OU : Les montagnes russes (et hantées) de la découverte du HPI !
Quand on apprend qu’on est zèbre, surdoué, ou HPI, quel que soit le mot utilisé par le ou la psychologue, tout ne change pas du jour au lendemain. On passe par plusieurs étapes d’acceptation du haut potentiel. On n’accepte pas forcément cette information facilement, bien au contraire.
C’est le début d’un long processus. Avant d’intégrer cette donnée que l’on reçoit sur nous-même, on doit, nous aussi, déconstruire tous nos préjugés. Eh oui, ce n’est pas parce qu’on est concerné.e qu’on arrive facilement à mettre à distance nos idées reçues sur la thématique.
Ce processus d’intégration ou d’acceptation de notre particularité peut être long, sinueux, parfois euphorisant et parfois pas franchement agréable. On le compare souvent à des montagnes russes, et il y a de quoi !
Vous, qui me lisez, êtes peut-être sur ce chemin, au tout début, ou bien plus proche de la phase d’acceptation. Vos réactions, vos réflexions et vos ressentis seront très différents de ceux d’une autre personne qui lirait ce blog au même moment. Parce que, d’une part, chacun est unique, mais aussi parce que vous n’êtes pas à la même étape d’acceptation que cette personne. Et c’est normal !
Quand je lis les commentaires sous des publications sur le HPI sur les réseaux sociaux, je réalise à quel point ces étapes sont présentes, à quel point nos réactions peuvent être différentes en fonction de là où on en est dans notre découverte de la douance, et à quel point c’est important de se rappeler que tout le monde n’est pas à la même étape que nous.
Arriver au bout du manège, ça peut prendre du temps. Ce temps dépend de plein de facteurs, pas seulement de la volonté.
Venez, je vous emmène faire un tour avec moi dans ces montagnes russes.
Etape 1
Là, on ne sait pas encore qu’on est HPI, mais on se sent différent. On se pose des questions, on cherche des réponses, on se demande ce qui ne va pas, pourquoi on est comme ça, on a l’impression d’avoir un problème, et ça nous rend triste.
Note : vous pouvez bien sûr aussi être HPI sans vous sentir différent ni en décalage, en allant super bien, mais dans ce cas-là, il y a peu de chance pour que vous découvriez votre particularité, on ne passe pas un test quand tout va bien, et encore moins de chance pour que vous vous retrouviez sur mon blog 🙂
Etape 2
Là, on ne sait toujours pas qu’on est zèbre, mais on commence à nous en parler. On réalise alors que c’est bien loin des stéréotypes qu’on avait sur ce sujet. On se dit que c’est intéressant, on a envie d’en savoir plus, on ne sait pas encore si ça nous concerne, mais on creuse, on apprend des choses sur le haut potentiel de manière générale.
Etape 3
On arrive en haut de la première montée.
Après s’être renseigné.e, avoir décidé de consulter un psy spécialisé et de passer un test, c’est la restitution. Là, on sait.
“Moi” et “HPI” sont deux mots associés officiellement.
Etape 4
Vous imaginez bien qu’on n’allait pas rester là-haut à admirer la vue. Après une courte pause, le wagon redescend à toute allure. Tous les stéréotypes que l’on avait balayés à l’étape 2 reviennent en force, on se croirait presque dans un manoir hanté.
C’est le rejet.
