leur service (conseils bidons automatiques et pas personnalisés, page sur l’auto édition pas à jour) mais de nombreuses personnes ont trouvé le projet directement sur Ulule et sont venues ensuite sur le blog, donc finalement, le fait d’être visible sur un site connu comme cette plateforme a aidé le projet. Et l’interface m’a vraiment permis de faire une belle page de présentation en comparaison à d’autres sites de crowdfunding un peu moches. Du coup, je ne regrette pas 🙂
Merci pour ce retour. J’espère avoir la chance de te croiser un jour pour une dédicace « en vrai » de mon exemplaire que j’ai prêté à quelqu’un de ma famille qui était intéressée de le lire. J’ai entendu il y a peu un écrivain célèbre qui disait dans une interview en substance : « ce qui est passionnant dans le métier d’écrivain, c’est que ça vous oblige à faire une documentation, à discuter avec les gens, à vous intéresser aux autres, à voyager, à être curieux de tout. C’est un métier dans lequel on n’arrête pas d’apprendre. Ce qui empêche les gens d’écrire, c’est la peur. Je pense qu’il faut prendre le risque d’être ridicule, d’être jugé mauvais, d’avoir un désintérêt du public ( …) écrire c’est juste faire sortir sa pensée, et la faire rayonner avec une possibilité que d’autres personnes le perçoivent et que ça leur fasse du bien ». J’y ai repensé en te lisant. Il y aura toujours des gens qui n’apprécieront pas ton travail et qui brûleront d’envie de te le dire, ils auront un regard différent, mais l’important c’est surtout ceux que tu as touché positivement. Avec des pierres, on peut construire des ponts entre les gens, ou des murs pour les séparer. Lire ton blog a toujours été pour moi quelque chose d’apaisant, ça m’a fait du bien qu’il existe. Alors ne doute pas de ta légitimité, parce qu’elle est là.
Merci beaucoup pour ces mots gentils ! Ce qui m’a le plus blessée, c’est qu’il ne s’agissait même pas de personnes qui n’appréciaient pas mon travail. Mais de personnes qui ne l’avaient pas lu… Merci infiniment en tout cas, et à bientôt pour une rencontre en vrai 🙂
Bonjour, je serais curieuse de connaître le nom de la librairie lyonnaise où seront vos livres.. histoire d’aller le feuilleter (car je ne vous découvre, vous et votre travail, que maintenant..). Merci et Bravo
Je vous tiendrai au courant lorsque ce sera fait, promis 🙂
Chloé,
Merci d’avoir pris le temps de nous faire ce retour d’expérience ! Beaucoup d’émotions et d’authenticité dans votre écriture et quel boulot abattu. Bravo!
En tant que psychologue, je suis particulièrement troublée de lire que des personnes remettent en doute votre légitimité à publier un livre sur un sujet qui vous concerne directement et pour lequel vous vous êtes beaucoup documentée avant de vous décider à vous lancer dans cette belle aventure. Je voulais vous dire que votre livre a toute sa place dans mon cabinet. Je m’en sers comme outil psycho éducatif pour mes patients qui se découvrent zèbres et je peux témoigner que c’est un support de travail extraordinaire notamment avec les adolescents. Donc un grand merci à vous Chloé. Au plaisir de vous lire à nouveau.
Merci infiniment Laurence pour ce gentil message ! Je suis touchée de savoir que le livre a sa place dans votre cabinet 🙂
Merci merci merci !
un grand merci pour votre travail. Votre livre est une pépite. Il m’a permis d’informer les profs de mon fils, de leur faire comprendre qui il était. J’ai lu beaucoup de livre sur le sujet, ce sont toujours des pavés écrits tout petit et pas très plaisant à lire. Le jour ou je suis tombée sur votre blog, je me suis dit, enfin quelqu’un qui traite de ce sujet lourd en y mettant de la légèreté et parfois des pointes d’humour.
Votre livre devrait être distribué dans les écoles et les collèges, tous les profs devraient le lire pour comprendre de façon non rébarbative comment nos EIP fonctionnent. Votre livre donne des pistes de réflexions, les EIP sont tous différents mais les marqueurs que vous avaient mis en avant permettent de ne plus passer à côté.