» Je ne veux pas avoir une étiquette. Et puis c’est impossible. Je ne suis pas intelligent. Vous avez vu tout ce que j’ai raté ?? Je vais vous faire une liste, vous allez voir que c’est impossible que je sois HPI, je vais vous le prouver. »
On rit tellement c’est impossible, et on est en colère en même temps, c’est un rire noir, un rire qui veut dire : “Mais pourquoi je suis allé.e dans cette direction, pourquoi j’ai fait confiance à ce.tte psy, je suis tellement ridicule et faible de m’être laissé prendre au jeu. C’est juste la mode…”
Etape 5
Ce qui est bien, c’est que grâce à l’élan du petit wagon et à la machine qui nous accompagne, on ne s’arrête jamais longtemps à une étape. La chute était éprouvante, mais ça y est, on retrouve un passage plus tranquille, plus paisible, en douce montée. On en profite pour effectuer une relecture de son passé. Différentes situations ou réactions commencent à avoir du sens. On se dit “Aaaaah mais c’est pour ça que..”, on sourit, on comprend. Et puis, grâce aux lectures et aux informations que l’on a pu glaner ici et là sur le haut potentiel, on trouve des mots, des expressions. On découvre ce vocabulaire qui permet de décrire un vécu et des ressentis qu’on ne savait pas nommer jusqu’ici, qu’on avait l’impression d’être le/la seul.e à vivre. Et on se sent mieux.
Etape 6
Eh oui, c’est bien un petit looping. Le looping de la culpabilité, un de ceux qui donnent la nausée.
C’est le moment où on s’en veut de ne pas l’avoir su avant, de s’être parfois égaré.e en chemin. On pense à tout ce qui aurait été différent si on l’avait su plus tôt, alors que sincèrement, peut-être pas. On ne sait pas. On est un petit peu en colère aussi, on en veut à l’entourage de ne pas l’avoir détecté pour nous, de ne pas avoir insisté pour passer un test à l’école.
Etape 7
Et puis la grande montée arrive. On voit la vie en rayures roses.
Comprendre le haut potentiel n’apporte plus seulement du sens à nos ressentis, cela explique tout. Tout tout tout tout. Tout passe par ce prisme, on explique chaque moment, chaque malentendu, chaque souffrance, chaque hésitation, chaque décision par cette nouvelle donnée. Et c’est normal !
Quand on est déjà aux étapes d’après, on peut avoir tendance à être agacé.e face aux personnes qui expliquent tout par le HPI. Moi la première. Mais en écrivant cet article, je me force à me rappeler que je suis aussi passée par là, et que j’en avais besoin pour ensuite intégrer pleinement mon fonctionnement.
En fait, ce qui est important, c’est de ne pas rester bloqué.e à cette étape, au risque de tomber dans la sur-attribution (j’ai fait un article entier dessus ici), et de ne pas trouver de solution à ses souffrances.
Etape 8
Et hop ça redescend !
Cette petite descente, je l’appelle “Non mais en fait non”.
Après avoir découvert tant de choses sur le haut potentiel, après avoir trouvé du soulagement et du vocabulaire pour exprimer ce qu’on ressent depuis toujours, le fantôme du passé revient. Et nous souffle que non, c’est pas possible. On n’est pas vraiment HPI.
“Le/la psy s’est planté, je ne vois pas d’autre explication. Je n’ai pas tous les traits, je ne me reconnais pas dans tous les témoignages de zèbres que je lis.”
« Le test est erroné, finalement, je ne dois pas l’être. »
Etape 9
Le doute ne dure pas, les informations concrètes et factuelles reprennent le dessus. Le petit wagon avance doucement mais sûrement vers la fin du manège. Les plus grandes secousses sont derrière nous, mais il faut tout de même traverser cette portion de rails que j’appelle “Maintenant j’en fais quoi”. Moins violente, mais plus longue. Bien, bien plus longue. Et sans méthode miracle pour arriver vite au bout, malheureusement.
On a pris conscience de notre fonctionnement, et ces informations nous permettent de mettre le doigt sur ce qui nous provoque de la souffrance. (Note importante : la douance apporte une explication et des ressources, elle n’est pas la cause d’une souffrance.)
On commence, si besoin, des thérapies adaptées. On change peut-être, si l’une d’elle ne nous convient pas. On avance à tâtons.
Et petit à petit, on repère nos besoins, on s’autorise à être soi, on arrête de se conformer à ce que les autres attendent, on fait du tri dans nos interactions, on se recentre, on communique. On trouve une balance entre faux-self et vrai-self (Je vous explique tout sur le faux-self.vrai-self ICI).
C’est un long chemin, le wagon s’arrête parfois, revient en arrière, repart. Il explore, et il s’ajuste pour trouver sa bonne vitesse, son bon équilibre sur les rails.
Etape 10
On arrive au bout du manège !
Là, on a trouvé notre équilibre. On sait qu’on est HPI, mais c’est devenu une caractéristique comme une autre. On vit en colocation avec notre fonctionnement cognitif, on connaît ses petites habitudes, ce qu’il aime et ce qui le met en colère. La cohabitation se passe tranquillement, à certains moments on remarque bien sa présence, à d’autres on n’y fait même plus attention.
On accepte qu’on est un ensemble. De caractéristiques, d’histoire, de vécu, d’expériences…
Si vous avez réussi à me lire jusqu’ici, bravo ! Et avant de vous laisser descendre du wagon, je voulais vous dire une dernière chose.
C’est normal de ne pas se reconnaître dans tous les témoignages. C’est normal de ne pas avoir le même rapport à la douance qu’une autre personne (ou que vous-même il y a 2 ans). C’est normal que certains aillent bien, d’autres non. C’est normal que certains aient besoin d’en parler, d’autres non. C’est normal de vouloir lire tout tout tout tout tout sur le sujet, et c’est normal aussi d’être agacé.e rien qu’en voyant “HPI” dans un titre. C’est normal de se demander si on est vraiment surdoué quand on lit un témoignage dans lequel on ne se retrouve pas du tout. Mais c’est aussi normal de ne pas se retrouver dedans, parce que chacun est différent, et est à sa propre étape d’intégration de sa particularité.
Et enfin, c’est normal que certains articles de ce blog vous parlent plus que d’autres. Peut-être même que vous fermerez cette page avec énervement car vous n’étiez pas prêt.e à me lire. Mais peut-être aussi que vous tomberez à nouveau dessus dans 1, 4 ou 10 ans, et qu’à ce moment-là, ça vous fera du bien 🙂
Prenez ce qui vous plaît et…
On se retrouve bientôt pour un nouvel article !
Chloé
PS : Tout le monde ne passe pas forcément par toutes ces étapes d’acceptation du haut potentiel, ou pas dans le même ordre. Je schématise, j’exagère, je romance, mais vous voyez l’idée 🙂
31 Commentaires
Excellent ce nouvel article. J’ai l’impression d’être en train de grenouiller de plusieurs étapes. Comme si j’avais grillé plusieurs étapes et que je rétropédalais au rythme de l’intégration de mon HPI… merci Chloé pour cet article !
Merci 🙂 Effectivement parfois on revient en arrière, puis on avance d’un coup, et arrivé au bout… le manège repart ! Je te souhaite de poursuivre l’intégration tranquillement 🙂
Merci pour ce texte Chloé ! En ce moment je sature un peu quand je lis « HPI » mais c’est parce que je crois que mon tour de manère à moi est terminé 🙂 Une caractéristique parmi bien d’autres…Merci pour tes articles, je les recommande très régulièrement à des zèbres en cheminement..
Merci pour ce témoignage 🙂 C’est une bonne nouvelle qu’on arrive à cette étape 🙂
Je crois que je suis enfin sorti de ce satané manège lol
Ah génial, ça fait du bien quand on en sort, que la douance n’est plus que l’une de nos particularités et c’est tout 🙂
j’adore cet article. Pour ma part, je suis descendue du manège. Tranquille maintenant, j’avance sereinement. peut être manque t il l’étape « être hpi m’oblige à en faire quelque chose, mais quoi ? »
Merci 🙂 Je ne crois pas que ça nous oblige à faire quoi que ce soit 🙂 Mais je vais cogiter, promis!
Merci encore… Chloé pour cette description. J’adore les étapes 6 et 8. Le doute constant permet d’avancer.