Merci encore pour votre travail, et je pense sincèrement que si il est si bien fait c’est parce que vous connaissez le sujet sur le bout des doigts parce que vous avez appris au fils des années à faire avec et à trouver des solutions pour vivre mieux
un grand merci à vous
Merci beaucoup beaucoup Karine, ça me rassure et m’encourage 🙂 J’ai offert le livre à quelques écoles, collèges et lycées, et je sais que, pour mon plus grand plaisir, certains de mes articles sont affichés sur les murs de lycées (notamment celui sur le harcèlement scolaire) pour sensibiliser en douceur !
Non ! Amazon !
Hélas, les pratiques de cette plateforme sont un véritable scandale.
Mais cela m’interesse de savoir pourquoi vous assumez « pleinement » ce choix, hormis pour des raisons de logistique que j’entends parfaitement.
Zébriquement
Françoise C.
Hé oui, Amazon ! J’assume ce choix, mais cela ne veut pas dire que je suis d’accord avec leurs pratiques.
Hélas, aujourd’hui, il s’agit du seul distributeur qui, à ma connaissance, accepte les livres d’auteurs indépendants, et permet de rémunérer le travail d’auteur. En passant par un éditeur traditionnel et des librairies, je n’aurais pas pu rémunérer mon travail, et pas pu continuer à sensibiliser sur ce sujet comme je le fais. L’auteur est en effet le moins rémunéré de la chaîne du livre, et est souvent contraint d’utiliser Amazon pour pouvoir vivre décemment. En revanche, si vous entendez parler d’une autre solution plus éthique qu’Amazon qui rémunère correctement le travail de l’auteur, je suis preneuse 🙂 Il s’agit d’un choix assumé, mais par défaut !
Bonjour,
Je ne sais plus trop comment je suis tombée sur la campagne de financement, mais c’est en cherchant à en savoir plus sur ce futur livre intriguant que j’ai découvert qui je suis et que je ne suis pas seule, ça a même remonté un peu mon estime personnelle 😀
Alors psychologue ou pas, tout simplement MERCI.
Valérie
Et un grand merci à vous, je suis contente que ça ait remonté un peu votre estime personnelle !
[…] paie ! Car elle a choisi d’auto-éditer son livre. Elle explique d’ailleurs le parcours ici (je t’invite à lire, c’est super […]
Bonsoir Chloé,
Le suis-je ou ne le suis-je pas (cette question est pour moi douloureuse mais peut être l’avez vous vécu ?) Toujours est il que dans ma quête qui débute (il serait temps), je suis tombé sur votre blog. J’ADORE vos dessins, votre typo. A la vue de votre photo je ressens que vous êtes authentique. Et pourtant je n’ai lu votre blog qu’en diagonale, mais je le sais c’est tout (je vais lire ce blog en entier, bien que j’appréhende en fait beaucoup sa lecture et ce que je vais y lire (ce besoin d’écrire en vérité est exaspérant…)).
Je trouve que ce que vous faites est FORMIDABLE et je ne comprends absolument pas les gens qui critiquent votre démarche, car elle vient visiblement du coeur et de vos tripes.
Comment bien parler de la douleur ou de la joie, si je ne connais ni la douleur ni la joie ? Comment parler d’un sujet au fond si on ne le vit pas ? Pourquoi vous critiquer de parler de vous alors que tout le monde ne passe son temps qu’à cela et avec beaucoup moins de fond et visiblement de talent et surtout moins d’envie d’aider les autres ? bref BRAVO ! !!
J’habite Nantes où il y a un établissement scolaire qui s’est spécialisé dans l’accueil des enfants précoces. Je connais divers parents également qui ont des enfants diagnostiqués (j’en ai découvert sur mon chemin plusieurs, parent comme enfants, par hasard) et je suis certain que vous pourriez y distribuer votre livre. Si l’idée vous tente, vous avez mon email. Je ne saurais vous encourager plus à continuer. Vous avez un talent, il est là pour se déployer non ?
PS: la jalousie habite le cœur de l’Homme, comme la beauté. C’est parce que votre chemin est un chemin de vérité et d’authenticité (j’espère ne pas me tromper… non je ne me trompe pas) que vous serez attaquée, dénigrée, critiquée. C’est ainsi depuis que l’Homme est Homme Mais faites fie de cela et poursuivez votre chemin en ayant conscience à chaque instant, malgré vos doutes, que ce que vous faites est bon et bien et illumine probablement le coeur de ceux qui vous lisent, si j’en crois les commentaires que j’ai parcourus.
Il n’y a jamais d’imposture à dire en vérité ce que l’on vit au fond de soi