(j’ai toujours eu horreur des manèges dans les fêtes foraines)
Merci Jacques ! Tant que le doute ne paralyse pas, tout va bien oui 🙂
Bonjour Chloé,
Merci beaucoup pour ces articles 🙂 je me souviens, il y a plusieurs mois, avoir été diagnostiquée et être passée directement à la case « Maintenant j’en fais quoi », une case un peu teintée de « c’est la mode » et de « le test de QI n’a pas vraiment de sens pour mesurer l’intelligence, et puis d’ailleurs c’est quoi l’intelligence ? ». Je t’avais écrit longuement pour partager mes doutes et je m’en suis voulu après de t’avoir submergée de toutes ces émotions [encore désolée…].
Je pense que les trois derniers articles de ce blog ainsi que le livre 2 (il est génial !) sont vraiment dans la lignée de ce dont j’avais besoin. Le « après », une ouverture vers la suite du chemin. Je me souviens, j’avais peur de ne plus rien comprendre en lâchant doucement la case « tout s’explique car je suis zèbre », qui ne me plaisait pourtant pas. Mais en fait, c’est si riche de comprendre un peu les fonctionnements de notre cerveau, zèbre ou non (par exemple, la gestion des traumatismes, les dissonances cognitives, …). Je ne sais pas si tu comptes en parler d’ailleurs sur ton blog ? En tous cas, mille mercis pour ton travail et ta bienveillance 🙂 Et courage à toutes les belles âmes passant par ici, je vous souhaite de belles surprises sur votre chemin !
Merci beaucoup pour ce retour, je suis contente de voir que parler de l »après » est utile 🙂 Le fonctionnement global du cerveau est un sujet passionnant, je vais réfléchir à comment intégrer tout ça sur mon blog 🙂
Quel beau blog je viens de trouver, merci infiniment pour tous les articles.
« on ne passe pas un test quand tout va bien, et encore moins de chance pour que vous vous retrouviez sur mon blog »
excellent 🙂
Je me retrouve dans plusieurs étapes, sauf la 3 … et pourtant ca doit bien faire presque 10 ans que je rencontre ces termes de zèbre ou HPI ou encore asperger.
J’ai fait quelques démarches mais jamais jusqu’à la décision (par peur, par manque de dispo, par « en ai je vraiment besoin », par « nous ne prenons plus de patients »).
Namasté Chloé.
Merci pour votre article clair, apaisant et toujours vos « chouettes » illustrations qui démystifient le sujet HPI.
Hâte de lire et voir votre prochain article!
Merci beaucoup Céline !
Merci pour cet article où je me reconnais tellement ✨
C’est rassurant et stimulant
Merci Célina 🙂
Résultat positif ce jour. Logique pendant une minute tout s’explique la minute suivante n’importe quoi ce n’est pas possible. Je m’étais imaginé le diagnostic pour l’hypersensibilite. Une évidence et la raison de mon mal être. Mais HPI, d’un côté je suis hypermotivee : arrêter de ne ne rien faire, rien n’accomplir en remettant toujours tout en question et notamment ma capacité d’y arriver. De l’autre je n’ai donc plus d’excuses… Et si je n’avance pas après ça je vais finir par culpabiliser et finalement remettre en cause le résultat pour me complaire dans cet état de léthargie. Oui oui je suis en plein dans ce manège xxl avec des tas de loopings. Cela fait 1 an que je doutais de l’être mais maintenant que c’est clair que vais je en faire !!
Merci en tout cas pour tout, votre livre m’a permis de passer ce test et de ne plus passer à côté d’une partie de ma vie. Des proches je l’espere apprendrons à mieux me connaître et me comprendre. Ils laisseront enfin leurs avis erronés et blessants de côté !
Merci pour ce témoignage ! Bon courage pour la suite du manège, le « que vais-je en faire » est la partie la plus longue, et sans méthode miracle, mais elle vaut le coup 🙂 J’espère que les témoignages de tous les zèbres sur le blog vous inspireront pour trouver ce qui vous ira à vous 🙂
Merci
Merci beaucoup Chloé pour cet article qui est simple, clair et tellement juste.
Et comme toujours les dessins faciles à comprendre accompagnent de façon tellement synthétique les propos, en les rendant plus doux encore.
J’ai fait tout ce chemin il y a quelques années : ça donne parfois mal au cœur, Mais quel plaisir à la fin de se retrouver sur la terre ferme à un niveau plus haut (de connaissance de soi) prête à réaliser de « grandes » choses ( on n’est pas né Gifted pour rien, non ? ) .
En tant que Coach, j’accompagne un certain nombre de zèbres, aussi cet article me fera une ressource de qualité de plus à leur partager.
Merci
Merci Caroline ! Et profitez bien de la terre ferme 😉
J’espère que cet article aidera vos coachés !
Bonjour Chloé,
Je viens de l’apprendre après test il y a 3 jours, pour ma part j’ai ressenti beaucoup de soulagement teintée c’est des conneries elle s’est trompée à j’ose pas en parler on va me dire c’est la mode. Je suis dans la phase qui agace ceux qui n’en font plus une définition mais c’est pas grave je profite ! j’ai encore qqs looping à faire 🙂
Bonne journée , j’adore ton blog !Z.
Bonjour Chloé,
Je viens de l’apprendre après test il y a 3 jours (en plus d’être TDAH), pour ma part j’ai ressenti beaucoup de soulagement teinté c’est des conneries elle s’est trompée à j’ose pas en parler on va me dire c’est la mode. Je suis dans la phase qui agace ceux qui n’en font plus une définition mais c’est pas grave je profite ! j’ai encore qqs looping à faire 🙂
Bonne journée , j’adore ton blog ! Continue comme ça je vais voir pour tes livres Z.
*Désolee je l’ai écrit en double
Merci Zoe, bon courage pour le manège de l’acceptation et les différentes étapes 🙂 Les prochains loopings seront perturbants mais tu verras, après on se sent bien 😉
Bonne journée !
[…] A découvrir : la version illustrée des différentes étapes sur le blog de Rayures et ratures ❤️ […]
C’est normal que j’arrive complètement en larmes à la fin de cet article, moi à qui on a dit pendant des années que j’avais un coeur de pierre et qui maintenant chiale pour un rien?
J’ai pris rdv pour passer un test dans 10 jours. J’ai peur. D’une réponse comme de l’autre.
Bonjour Mathilde,
Je trouve que ces larmes sont plutôt un bon signe d’humanité 🙂 Courage pour le test, et souvenez-vous, peu importe le résultat, ça ne change rien à la personne que vous êtes, ça donne juste des pistes pour avancer, dans un sens comme dans l’autre.
Et merci pour ce témoignage,
Chloé
Merci pour cet article, j’ai 11 ans et mes parents m’ont dit que j’étais HPI seulement à mes 6 ans (2 ans après le test !).
Je me reconnais bien dans les étapes du manège.
J’ai de la chance d’avoir dans mes amis 2 autres HPI ce qui fait que on discute un peu des fois, de nos problèmes, nos ennuis…
Encore une fois merci pour ce magnifique blog illustré !!
Merci beaucoup pour ce message et bienvenue sur le blog 🙂 Je trouve ça super que tu puisses discuter ouvertement avec tes amis HPI, c’est important de se sentir à l’aise pour parler de tout ça 🙂 A bientôt !
On voit bien l’idée ! 😉 Merci pour ce tour de manège !
Je me replonge dans tes articles ce soir et je les lis … jusqu’à la fin. Quel plaisir de te lire, de se retrouver dans tes dessins, ces histoires. Se questionner, douter, se comprendre, douter encore et encore et s’accepter … que le chemin est long ! Quel beau tour de manège !! Un grand merci pour ton partage sincère.